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Citations sur Les Hugo (12)

Donnez la parole à la douleur ; le chagrin qui ne parle pas murmure au cœur gonflé l'injonction de se briser.

(William Shakespeare, Macbeth, IV, 3. 1606.)
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« Sauf que Victor Hugo, étant Victor Hugo, ne veut descendre que d’un père et d’une mère parfaits. Parfaits selon ses critères à lui, bien entendu. Selon les critères propres à l’élever dans l’opinion et à servir son image de demi-dieu, de messie universel, de réconciliateur des parties adverses. […] Voilà comment l’édition française noircit du papier depuis bientôt deux siècles pour colporter des bobards inutiles, qui n’ajoutent rien à la grandeur ni du poète Hugo ni du défenseur des libertés Hugo. » (p. 22)
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L’exil est ce qui pouvait arriver de mieux à Victor Hugo à ce point de sa carrière, politique et littéraire. Il le grandit dans l’opinion, lui offre une posture d’opposant irréductible, le statufie en martyr de la liberté et de la démocratie. Il l’élève au-dessus de ses concurrents, en politique comme en littérature, au-dessus des compromissions avec le tyran qui vont entacher l’image de ceux qui restent. Il l’éloigne du quotidien, du contingent, le porte au-delà des mers, dans un ermitage d’où il adressera au monde les messages qu’il voudra, que personne ne pourra confronter à la réalité de son existence. Il n’y serait pas allé spontanément, il était trop attaché à ses privilèges, moraux et matériels, pour les abandonner de son plein gré. Et on peut dire que la proscription est en somme, paradoxalement, le meilleur service que Napoléon pouvait rendre à son ennemi Hugo.

L’exil est-il bénéfique alors à sa femme et à ses enfants ? Pas du tout. Passer de Paris à Jersey, pour eux, c’est se couper des amis, de la famille, des habitudes, de la vie brillante qu’ils ont menée jusque- là pour aller s’enfermer sur une île au milieu de nulle part, pour une durée indéterminée.
… Mais Victor Hugo perdait le sens commun quand il s’agissait d’exercer l’autorité absolue dont le code Napoléon l’investissait. Parce que la conscience de cette autorité lui montait à la tête ? Peut-être, mais surtout parce que son cercle familial était la pièce maîtresse d’un mécano affectif qu’il avait bâti patiemment pour le protéger des déchirements de son enfance. Il savait que sa femme et ses enfants en faisaient les frais mais c’était plus fort que lui.
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Ses œuvres sont dispersées entre quelques collections particulières, chez ses héritiers principalement, à l’étranger beaucoup (aux États-Unis et en Grande-Bretagne principalement), et celles de musées publics : la maison Victor Hugo de Paris, le musée des Beaux-Arts de Nîmes, le musée PAB d’Alès en Cévennes, le musée du château de Blérancourt, quelques musées américains. La BnF conserve au moins un exemplaire de chacun des livres qu’il illustra. En valeur marchande, ses productions restent très en dessous des encres et des dessins de Victor Hugo, et le resteront tant que la notoriété de l’artiste pèsera plus lourd que sa performance artistique dans les motivations des collectionneurs. Peu d’échos au total pour une œuvre aussi originale, aussi cohérente dans sa longue durée (entre 1914 et 1984), aussi homogène dans la variété de ses supports (l’écriture, la peinture, la décoration, l’illustration…). Oh certes, Jean Hugo n’a pas atteint les sommets de l’expression artistique frôlés en son temps par son ami Picasso, par ses contemporains….

Mais il fut l’un des rares à concevoir et à exprimer, à la fois en peinture et en écriture, les enjeux formidables de son temps : la dictature de l’industrie et de l’argent, le saccage des campagnes et des paysages, la méconnaissance et le mépris de la nature. Sous une autre forme bien sûr mais un peu dans l’esprit du grand ancêtre.
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« Victor Hugo perdait le sens commun quand il s’agissait d’exercer l’autorité absolue dont le code Napoléon l’investissait , […] parce que son cercle familial était la pièce maîtresse d’un mécano affectif qu’il avait bâti patiemment pour le protéger des déchirements de son enfance. Il savait que sa femme et ses enfants en faisaient les frais, mais c’était plus fort que lui. » (p. 180)
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« Les Hugo, cela fait du monde ! Les ascendants connus de Victor Hugo, cela fait encore beaucoup de monde ! Six générations identifiées avant Victor, douze à treize jusqu’à aujourd’hui selon les branches. Donc certaines très, très touffues. » (p. 8)
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« Léopoldine est morte, Adèle a sombré dans la folie, Hugo a choisi de souffrir en silence de ces deux tragédies de son existence, c’est son privilège, il faut le respecter. » (p. 206)
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« Ainsi le fils cadet de Léopold et de Sophie est au centre d’une panoplie de situations dont une seule suffirait à provoquer et entretenir une névrose. » (p. 67)
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« Le héros, s’étant adouci les rigueurs de l’exil en l’imposant à ses enfants, s’ingénie à le leur compliquer. » (p. 184)
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« L’histoire des Hugo pose enfin la question de la célébrité. Vieille calamité… » (p. 350)
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