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Lucky Luke - Collection original... tome 30 sur 31
EAN : 9782800167688
48 pages
Dupuis (05/02/2016)
3.87/5   463 notes
Résumé :
Avec pour seul compagnon son cheval Jolly Jumper, "l'homme qui tire plus vite que son ombre" fait régner l'ordre et la justice dans un Far-West de fantaisie mille fois plus vrai que le vrai. Poursuivant les terribles frères Dalton ou croisant la route de divers personnages historiques, Lucky Luke nous fait découvrir dans la bonne humeur les dessous de la conquête de l'Ouest.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Le duo Morris & Goscinny était réellement dans une très bonne passe au milieu des années 1960. Depuis La Ville Fantôme, n°25 de chez Dupuis jusqu'au Pied-Tendre, n°2 de chez Dargaud, presque tous les albums sont vraiment excellents à l'exception peut-être de L'Escorte, très nettement en dessous des autres mais qui reste agréable tout de même.

Les planches de Calamity Jane furent publiées initialement dans le journal Spirou en 1965-1966 et l'album ne sortit qu'un an plus tard en 1967 mais entrant de suite au panthéon des " classiques " de la bande dessinée. C'est à n'en pas douter l'un des portraits faisant référence à une personnalité ayant réellement existé les plus réussis de René Goscinny, bien meilleur à mon sens que Billy-the-kid et surtout que Jesse James.

Notre génial scénariste fait de Calamity Jane, la plus grande gouaille de la BD, une virago mal embouchée qui n'a pas froid aux yeux et qui n'hésite pas à devenir hors-la-loi ou à se servir de sa Winchester. Et quand ce garçon manqué essaie d'être féminine, c'est encore plus drôle...

Après avoir rendu un petit service à Lucky Luke qui s'était fait bêtement piéger par les Apaches, Calamity Jane décide de se fixer quelque temps à El Plomo où lui même doit se rendre pour élucider une sombre affaire de vente d'armes illicite aux Indiens.

Les deux compagnons de route ne tardent pas à converger vers le centre névralgique d'El Plomo, le saloon, véritable repaire de brigands sous une apparente et fausse allure de respectabilité. C'est aussi un notoire tripot où tout peut se jouer, jusqu'au saloon lui-même.

C'est justement dans cette aventure que s'est lancée Calamity face au tenancier de l'établissement, le très louche August Oyster qui a tout du mafieux italien efféminé. Comme elle a le choix des armes, c'est au bras de fer que Calamity souhaite régler son compte à Oyster.

Je vous laisse découvrir cette mémorable partie de bras de fer ainsi que la quête de respectabilité et de féminité dans laquelle va se lancer cette #!§@**%&€ de bonne femme. Je vous indique juste le clin d'oeil succulent à David Niven, caricaturé en professeur de maintien ayant affaire à forte partie...

Bref, un album très réussi de bout en bout, tant sur le plan du dessin, des cadrages que du scénario ou que des dialogues. le seul hic que l'on pourrait reprocher à l'album n'est pas à imputer aux auteurs car, comme pour l'album précédent, Des Barbelés Sur La Prairie, l'éditeur Dupuis a fait tellement oeuvre de pingrerie qu'il a demandé une couverture avec le moins de couleurs possible. Si bien que l'héroïne apparaît toute dépigmentée, elle qui est pourtant si haute en couleur. C'est d'ailleurs ce genre de mesquineries éditoriales qui poussera les auteurs à migrer chez Dargaud deux albums plus tard.

En somme, un très bon cru, mais ce n'est évidemment que mon #!§@**%&€ d'avis — calamiteux — c'est-à-dire, pas grand-chose.

P. S. : René Goscinny qui tapait ses scenarii à la machine à écrire indiquait à Morris les jurons dans les dialogues au moyen des signes typographiques les moins courants et que le dessinateur restituait dans les planches sous forme de petits nuages avec des éclairs, d'explosions ou de têtes de mort.
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Dans l'album intitulé "Calamity Jane" et publié en 1967, René Goscinny a toujours le pouvoir et se livre à un exercice de style dans lequel il a toujours excellé : la satire sociale !
A El Plomo Lucky Luke fait la rencontre de l'inénarrable Calamity Jane, un personnage appartenant à la Légende de l'Ouest ayant construit sa propre légende au sens propre comme au sens figuré. Victime de préjugés sexistes elle décide de partir en guerre contre ces derniers, et après avoir fait l'acquisition d'une saloon au bras de fer elle décide de l'ouvrir au sexe prétendument faible en ouvrant une section salon de thé… C'est là qu'intervient l'humour cartoonesque de Morris qui nous refait le coup pour la énième fois de « Minus & Cortex » avec un duo petit intelligent / grand dadais, August Oyster et Baby Sam voulant à tout prix récupérer les lieux pour continuer leur trafic d'armes avec les peaux-rouges sur lequel enquête Lucky Luke. C'est surtout une toile de fond pour l'un des schéma préférentiel de René Goscinny, puisqu'il l'a déjà utilisé dans la série comme dans "Astérix" et "Iznogoud", à savoir le regard de la communauté sur les changements d'un individu : les habitants d'El Plomo sont confrontés à Calamity Jane en tant que Cow Boy, puis en tant que Dame, puis en tant que Dame et Cow Boy (avec mention spéciale à ce pauvre David Niven ici présent en professeur de maintien ^^) ! Homme ou femme chacun doit mener sa vie comme il l'entend loin des préjugés et des ségrégations artificielles qu'ils entraînent : un album intelligent et intéressant avec un beau message humaniste à l'aube du women's lib, et d'autant plus beau qu'il a lieu dans le monde très sexiste de la BD franco-belge… (Reste à l'appliquer également aux Amérindiens et aux Latino-américains toujours autant infantilisés, mais il ne sont plus alcooliques et fainéants donc il y a déjà un petit progrès !)
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Je vous présente une « légende de l'ouest », un femme (ou presque) dont le destin, on n'en doute pas, était de faire partie de la collection des albums de notre célèbre Lucky Luke, le personnage réel, en tout cas semblait taillé pour cela.

La sympathique lady, chevauchant en chiquant et à la gâchette facile, rencontre le cowboy solitaire au bord de l'eau, que c'est romantique ! Mais romantisme ne fait pas partie de son vocabulaire, car on fait sortir les âmes sensibles dès qu'elle approche !

Et elle se pose, dans cette paisible petite ville de "El Plomo", afin d'y couler des jours heureux dans le saloon qu'elle a payé d'un bras de fer gagnant contre baby Sam, l'armoire normande au service de Gus Oyster, individu pas très clair dont Lucky Luke a flairé le trafic !

Oui mais voilà, il a besoin de poursuivre ses investigations dans le saloon, alors que la société des dames del Plomo veut détruire ce lieu de perdition et chasser Calamity, qui devra donc passer l'examen d'entrée dans cette bonne société.

Le comique est bien au rendez-vous, Calamity se met à la cuisine, quitte sa tenue de cowboy, et accepte même une formation aux bonnes manières prodiguée par Robert Gainsborough, détaché pour l'occasion, de l'école de maintien et de bonnes manières de Houston... qui hésitera entre le suicide et l'alcoolisme face à cette élève hors norme.

Lucky Luke assumera son rôle de justicier, mais l'affaire poursuivie ne servira que de décor et renforcera la caricature de notre célèbre Calamity.

Un des meilleurs Goscinny-Morris à mon sens, je l'avais lu quand j'étais enfant, et j'ai eu le plaisir de voir qu'il était toujours édité, la relecture quelques dizaines d'années après, ne m'a pas déçue.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Voilà une éternité que je ne l'avais pas lu, peut-être plus de trente ans, et j'aurais dû me méfier, la petite tasse de café après le repas, le livre sur les genoux, c'était sans compter sur le running gag autour des gâteaux de la Calamity, les réparties hilarantes et les situations improbables. La première rencontre entre Lucky Luke et Calamity Jane est un passage d'anthologie. J'ai redécouvert un des personnages les plus savoureux de la saga. Je ne m'imaginais pas rire autant, tant pis pour moi, je me traine un hoquet terrible depuis le début de l'après midi, mes collègues de boulot se sont foutu de ma gueule, que dire, la Calamity a encore provoqué une nouvelle calamité. J'avais oublié combien cet épisode est drôle, et même à pleurer de rire. Formidable, du grand Goscinny.
Moralité : ne buvez pas de café en lisant ce livre.
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Quand Lucky Lucke rencontre Calamity Jane, je n'irais pas jusqu'à dire que cela fait des étincelles, mais en tout cas Morris et Goscinny en livrent une version fort sympathique !
ici, Calamity Jane a un langage ordurier et fort imagé et des manières qui choqueraient n'importent qui !! Cependant, elle démontre d'un courage indiscutable et il n'est pas étonnant que le cow-boy solitaire l'apprécie !
Un Lucky luke donc haut en couleur et très agréable à lire !
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
CALAMITY JANE : Je te propose une affaire, beau gilet : une partie de bras de fer. Si je gagne, je garde le saloon. Si je perds, je quitte cette %@#!&$ ville pour de bon !
AUGUST OYSTER : De bras de fer ?
CALAMITY JANE : Ouais. Tu sais ce que c'est qu'une partie de bras de fer, tout de même ?...
AUGUST OYSTER : Hmm... D'accord ! À condition que je puisse désigner mon remplaçant : moi, j'ai une faiblesse dans la main...
CALAMITY JANE : À cause du poil qui est dedans sans doute ?
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LE SHÉRIF : J'ai entendu une fusillade du côté du saloon.
LUCKY LUKE : Et quand vous entendez une fusillade, vous ne vous dérangez pas ?
LE SHÉRIF : Je me dérange après. C'est pour ça que je suis encore Shérif de El Plomo. Mes prédécesseurs se dérangeaient pendant.
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Bien des femmes pittoresques ont gravé leur joli nom dans l’Histoire du Far West : Poker Alice, Madame Moustache, Big Nose Kate, Pickhandle Nan, Rowdy Kate et Kitty the Schemer, pour ne citer que celles-là. Mais aucune n’occupe la place privilégiée réservée à Calamity Jane dans la prodigieuse Légende de l’Ouest.
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- Alors, Pied-Tendre, en plein territoire indien, on se sépare de son artillerie ?
- On peut difficilement se baigner avec un revolver !
- Ça confirme ce que je pensais… Il est dangereux de se baigner !
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- Salut ! Ça va ?
- Pas fort. Le tirage baisse. Je n’ai vendu qu’un exemplaire de ma dernière édition. C’est le marchand de poisson qui l’a acheté, et encore il se plaint que le papier soit imprimé...
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Videos de Morris (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Morris
Dans le 166e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Les guerres de Lucas que l'on doit au scénario de Laurent Hopman, au dessin de Renaud Roche et qui est édité chez Deman. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du nouveau tomes des aventures de Gaston Lagaffe baptisé Le retour de Lagaffe que l’on doit à Delaf et aux éditions Dupuis - La sortie du nouveau tomes des aventures d’Asterix baptisé L'iris blanc, un titre que l’on doit au scénario de Fabcaro, au dessin de Didier Conrad et qui est publié chez Albert René, éditions du groupe Hachette - La sortie de l’album Les indomptés, la nouvelle aventure de Lucky Luke vu à travers les crayons de Blutch, un titre sorti chez Lucky Comics, filiale des éditions Dargaud - La sortie du sixième tome de la série Les aigles de Rome, une série que l’on doit à Enrico Marini et aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Les imbuvables que l’on doit à Julia Wertz et aux éditions L’agrume - La sortie du cinquième tome de l’intégrale Lucky Luke où l’on y retrouve le travail commun de Morris et René Goscinny, un album sorti aux éditions Dupuis
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