AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de odin062


Voilà pour ma troisième lecture des « Réfléxions sur l'histoire naturelle » de Stephen Jay Gould. Cette fois ci, dans « Comme les huit doigts de la main », l'auteur rassemble des articles beaucoup moins répétitifs que dans « La foire au dinosaure » et s'ouvre davantage à l'écologie et à l'impact de l'Homme sur la biodiversité encore absent de ses écrits.

C'est d'ailleurs l'idée de la première partie « L'échelle des extinctions » qui traite de l'impact d'une lutte biologique qui tourne mal, de la relation de l'Homme avec la Terre et de sa place sur l'échelle des temps géologiques et de l'extinction de certaines espèces telle que le pigeon voyageur. Une partie qui pour moi était la plus intéressante.

La seconde « Les petites surprises de l'anatomie des vertébrés » est une partie incontournable de cette collection d'articles. Membres des premiers tétrapodes, mystère de la queue de l'Ichtyosaure, évolution des os de l'oreille moyenne et le parallèle poumon/vessie gazeuse.

« Vox Populi » revient sur de grands concepts scientifiques : la cruauté de la sélection naturelle, le mythe du progrès (traité également dans la partie « Les grandes modalités de l'évolution », l'ultra spécialisation scientifique, l'estimation de l'âge de la Terre par la salinité des océans ou selon la bible.

Puis arrive le temps de la partie plus personnelle « Méditations », où Gould se livre comme quand il conte ce souvenir partagé avec son père et déformé par le temps ou encore quand il démontre que le culte du passé n'est pas une solution. Il discute ensuite de la notion « Authenticité » avec ses endroits qui gardent du charme, loin de la patte de la mondialisation et de l'uniformatisation de la culture. Enfin vient un essai très intéressant sur ses liens avec Darwin via une simple carte de visite. Partie très agréable à lire !

« La nature humaine » traite une nouvelle fois de la place de l'Homme dans l'arbre phylogénétique du vivant, du déclin des primates et des racismes coloniaux. Thèmes assez classique chez Gould mais néanmoins toujours aussi plaisants à lire.

Les deux dernières parties du livre sont en revanche un peu moins agréables à lire. « Renversements de perspectives » offre pas mal de redite entre les essais ce qui est à la fois bien car ça permet de compléter mais également très lourd à lire. La partie « La révision et l'extension du Darwinisme » est en revanche très compliquée à aborder car traitant des processus évolutifs.

Une nouvelle fois Gould nous a offert un recueil d'essai très personnel, bourré d'anecdotes sympathiques sur l'histoire naturelle et sur l'histoire des sciences. Son virage vers l'écologie annonce du bon pour la suite que je vais m'empresser de commander.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}