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Maxime Ouvrard (Traducteur)
EAN : 9782752902818
800 pages
Phébus (16/05/2007)
4.16/5   177 notes
Résumé :
Nous sommes au XIXe siècle dans une bourgade des îles Anglo-Normandes.
La famille du jeune William emménage rue du Dauphin Vert. L'adolescent se lie à ses deux voisines, la jolie et souriante Marguerite, et la grave Marianne, plus ingrate.

On rêve, on rit, on pleure ; et l'on se moque de ce benêt de William qui, malgré sa préférence marquée pour Marguerite, ne peut s'empêcher de mélanger les prénoms des deux soeurs. Un détail idiot qui va boul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Roman exceptionnel que j'ai découvert par un pur hasard en scrutant d'un oeil fiévreux les linéaires de ma bibliothèque municipale. Pourquoi un "oeil fiévreux" vous direz-vous ? Tout simplement parce qu'après une succession de lectures insatisfaisantes et souhaitant mettre fin à la malédiction qui semblait toujours me faire choisir des romans voués à me décevoir, je mis enfin la main sur cette oeuvre d'une très grande qualité.

C'est un pavé et même si l'intensité d'un roman ne dépend pas forcément de son épaisseur, quand le récit vous plaît, je peux vous dire que vous êtes content(e) de constater que vous en avez "encore sous le pied" ! Pavé donc, mais attention, nuance. Ce roman fait partie des rares pavés qui vous donnent l'impression de ne pas en être un tant vous êtes aspirés par sa narration et avant même que vous ayez réalisé avoir lu presque 700 pages, ah bah, c'est (déjà) la fin !

L'histoire : comment trois destins vont être complètement bouleversés par une erreur fatale et impardonnable, digne du benêt du village, à savoir une confusion entre deux prénoms.

Iles Anglo-Normandes, XIXème siècle, William emménage dans la proximité immédiate de la famille le Patourel qui compte deux soeurs, Marianne et Marguerite. Vous ne pouvez imaginer deux personnalités aussi différentes l'une de l'autre, deux tempéraments qui bien qu'étant issus du même ADN se trouvent aux antipodes l'un de l'autre de par leurs aspirations et leur nature. Une amitié fraternelle se noue entre les trois enfants. le temps passe, laissant chacun faire ses propres expériences, acquérir sa propre maturité et concevoir ses propres ambitions. William doit partir. Il s'installe colon à l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Il part avec un amour pour Marguerite vrillé au coeur. Il veut l'épouser. Il écrit ses intentions à Mr et Mme le Patourel qui accèdent à sa demande. William se rend donc au port pour accueillir sa fiancée venue le rejoindre et... voit Marianne débarquer du paquebot !

Vous n'en saurez pas plus mais je laisse votre imagination vous inciter à vous plonger dans ce magnifique roman d'aventures à l'écriture parfaitement maîtrisée.
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De vaillants pionniers, de farouches Maoris, un clipper, une histoire d'amour, voilà ce que le pays du dauphin vert vous propose, un livre plein de rebondissements et une lecture régressive.
L'histoire commence dans les années 1840 dans une île anglo-normande dont les descriptions ressemblent aux images d'un dessin animé. Elle se poursuit en Nouvelle-Zélande, devenue britannique depuis 1840, et traverse les guerres maories de 1860 et 1870.
Les descriptions sont longues et elles peuvent peut-être vous ennuyer, mais si vous persévérez, vous verrez apparaître des images somptueuses.
Marianne et Marguerite guettent l'arrivée d'un bateau. Elles ignorent encore qu'en amenant William Ozanne et son père, ce bateau va changer leur vie. William, onze ans, fascine la plus jeune, Marguerite qui a le même âge que lui, mais aussi Marianne, plus âgée, elle a seize ans.
Elles grandissent, toutes deux persuadées que William leur rend leur amour. William a pourtant une préférence pour Marguerite.
Marianne ne reste pas inactive, comprenant que M. Ozanne n'a pas les moyens de donner à son fils l'éducation requise pour entrer à la Royal Navy, elle manipule alors son père, Octave le Patourel, pour qu'il prenne en charge l'éducation de William.
Hélas ! La balourdise de William et le hasard le conduisent en Nouvelle-Zélande, sans un sou. Grâce à une rencontre inespérée, il devient bûcheron.
L'intrigue est riche en rebondissements et en intensité dramatique, tout en incluant la spiritualité, que ce soit celle des Occidentaux ou celle des Maoris.

Lien : https://dequoilire.com/le-pa..
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Lu dans le cadre d'une lecture commune. On peut dire que ce livre a généré des avis très divers.... En fait soyons honnête je suis la seule à l'avoir apprécié !
Je reconnais : il est long, a des longueurs. Mais j'ai apprécié la description de la vie sur une petite île anglo-normande au cours du 19e siècle. le récit s'articule autour de 3 personnages : William et les deux soeurs Marguerite et Marianne. Marguerite est jolie, enjouée, fraîche, trop parfaite pour moi. Sa soeur est plus intéressante : autoritaire, hautaine, calculatrice. J'ai aimé la détester !
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Le livre nous éloigne ensuite du continent européen pour nous faire découvrir l'installation de William sur cette nouvelle terre à conquérir qu'est la Nouvelle-Zélande.
J'ai apprécié ce moment me rendant compte de ma totale ignorance de l'histoire de ce pays....
En fait le roman m'a donné envie de m'y intéresser.
.
Un roman qui m'a plu en dépit de ses longueurs. Mais manifestement les avis sont très opposés !
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C'est la critique de Gwen qui m'avait incitée à acquérir ce roman. Je voulais le lire l'année dernière dans le cadre du challenge solidaire mais, il faut bien le dire, son épaisseur m'effrayait quelque peu. Je craignais aussi que « le pays du dauphin vert » ne soit une lecture austère. Me sentant d'humeur à attaquer un pavé, je me suis lancée. Et je dois dire que mes appréhensions étaient totalement infondées. « le pays du dauphin vert » est un roman divertissant, vraiment très plaisant à lire, et d'une subtilité et d'une richesse qui m'ont beaucoup touchée. C'est un coup de coeur.

Le résumé de la 4ème de couverture, s'il ne ment pas sur le coeur de l'intrigue, ne rend pas justice au roman. En effet, ce résumé me laissait présager une simple romance étirée sur des pages et des pages. « le pays du dauphin vert » est bien une romance mais n'est pas que cela. C'est avant tout un roman d'aventure, et ce à plusieurs niveaux. le récit a, pour une grande part, une allure de roman d'aventures dans le sens où on l'entend en général. Il y a dans « le pays du dauphin vert » des aventures maritimes avec des marins hauts en couleurs, la dure vie des pionniers dans une contrée exotique, des combats avec des maoris… le récit est vraiment plein de péripéties et s'avère trépidant sur cet aspect. « le pays du dauphin vert » est aussi le récit de l'aventure du coeur et de l'âme. Et cette dimension, loin d'être ennuyeuse, s'avère tout autant passionnante mais aussi très touchante. Il faut dire que l'auteure donne vie à une galerie de personnages absolument remarquable, tous caractérisés de façon profonde et riche, qu'elle fait preuve d'une subtilité formidable et qu'elle s'y entend pour composer des descriptions d'une finesse et d'une beauté qui enchantent le lecteur.

A tous ceux qui sont tentés par ce roman aux allures de saga mais n'osent pas se lancer, je conseille vraiment de dépasser cet a priori. « le pays du dauphin vert » va vous entrainer dans de formidables aventures tout en touchant votre coeur. Un vrai grand plaisir de lecture.
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Et une très grande réussite pour miss Goudge !
Deuxième lecture de ce pavé de 700 pages écrit en Time New Roman 7 (on dirait), et deuxième enchantement !
Voilà un roman qui embarque, c'est le cas de le dire, dans l'imagination débridée de l'auteure. J'admire ces imaginations quasi surhumaines, pas un temps mort, toujours une idée, un rebondissement, et dans une fluidité totale.
C'est l'histoire de deux soeurs de 16 et 11 ans au début de la saga, Marianne et Marguerite, et d'un garçon, William,13 ans, qu'elles aiment toutes les deux. Lui, il aime plutôt Marguerite, blonde, rieuse, potelée, jolie comme un ange. Marianne est brune, sèche, la figure pointue, un caractère épouvantable, une volonté de fer, un goût immodéré pour l'aventure, un courage de Romaine. le seul qui réussit à lui clouer le bec, c'est Old Nick, le perroquet "Oh, ma chère ! " coasse-t-il tout au long du roman. Désopilant, ce perroquet. Une idée de génie.
Bref, ces trois-là vont vivre des aventures échevelées, et le lecteur va les suivre sur une cinquantaine d'années. Car c'est d'abord un roman d'aventures, qui nous fait passer d'une île Anglo-Normande au "Pays du Dauphin Vert", à savoir la Nouvelle-Zélande, à bord du clipper "Le Dauphin vert" (que de dauphins verts ...). En Nouvelle-Zélande, vie de pionniers, guerre contre les Maoris, courses-poursuites dans la jungle en crinoline et corset, à grands coups de "oh ma chère !" de Old Nick...
C'est aussi un roman d'amour tout à fait étonnant, car ...Ah mais chut !!! Un roman d'amitié, un roman d'initiation pour Marianne, toujours de vert vêtue, sorte de Scarlett sans le charme, esprit acéré, et grande bêtise des gens très intelligents, pour William, le beau, le désinvolte, l'idiot aussi, qui paiera toute sa vie, pour Marguerite, l'ange blond trop gâtée pour connaître la force de la volonté ...
On fera la rencontre de personnages secondaires tout à fait fouillés, réalistes, magnifiques : le capitaine O'Hara, maître du Dauphin Vert, Nat, son second, Tai Haruru alias Timothy Haslam, aristocrate anglais naturalisé maori, le couple Kelly, missionnaires (ils ne m'ont pas plu, ceux-là, pas fan du tout de ce genre de fanatiques...), Marguerite-Véronique, la fille de William et Mar...hihihi, sans parler, bien sûr, encore du perroquet qui, à la fin du roman, doit bien atteindre les 70-80 ans...
Passionnant, rebondissant, émouvant, étourdissant...Oh ma chère ! A lire absolument !
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'elle s’était trouvée au seuil de la porte et qu'elle avait vu cette réunion tumultueuse, elle avait décidé aussitôt, pour le bien de ses filles, qu'il n'y aurait aucune relation entre cette maison et la sienne, mais le chagrin qu'elle avait éprouvé en constatant le changement tragique qui s’était opéré en la personne d'Edmond, la pitié qu'elle avait ressentie en présence de William, sans une maman pour veiller sur lui, avaient complètement modifié ses premières intentions. Sans même se rendre compte de ce qu'elle faisait, elle rajusta la cravate de William.
-- Il faudra que vous veniez au Paradis pour jouer avec mes filles, s'entendit-elle dire à son profond regret.
Ainsi, en cette soirée tempétueuse d'automne, Sophie Le Patourel prit entre ses mains les vies de William, de Marianne et de Marguerite et les réunit pour toujours. Après qu'elle eut parlé, il y eut un court silence. Levant les yeux, elle vit que les rayons mouillés du soleil couchant illuminaient d'un flot d'or la rue du Dauphin Vert.
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- Non, je [Marianne] ne pourrai jamais être docteur. Il est horrible d'être une femme. On ne semble même pas capable d'avoir ce qu'on veut. Il faut que ce soit un homme qui le donne. Papa ne m'autorisera jamais à étudier les choses qui m'intéressent, comme la mécanique et les autres sciences du même genre. Il dit que ce ne sont pas là des choses de femmes. C'est son orgueil qui parle ... Il préfère que je sois féminine, qu'heureuse. Il est étrange, n'est-ce pas ? que les parents ruinent ainsi souvent, par simple orgueil, la vie de leurs enfants. Au revoir, monsieur.
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Il y eut une seconde secousse, moins forte, puis une pause. Enfin, le tremblement de terre survint dans toute sa puissance, le pire qu'eût jamais connu William dans ce pays. On avait la sensation que la terre s'ouvrait, que la forêt tombait, que les montagnes s'écroulaient avec fracas sur soi, que le vent faisait du monde ce qu'il voulait et le secouait comme un chien secoue un rat dans sa gueule, que la mer se soulevait pour faire la guerre au ciel, cependant que le ciel envoyait une pluie de feu sur la terre et sur les eaux. Les éléments "se poursuivaient" les uns les autre, dans la rage et la confusion, et, dans la furie de ce conflit, l'homme, quelque arrogant qu'il fût, était complètement humilié, trempé, noyé. William se sentit lui-même tomber, tomber. Il cria, sachant pourtant bien que personne ne l'entendrait. Il se cramponna à la terre qui se dérobait sous lui ; il chercha un appui et n'en trouva aucun. Il se traîna jusqu'au bord de l'univers, tomba dans les ténèbres et le néant, dans le chaos d'où le monde était né, sentit un froid terrible le glacer jusqu'aux os, et sombra dans une obscurité abyssale en perdant toute connaissance aussi brusquement qu'une chandelle s'éteint lorsqu'on en pince la mèche.
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( Le capitaine O'Hara se remémore la vue de la ville de Saint-Pierre Port, dans l'île de Guernesey, qu'il a découverte de son navire, il y a de nombreuses années, au lever du jour. )
Il apercevait les grandes maisons s'élevant au-dessus des quais et de la longue digue, les unes au-dessus des autres, éclairées par toutes les couleurs de l'aube. Au-dessus et autour de cette première ville, il y en avait une autre, formée des nuages dorés superposés ; ces deux cités étaient si bien inondées de lumière qu'il était difficile de dire où l'une commençait et où l'autre finissait, et toutes les deux se réfléchissaient dans l'eau du port, de telle sorte que la réalité et le reflet formaient un cercle parfait, un globe en miniature, la cité terrestre étant complètement enveloppée par la cité céleste.
Livre II, chapitre III : L'épouse.
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Toutefois, en se mettant avec une fidélité de novice au service du Christ et en luttant de toutes ses forces sous Sa bannière portant l’emblème de la Croix, Samuel n’avait pas oublié sa vieille fidélité à l’égard de l’Angleterre ni les combats qu’il avait menés pour ses malheureux habitants. Il était resté un disciple de Cobden et un ardent syndicaliste.
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