Citations sur Les Sept Plumes de l'aigle (55)
Entrer dans l'âge adulte est une naissance.C'est un passage difficle.Beaucoup le refusent parce qu'ils ne veulent affronter ni la souffrance d'être seuls,ni la liberté d'inventer leur propre vie.Jusqu'à ta mort et même au delà tu devras grandir,grandir encore,devenir toujours plus adulte.
Un jour j'ai poussé la porte où était inscrit : " diminue la douleur de la distance " et je suis entré dans le palais de la mémoire. Il y avait partout des livres vivants. Entre mille autres j'ai décidé d'explorer la douleur et l'absence de l'être aimé. il m'est aussitôt apparu que cette douleur était une maladie guérissable. je me suis aventuré plus avant dans la salle. Entre mille autres voix, j'ai entendu ceci : " plutôt que de t'enfermer dans le chagrin et l'indifférence, cultive la sensation que l'être aimé a laissées en toi, redonne vie, dans tes dedans, à la tendresse et à la douceur. Si tu revivifies ces instants de bonheur passés, si tu les aides à pousser, à s'épanouir, à envahir ton être, la distance peu à peu se réduira, la douleur peu à peu s'estompera. Tu peux recréer ce que l'oubli a usé "
Je connais des gens qui prennent la vie en horreur sous l'étrange prétexte que le monde leur déplait.Comme si le monde et la vie étaient sortis jumeaux du même ventre!Le monde n'est que le lieu où la vie s'aventure.Il est rarement accueillant.Il est même parfois abominable.Mais la vie!L'enfant qui apprend à marcher c'est elle qui le tient debout.
- Tu vois, Luis, c'est ça un cerveau. Un vieux salaud qui te tient par les couilles et qui te raconte n'importe quoi pour t'empêcher de sortir de ta prison. [...] Ce qui vit hors de lui est nul, voilà sa loi. Que sait-il de l'amour ton cerveau, pauvre Luis ? Rien. Il sait, par ouï-dire, que l'amour existe, mais il ne sait pas le goûter. Que sait-il d'une pomme ? Son poids, sa couleur, sa chimie ? La formule chimique d'une pomme nourrit-elle ? Non, mais le cerveau s'en moque. Il les stocke, il les accumule, il les empile, il les interprète, il s'en bâtit des systèmes, des romans, des euphories et des angoisses. Il ne vit pas, il fonctionne.
Demandez à la vie à quoi elle sert, elle ne vous répondra pas. Elle ignore tout de nos philosophies, elle ne sait pas ce que signifie le mot "néant". Comment pourrait-elle comprendre ? La vie vit pour vivre. Elle n'est qu'une force qui va, gratuite, sans questions et sans cesse donnée. Libre à vous de l'épouser, de la voir comme elle est, de l'aimer simplement pour le bonheur d'aimer. Et si vous ne voulez pas d'elle, que lui importe, elle passera sans vous !
Je connais des gens qui prennent la vie en horreur sous l’étrange prétexte que le monde leur déplaît- comme si le monde et la vie étaient sortis jumeaux du même ventre ! Le monde n’est que le lieu où la vie s’aventure. Il est rarement accueillant. Il est même parfois abominable. Mais la vie ! L’enfant qui apprend à marcher, c’est elle qui le tient debout. La femme qui apprend les gestes de l’amour, c’est elle qui l’inspire. Et le vieillard qui flaire devant lui les brumes de l’inconnaissable, affamé d’apprendre encore, c’est elle qui tient ses yeux ouverts. Elle est dans la force de nos muscles, dans nos élans du cœur, nos poussées de sève, notre désir d’être et de créer sans souci de l’impossible. « Impossible est impossible ! » voilà ce que dit la vie. Avez -vous déjà vu une touffe d’herbe sortir tout étonnée d’une fente dans le bitume ? C’est ainsi que je suis venu au monde, à Buenos Aires. C’est ainsi que j’ai vécu, comme une herbe vivace.......J’allais au cours du soir des enfants de la rue. J’absorbais tout. Avez-vous déjà vu la terre du désert boire l’eau d’un nuage ? J’étais un désert et je buvais des livres.
Mon âme est un pays venteux.
"Les mots ne sont que des lueurs, des signes. Ils sont les portes des mémoires".
Le premier soir de notre vie commune,dés qu'elle m'a vu couché elle s'est agenouillée contre ma hanche,elle a ouvert mes vêtements et a laissé aller ses doigts sur moi.Elle s'est mise à jouer de mon corps comme d'un instrument de musique,en psalmodiant des incantations,à voix basse.Je lui ai demandé ce qu'elle faisait là.Elle m'a répondu qu'elle réveillait les démons et les anges,les forces obscures et les forces lumineuses.
Un matin en me réveillant j'ai écarquillé les yeux et mes lèvres se sont décollées deux fois,juste pour dire "mama",le mot le plus beau du langage des hommes,peut-être même aussi du langage des animaux,des plantes,de la Terre,des étoiles.