- Et si on veut les achever, alors il faut parallèlement détruire en eux l'estime de soi. Ainsi on les enfermera dans une double contrainte : la solution est individuelle, mais tu n'es pas à la hauteur
Krakus acquiesça.
- Concrètement...
- Concrètement, on va leur faire croire qu'ils ne peuvent être aimés qu'en fonction de la possession de certaines qualités physiques, intellectuelles ou comportementales. Il faut commencer à glorifier les rares réussites individuelles, les rares exploits personnels et pointer du doigt tous les manquements, les défauts personnels, les erreurs...
- Les yeux bandés, l'homme devait classer les femmes selon l'ordre décroissant de sa préférence pour leur odeur corporelle.
- N'importe quoi !
- Les chercheurs ont ensuite identifié le code génétique de chacune, et ils ont montré que la préférence de l'homme va pour la femme avant les gènes les plus éloignés des siens. Or on sait que c'est une condition pour optimiser la reproduction : plus les gènes des parents sont différents, plus les enfants sont en bonne santé.
-Ah ouais ?
- Le volontaire a donc classé les dix femmes, en allant de celle dont il préférait l'odeur à celle qu'il aimait le moins. Son classement correspond parfaitement au classement de leurs gènes, des plus éloignés aux plus proches.
Ce que je veux, c'est les rendre malheureux chaque heure, chaque minute, chaque seconde de leur vie, jusqu'à la fin de leurs jours
L'amour, petit, est l'essence de la vie. Sans amour, il n'y a pas de vie.
Même quand tu n'as rien, petit tatou, tu disposes d'un trésor extraordinaire, un trésor d'une valeur inouïe. La vie. Et la vie, petit, elle aime celui qui aime, et elle oublie ceux qui oublient d'aimer.
cet objet n'existe plus. pourquoi serais-je déçu de quelque chose qui n'existe pas
Après avoir connu un début d’éveil, il était redevenu un profane en proie à ses souffrances. Et maintenant il sombrait dans les ténèbres de l’âme.
Je ne sais plus ce qui peut rendre heureux. Mais je pourrais écrire une encyclopédie du malheur.
- Si je veux gagner... ma vie ?
- Oui.
- Mais... Je l'ai déjà, ma vie...
Quand t'es dans tes pensées, t'es comme dans un film, mais t'es pas dans ta vie. Donc, finalement, plus tu penses, et moins tu es.