Révoltes gauloises en 21après J.-C. Inquiétant, pour l'Empire de Rome...
Faisons un peu de rhétorique!
"Commençons par le "cur" (pourquoi?), puis étudions le "comodo"(comment?) et finissons par le "quibus"(par qui?)."
Le cur fait apparaitre une nouvelle levée d'imposition astronomique sur les provinces gauloises et une grogne sourde mais palpable, inquiétante par les gouverneurs romains.
Le comodo se résume à une violence répression des peuples rebelles, avec massacres et destructions par les légions.
Le quibus est rapidement résolu en la mort d'un jeune gaulois charismatique, désigné comme instigateur et rassembleur des différentes factions gauloises.
Mais Rome s'interroge. Et les apparences sont trompeuses pour Lucius Valerius Priscus, envoyé sur place par l'Empereur Tibère, pour consultation. Avec une enquête à haut risque, son intuition et son intégrité vont briser les tablettes de ce jugement expéditif, mais son existence en sortira bouleversée.
Et le lecteur l'accompagnant va s'immerger dans notre propre Histoire, dans la région d'Autun, parlant économie régionale, artisanat, architecture, médecine, spiritualité...
Ce péplum littéraire est une bonne surprise. L'enquête s'avère une peu fumeuse et tarabiscotée mais l'essentiel est ailleurs. Après un temps d'adaptation face aux patronymes romains, (tous en "us" et à rallonge), c'est une immersion instructive dans la culture et l'art de vivre de l'Antiquité, avec force détails de géopolitique et repères de compréhension historique. J'ai même réussi à trouver sur le net un plan romain de Autun.
On y croise des personnages haut en couleur, des fumets de petits cochons de lait grillés, des assemblées de dignitaires en toge, des camps de centurions en campagne, et la poésie de
Catulle...
Et me reste l'envie décadente de tenter un festin arrosé de cervoise, allongée sur un triclinium. Confortable, à votre avis?