Pauvre Iznogoud. Même lui ne méritait pas ça.
La reprise catastrophique du grand vizir est dévoilée ici dans toute sa stupidité. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, il n'y dévoilera ni machisme ni perversion. Ce sera bien la seule chose qu'on nous aura épargnée.
Et NOM D'UN CHIEN, dans les auteurs, enlevez-moi "René Goscinny" et remplacez-le-moi par "Jean Tabary" ! Le créateur d'Astérix n'y est strictement pour rien là-dedans, si ce n'est qu'il aurait apparemment refilé l'idée à Tabary pour qu'il aille la déformer une fois qu'il serait mort (encore que d'autres racontent que c'est l'idée d'un certain Francis Slomka). Dans un Goscinny, l'attribut vestimentaire qui rend les gens chèvre ne serait pas pris au premier degré. Dans un Goscinny, Iznogoud le serait devenu, chèvre, car la règle est qu'il doit toujours être victime de ses propres machinations. Là c'est juste le sultan Pullmankar qui débarque et qui décide de l'enlever.
Mais passons, passons : Iznogoud n'était pas une série facile, après tout il y avait bien quelques aventures médiocres au milieu des bonnes autrefois. Mais dans un Goscinny, il n'y aurait pas eu la sexualité qu'on tente d'introduire et qui se prend les pieds dans le tapis (cette histoire lourdingue d'enuque qui voudrait devenir viril), ni cette barbe à deux balles avec quelques plaisanteries vaseuses sur le physique. Dans un Goscinny, le calife n'aurait pas la bave aux lèvres en attendant son harem. Dans un Goscinny, on n'aurait pas fait traîner inutilement aussi longtemps une histoire. Là, on a quelques faits magiques risibles et faciles qui donnent plus envie de pleurer que de rire, comme la bouche dessinée sur une planche qui se met à parler et conduit comme par hasard Iznogoud vers l'élément déclencheur.
Alors admettons, je suis particulièrement hargneux ce soir, j'ai eu une journée éprouvante. Admettons, la première planche n'est pas si mauvaise que ça. Le sujet non plus. On aurait pu réussir à quelque chose de bon. Mais quand je repense à cet album, j'ai clairement envie de prendre la massue de l'homme préhistorique et de me tabasser avec. Je ne me souviens pas avoir ri une seule fois. Je souriais jaune, voire vert caca d'oie. Difficile de tomber plus bas. Et pourtant, ils auraient réussi à faire pire avec le film... Prions que ce ne soit qu'une légende urbaine.
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Ah Iznogoud !
On devrait en imposer la lecture aux énarques.
Mais les énarques ont-ils assez d'autodérision pour se voir en Iznogoud ?
Bernard Blier racontait qu'il jouait souvent les gros PDG infâmes et que jamais ces gens là ne se reconnaissaient dans ses rôles satiriques.
L'album nous apprend, comme d'habitude, qu'il ne suffit pas de vouloir pour changer son destin et qu'il faut surtout se méfier des jeunes fées.
Comme à son habitude, l'album regorge de jeux de mots et aussi de satires sociales et politiques qui ont toujours fait mon régal.
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- Et un péage sur les chameauroutes ?
- Ils ont déjà payé sa réalisation, faut pas exagérer grand vizir ! Là sûr, c'est la révolution.
Le peuple n'acceptera jamais des impôts aussi insensés ! Il est trop intelligent ! il est adulte le peuple !
Extrait du livre audio « Astérix aux Jeux Olympiques » d'Albert Uderzo et René Goscinny lu par Dominique Pinon, Jean-Claude Donda, Guillaume Briat, Bernard Alane, Emmanuel Curtil, Julien Chatelet, Stéphane Ronchewski et Caroline Klaus. Parution numérique le 17 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/asterix-aux-jeux-olympiques-9791035415778/