Qui ne connait pas les célèbres familles O'Hara et les O'Timmins ? Cette aventure hilarante de Lucky Luke (publiée la première fois en 1961 dans le journal Spirou – n°1186 à n°1207 – puis en album en 1962) doit beaucoup au scénariste de talent qu'était Goscinny.
Dans la petite ville de Painfull Gulch, si vous avez les oreilles décollées ou le nez gros et rouge suite à un rhume, conseil d'ami : fuyez, pauvres fous, car vous pourriez être la cible d'un membre du clan de la famille rivale.
En effet, suite à une querelle bénigne, les familles O'Hara et O'Timmins se vouent une guerre sans merci. S'il n'y a pas de morts à déplorer, c'est parce qu'ils tirent tous mal.
Pour reconnaître un O'Hara d'un O'Timmins il suffit de lui regarder ses oreilles de son nez. Les O'Hara ont de grandes oreilles et les O'Timmins un gros nez rouge.
Lucky Luke, sous la pression de la ville, va tenter le tout pour le tout afin de réconcilier les deux familles lors d'une grande fête où tout les résultats des différents concours sont programmé pour que seuls les O'Timmins et les O'Hara gagnent. Mais tout se terminera en pugilat.
Cet album fait partie de mes préférés. L'humour de dérision est présent partout et on lit cette bédé avec un grand sourire du début à la fin, tant les situations cocasses y sont présentes.
À la manière des corses dans "Astérix en Corse" qui se sont disputés au sujet de l'âne de l'oncle par alliance de la tante du beau-frère du jardinier… ici aussi la querelle est tellement sans importance que tout le monde a oublié pourquoi et les deux familles se rejettent la faute initiale l'une l'autre.
Le conflit se nourrit de la haine que l'on se voue l'un à l'autre, passant le vice aux enfants et aux petite-enfants, qui eux-mêmes ne savent plus pourquoi on se bat, hormis le fait que "c'est comme ça" !
Ils sont tellement bête qu'ils en arrivent à détruire tout ce qui pourrait bénéficier à l'autre famille… oubliant que eux-mêmes utilisaient les ponts ou la laiterie qu'ils ont fait sauter.
Il paraîtrait que l'histoire serait inspirée de la querelle entre les familles McCoy et Hatfield, qui fit douze morts en 1878, suite à une dispute qui avait démarré à propos d'un cochon.
Pour la petite histoire, j'ai lu dernièrement dans l'hebdo Spirou que la première couverture avait été censurée : présence d'une bouteille d'alcool et deux personnages se tirant mutuellement dessus. Autre temps, autres moeurs. Aliam vitam, alio mores.
Mais ne mégotons pas, de nos jours, on a remplacé la cigarette de Luke par un brin d'herbe (sacrilège).
Scénario au top, humour, situations cocasses, petits clins d'oeil disséminés dans l'album et du bon temps passé lors de la lecture.
Un album de Lucky Luke à découvrir de toute urgence si cela n'est pas encore arrivé !
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