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EAN : 9782358876445
400 pages
La manufacture de livres (03/09/2020)
3/5   8 notes
Résumé :
À Brest, Atlantest est un laboratoire pharmaceutique mystérieux. Au sein du bâtiment B2, des tests sont organisés en partenariat avec l’armée pour mettre au point un nouveau patch contre la fièvre et d’autres substances aux finalités moins louables. Mais la tête de cette entreprise, Thierry Lorentz a fui. Et avant de disparaître, il s’en est pris au ministre de l’Économie et au secrétaire général d’un grand syndicat. Maintenant nombreux sont ceux prêts à tout pour m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un homme, Thomas le Corre, est torturé à coups de serviettes mouillées.
Derrière la serviette, monsieur Sadio, vigile à ouest-sécurité, et le lieutenant-colonel Hamelin.
Ils sont à la recherche de Thierry Lorentz !
S'apprêtent à se jouer, sous la plume de Matthieu B. Gousseff, un prologue et neuf parties avant qu'ici se finisse le monde occidental ...
A Brest, "Atlantest" est un laboratoire d'accompagnement de recherche scientifique ayant un partenariat avec l'armée.
Officiellement, on y met au point des pansements améliorés, plus secrètement on y travaille sur une substance qui permettrait d'amoindrir l'impact émotionnel d'une décision à prendre en situation de stress intense.
Le décor est planté, avec la ville de Brest en fond d'écran, assez flou tout de même.
Les personnages peuvent y faire leur entrée.
Après un prologue un peu confus mais intrigant, les pièces se mettent en place sur l'échiquier, mais reste à savoir si la partie promet d'être captivante.
Le livre est bien écrit, avec même, ici ou là, quelques belles formules d'écrivain à l'exemple de celle-ci :
"L'armée, l'Eglise, l'Argent, le Réseau. Tous les pouvoirs du monde étaient représentés, mais à l'échelle de la province, tellement minuscule qu'ils auraient trouvé leur place dans l'aquarium dépeuplé de Thierry Lorentz".
Le style est rapide, efficace, et incite à une lecture fluide.
Et, c'est bien là tout le problème.
Car l'intrigue, touffue mais confuse, le manque d'épaisseur des personnages, et surtout la construction du récit, sa mise en forme, font que sa lecture est mise à la peine.
D'une ligne à l'autre, sans coupure aucune, la scène change, et sans transition les personnages sont remplacés par d'autres.
L'on pourrait se croire dans un film découpé par un monteur fou.
Ce qui rend le récit difficile à suivre, parfois même incompréhensible.
Du coup, le lecteur que je suis s'est accroché mais sans vraiment jamais apprécier sa lecture.
Et, c'est finalement dommage, car derrière le fouillis inextricable et très difficile à lire qu'est ce livre se cache, je pense, un authentique et bon thriller, solide et efficace ...
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Ici finit le monde occidental se situe entre le polar et le livre catastrophe. Les manipulations en laboratoire, dont on ne comprend les finalités que sur la fin, tant les personnages mentent, voire se mentent à eux-mêmes, vont avoir des conséquences dévastatrices. D'où le titre (à ne pas prendre, totalement, au pied de la lettre). Et on retrouve dans ce roman de nombreux ingrédients des histoires à suspens où un danger pour une population est mis en place et dont on se demande s'il va exploser en pleine nature ou être éliminé par les héros.

Mais le problème (en est-ce réellement un ?), dans ce roman, c'est que de héros, point ! Les personnages sont tout occupés par leur médiocrité ou leurs choix de vie contraignants. Ils sont tous à fond dans leur rôle, aveugles aux autres. Aveugles à leur propre personnalité. Ils sont tous un peu paumés. Et cela les rend éminemment sympathiques. Même les plus cinglés, mêmes les plus cruels (enfin, non, pas tous : un des militaires m'est vraiment sorti par les yeux). Matthieu Gousseff parvient, malgré le ton désabusé, rigolard parfois, à donner de l'épaisseur à ses protagonistes, à travers leurs actions plus ou moins lâches, plus ou moins héroïques. À travers des échanges parfois hilarants, parfois glaçants. Il présent un portrait sans fard, comme on dit, d'une humanité qui part dans tous les sens, qui semble justement ne plus trouver de sens à son existence. Et qui, en conséquence, est capable de n'importe quoi. Même du pire.

Ici finit le monde occidental peut sembler d'un abord difficile, voire d'une structure un peu foutraque, mais il n'en est rien. L'histoire est bien construite, quand bien même elle semble partir dans les tours, sur la fin. Mais c'est la suite logique de cet enchainement de faits, terrifiant. Et il est difficile de lâcher le roman une fois passé l'écueil évoqué au début de cette critique.

Autre bonne raison de lire ce récit, la description en filigrane de la ville de Brest. Si vous l'avez déjà visitée (ce qui est mon cas), vous retrouverez certains éléments évidents. Mais, également, vous découvrirez de nouvelles facettes de cette ville en grande partie rasée pendant la deuxième Guerre Mondiale et qui souffre encore de sa reconstruction rapide. Jugée stalinienne ou laide pour beaucoup, elle apparaît vivante dans ce roman, humaine. Et malgré certains côtés un peu déplaisants, on a bien envie d'aller s'y promener, avec ce roman dans la poche. Avant la fin du monde, cela va de soi.

Un grand merci à Masse critique et à La manufacture de livres pour cette belle découverte.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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A Brest, Atlantest est un laboratoire pharmaceutique très peu connu, voire mystérieux, top secret. Car, au sein d'un bâtiment nommé "B2", des tests sont organisés par l'armée pour confectionner soit des matchs totalement innovant contre la fièvre, soit, peut-être, une substance pour devenir plus intelligent, moins émotif pour prendre des meilleures décisions.

Les pronostics vont bon train pour savoir ce qui se trame dans ce bâtiment, et les investisseurs aimeraient en savoir plus. A la tête de cette entreprise, Thierry Lorentz, avec à ses côtés Thomas le Corre, jeune "animalier" présent pour effectuer des tests sur certains animaux, et Irène le Naour, médecin spécialisé.

Un jour, après avoir fait des révélations fracassantes, et mis le ministre de l'Economie et le secrétaire général d'un syndicat dans le coma, Thierry Lorentz disparait et une chasse à l'homme est ouverte pour enfin découvrir ce qui se cache dans ce bâtiment si mystérieux...

"Ici finit le monde occidental" de Matthieu Gousseff a été une lecture compliquée, voire difficile à finir. Pourquoi ? Après un long prologue plutôt alléchant, tel un épisode de New York Unité Spéciale où l'on apprend la disparition de Thierry Lorentz et où le personnel se fait torturer pour savoir où il peut bien se cacher, le récit remonte le temps pour nous faire comprendre cette situation. Après une première partie accrocheuse, le récit devient lent, sans réel intérêt, avec de longues descriptions des tests effectués sur les animaux, et des personnages qui se côtoient les uns les autres dans des situations incompréhensibles. Par exemple, le docteur Irène le Naour est mariée avec un homme qu'elle sait homosexuel, et qui a comme amant son propre patron, Thierry Lorentz, lui-même marié avec la patronne d'Atlantest... Des rapports entre personnages qui ne mènent à rien au final dans l'histoire.

Un style simple et compliqué à la foi, car la plume se lit bien mais l'histoire n'a ni queue ni tête. Pour dire vrai, j'ai dû à plusieurs reprises reprendre des passages pour bien comprendre, et parfois pour ne pas comprendre du tout ce que l'auteur a voulu dire. On passe du coq à l'âne sans transition, d'où la perte de repère dans la lecture. Pourtant, on sent l'auteur engagé dans son récit, mais il n'a pas réussi à m'embarquer avec lui !

Une lecture de ce roman plutôt difficile, à la fois par une histoire que j'ai trouvé sans queue ni tête, des thèmes (armée, dossier top secret, laboratoire pharmaceutique, enjeux financiers) trop compliqués à comprendre, des personnages sans personnalité, sans émotions, à qui je n'ai pas réussi à m'attacher.

Cependant, ce roman ravira les lecteurs de roman noir plutôt loufoque et fantasme, qui les mènera droit dans les dossiers top secret de l'armée. Phobiques des petits rougeurs et défenseurs de la cause animale s'abstenir :).
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A Brest, le lieutenant-colonel Hamelin en est persuadé il vient de mettre à jour un terrible complot contre la France.
Complot initié par un chercheur Thierry Lorentz patron du laboratoire "B2" qui fait des tests pour l'armée.
La preuve en est que les fioles de MZ3, ce tout nouveau produit top secret que le laboratoire B2 expérimente, et qui ont été remises à l'armée ont été trafiquées.
Preuve supplémentaire s'il devait en être, le docteur Thierry Lorentz a disparu.
Alors Hamelin fera ce qu'il doit faire, il fera parler les collaborateurs de Lorentz, et pour cela, lui, le militaire français n'hésite pas à torturer deux civils le Docteur Irène le Naour médecin qui effectue les recherches avec Lorentz et Thomas le Corre jeune fils de paysan breton embauché au B2 pour s'occuper des animaux du laboratoire sur lesquels sont effectuées les expériences.
Mais pourtant le lieutenant-colonel Hamelin devrait le savoir l'ennemi n'est pas toujours là où on le pense, et sa propre paranoïa pourrait bien avoir une conséquence bien plus terrible encore que ce complot qu'il croit avoir déjoué, et entrainer Brest dans une terrible catastrophe.
Une bonne trame de roman noir qui aurait méritée d'être plus creusée

En tout cas un grand merci à Babelio et aux Editions La Manufacture de Livre pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse Critique.
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Je n'écris pas souvent de critique, pour les livres, restos ou quoi que ce soit. Sauf si c'est vraiment de l'ordre de l'exceptionnel, en bien ou en mal. Ou bien quand je trouve la critique franchement injuste. Et là on est plutôt dans le deuxième cas. J'aurais normalement choisi 3,5 ou 4 étoiles. Ce qui est dans la bonne moyenne. Mais deux précédentes notes sont fondées sur un exemplaire avec un problème d'impression, dont une à 0,5 ! Pour un livre qui vient de sortir, c'est méchamment punitif. 0,5 ! No way. On n'est même pas au prix de l'encre.

Et parce que aussi, j'ai apprécié la fin du monde occidental, l'intrigue, l'action. L'écriture est légère mais pas simple, et l'auteur manie avec ironie un certain désabusement sur la société et notre capacité à influer le cours des choses, bien qu'on aille à la catastrophe inéluctable dans la joie et la bonne humeur. Je n'ai pas été perturbé par la construction. En tout cas, pas au point de ressentir le moins du monde (occidental haha !) un livre incompréhensible comme ça a pu être dit.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Ennnnnntre ici, Jean Lapin, avec ton terrible cortège. Avec les souris tondues pour que des crèmes hydratantes fussent testées" ...
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Il avait déjà amoché des types, et des plus fluets, des toxicos – les toxicos ont toujours l’air fragile, mais ce sont les plus dangereux, parce que contrairement aux poivrots fêtards, c’est quand ils ne sont pas défoncés qu’ils s’en prennent à vous, et alors ils sont en manque, et alors ils sont vicieux – mais c’était quand il bossait au Mélo, quand il était videur.
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