[...] ceux qui réussissent ne sont pas les meilleurs, ce sont les plus... les plus entêtés.
(p. 74)
- Pourquoi vous avez choisi de vous battre pour la France ?
- Quoi ?
- Pourquoi vous avez...
- On vous apprend vraiment rien à l'école. [...] J'ai travaillé pour les Français. Je me suis pas battu pour la France. C'est différent.
(p. 46-54)
Il faut le savoir, Lisa. La France a laissé les harkis et leurs familles pourrir dans des camps pendant des années.
On les a enfermés comme des bêtes. On les empêchés d'aller à l'école, de travailler.
(p. 90)
En France on me met dans un camp... et je rencontre Louise au village. Avec son père, ils ont tout fait pour me faire sortir. j'ai eu de la chance. Louise m'a appris à lire et à écrire. Il faut le savoir, Lisa,. La France a laissé les harkis et leurs familles pourrir dans des camps pendant des années. On les a internés comme des bêtes . On les a empêchés d'aller à l'école, de travailler. Moi j'ai eu de la chance. (p. 90)
- Le FLN a cherché les harkis. Pendant longtemps, même à Paris, fallait se planquer.
- Vous retournerez en Algérie ?
- J'aurai jamais le droit ! Les anciens du FLN, la France les laisse venir, mais les harkis, Bouteflika il en veut pas. Vous savez qu'il vient d'amnistier les terroristes du GIA et de l'Armée Islamiste ? Et les harkis, quarante ans plus tard, c'est toujours trop tôt.
(p. 91)
Je crois que les conditions ne sont pas encore venues pour les visites de harkis. C'est exactement comme si on obéit à un français de la résistance de toucher la main d'un collabo. C'est très dur.
ceux qui réussissent ne sont pas les meilleurs, ce sont les plus ... les plus entêtés (p.74).
Malgré la protection des Français, le FLN tuait toujours des gens du village. Alors les vieux ont décidé que certains d'entre nous devaient rejoindre le FLN. Etre dans les deux camps, c'était une façon de se protéger des deux camps.
( Mohamed, p.59)
La France, l'Algérie, c'était pas notre problème. Notre problème à nous c'était notre village, notre clan. ( Mohamed, p.50)
vous vous croyez tout permis parce que vous êtes vieux ? ou parce que vous avez fait la guerre ? J'ai cuisiné pour vous faire plaisir. Vous faites chier Mohamed.
( Lisa à Mohamed, p.39)