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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'avais pas encore lu de fiction qui se déroule en Israël. La lecture du polar "Meurtre sur la route de Bethléem" m'a permis de combler cette lacune. L'enquête est rondement menée par l'inspecteur Michaël Ohayon, d'origine marocaine et fraîchement émigré à Jérusalem depuis trois ans. La victime, une jeune beauté d'origine yéménite hante par sa présence, la force de ses convictions et son charme tout le roman. le lecteur découvre en effet toute la complexité de cette société israëlienne face à ses contradictions: terre d'accueil ayant du mal à digérer les immigrations successives.
Il y a quelques coquilles dans le texte mais cela ne rompt en aucun cas le charme de cet excellent policier.
Il me tarde de découvrir les autres ouvrages de Batya Gour!
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Une intrigue très riche dans un contexte politique très complexe et basée sur des personnages forts et profonds.
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La force de Batya Gour est de nous faire pénétrer la société israélienne, de nous aider à en comprendre les rouages malgré toute notre difficulté à appréhender un monde si différent du nôtre. Loin de nous inspirer une sympathie ou un rejet pour un pays placé sans cesse sous les feux de l'actualité, elle nous communique une curiosité teintée de compréhension. À chaque livre, elle nous donne à voir une nouvelle facette d'une société travaillée par la déchirure des exils successifs, le poids du passé, la dureté des idéaux et l'impossible réconciliation des populations occupant la même terre.
Michaël Ohayon est ému en retrouvant sur la scène d'un crime son premier amour, Ada Lévy. Mais la rencontre avec Ada ne peut effacer l'horreur de la mort violente d'une jeune femme dont le visage a été écrasé par le meurtrier pour la rendre méconnaissable et dissimulé sous le toit d'un appartement en rénovation. Qui est-elle ? Il faudra quelques heures à l'équipe du commissaire pour relier cette découverte macabre avec la disparition d'une jeune chanteuse yéménite, Zohara Bashari.
Quels secrets, quels tabous a secoués l'impétueuse Zohara pour déclencher une telle violence ? le commissaire Ohayon pressent que la réponse se trouve dans la rue d'un quartier tranquille de Jérusalem, dans l'histoire de familles déplacées et d'enfants disparus. Jérusalem est une Babel où la méfiance et les préjugés empoisonnent les rapports entre les Séfarades et les Ashkénazes, les Yéménites et les Occidentaux, les Israéliens et les Palestiniens. Des luttes âpres se livrent pour conquérir un peu de dignité, de reconnaissance, pour avoir le droit de travailler et de vivre, ou tout simplement de s'aimer.
Soukkot, la joyeuse fête des cabanes, contraste avec le désespoir qui frappe la famille Bashari quand elle apprend le meurtre de Zohara. Dans la maison voisine et haïe, les Benech s'apprêtent à fêter les fiançailles de leur fils unique Yoram avec une Américaine. Nessia Hayoun, enfant laide et grosse qui promène sa chienne Duchesse dans le quartier, observe les adultes avec la cruauté que lui renvoient leurs regards. Elle en sait beaucoup plus qu'elle ne veut bien le dire sur les allées et venues de ses voisins et sur les fréquentations de Zohara.
Nous retrouvons l'équipe qui entoure le commissaire Ohayon : un Dani Balilti encore plus détestable que d'habitude car au régime, le couple Tsila et Elie Bahar dont la complicité a parfois du mal à résister au rythme de leur travail. La jeune recrue, Yaïr, apporte la douceur de son regard d'enfant, mais aussi sa perspicacité de campagnard à une affaire dont les ramifications remontent plus de cinquante ans en arrière. Seule note attendrissante de cette enquête, les retrouvailles brûlantes entre Michaël Ohayon et son amour de jeunesse.
Batya Gour, disparue le 19 mai 2005, nous manquera beaucoup.
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Un très bon polar qui vous tient jusqu'au bout, avec toujours cette fin douce-amère qui revient souvent dans les romans de Batya Gour. Une enquête menée au travers d'un petit cercle de famille d'un quartier yéménite avec pour ligne directrice une question centrale universelle : comment nait, se construit et s'amplifie la haine? La trame de récit reconstruit les circonstances passées du meurtre comme un archéologue restitue le passé pour y répondre. Cela permet de découvrir un pan de l'histoire des migrations en Israël.
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