Je suis toujours heureux de faire connaître les artistes du Québec. Ici, le monde est petit et puisque la plupart de mes lecteurs proviennent de France, j'espère vous donner l'envie de vous procurer «
L'amour n'est rien » de l'auteur
Nadia Gosselin.
Édité chez « Les 400 coups », ce roman a été publié au début 2012. le bouquin contient 220 pages. ISBN : 978-2-89540-580-1. Je vous présenterai sous peu une entrevue avec l'écrivaine.
La couverture peut vous intriguer. En fait, elle fait partie de la poésie du livre. Un insecte, petit et insignifiant, mais qui a sa vie propre.
L'amour n'est rien, mais c'est aussi tout. C'est ce que je ressens après ma lecture. de plus, cet insecte, il apparaît un bref instant dans le bouquin. Quelques lignes, mais qui en dévoile beaucoup. Il a droit à sa photo sur la couverture frontale.
Le livre est écrit à l'image de sa jaquette, de façon épurée. Les chapitres ne contiennent qu'une ou deux pages, parfois trois, sans plus. Certaines sont pleines tandis que d'autres sont seulement parsemées de quelques phrases. C'est un aspect qui m'a étonné. Cet air qui circule dans l'oeuvre, c'est rafraîchissant. Alors, cet ouvrage se lit très rapidement, une question d'heures.
La narratrice, donc, écrit à son amoureux comme si elle lui parlait directement. Nous avons le point de vue féminin d'une rencontre amoureuse, de son zénith et également de sa fin. le deuil n'est pas facile. Ce côté féminin de la médaille m'est inconnu puisque je suis un mâle. Nous ne pensons pas de la même façon, ni ne ressentons les choses pareillement. C'est ce qui plaira le plus autant aux hommes qu'aux femmes. Les uns pourront se reconnaître, les autres pourront tenter de comprendre.
Malheureusement, j'ai trouvé cet instant trop court. Étrange défaut, me direz-vous ? S'étendre un peu plus longtemps en compagnie de la narratrice et nous bercer un peu plus lentement au gré des mots de
Nadia Gosselin aurait été agréable. Fine plume, tendre et émotive. de plus, les personnages ne sont qu'effleurés. L'avis de Camil aurait été apprécié quoique le concept de l'oeuvre n'aurait pas été le même.
Évidemment, le livre n'est qu'un instant dans une vie, comme une photographie d'un évènement. L'existence des protagonistes continue, mais sans nous.
Finalement,
J'ai adoré. J'ai souris à plusieurs reprises avec mon coeur d'homme qui n'a jamais compris les femmes. 8 sur 10. À mettre entre les mains de tout ces amoureux de l'amour.
On aime : la plume tendre et émotive, le thème du deuil affectif, la couverture et l'aération du texte.
On n'aime pas : la petitesse du livre, les personnages qui ne sont qu'effleurés, l'avis masculin manquant.
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http://www.sergeleonard.net/..