La notion de progrès concernant l'évolution du vivant est une idée fausse. Il ne faut pas voir cette évolution uniquement à travers le prisme des cas extrêmes, mais apprécier l'ensemble des variations de tout le système. (Il faut aussi se méfier des moyennes : elles donnent une idée fausse d'un ensemble ; par exemple : moyenne arithmétique (salaire moyen), moyenne nodale : éloignées de la vraie courbe. Une mesure plus réaliste serait le mode : fréquence d'une occurrence.)
Ainsi, pour les chevaux, l'idée de progrès est fausse (augmentation de la taille ; diminution du nombre de doigts)
Les chevaux sont en effets issus d'un “buisson” (et non d'une “branche”) très diversifié, dont les rameaux ayant eu le plus de succès étaient de petites tailles et à plusieurs doigts. le maintien des espèces actuelles (cheval moderne, zèbre) est le fruit du hasard, et un “résidu” de l'évolution.
(par ailleurs, le succès évolutif est plus grand pour les espèces qui marchent sur deux doigts : bovins, ovins, caprins, de l'antilope du désert au chamois des sommets enneigés)
S. Jay Gould illustre ensuite l'erreur que peut constituer l'analyse d'une moyenne mesurant un aspect d'un système par rapport à l'évolution du système tout entier. (Ainsi, l'extinction du score record de 400 à la batte - 0,4 au Base-Ball -, cache en fait une progression dans tous les secteurs du jeu.)
Revenant à la nature, S. J. Gould montre que le mode de vie dominant sur la planète était, est, et sera toujours celui des bactéries. Elles sont présentes partout, dans l'atmosphère, dans nos intestins et à plusieurs kilomètres de profondeur dans la roche ou au fond des mers.
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