AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La fille secrète (27)

Le matin de l'examen [échographie], Kavita a peur, elle a l'estomac noué. Elle pose la main sur son ventre arrondi dans un geste protecteur au moment où ils approchent de la clinique. Sur la porte, on peut lire DÉPENSEZ 200 ROUPIES MAINTENANT* ET ÉCONOMISEZ 20 000 ROUPIES PLUS TARD.
L'allusion à la dot que les parents d'une fille doivent payer à son mariage est on ne peut plus claire.

[ * en ayant recours à une IVG si le bébé est une fille ]
Commenter  J’apprécie          153
[ Inde, 1984 ]
Quel pouvoir il y a dans le fait de donner un nom à un autre être humain, songe-t-elle en regardant son enfant. Quand elle s'est mariée, la famille de Jasu a décidé, après avoir consulté l'astrologue du village, de l'appeler Kavita à la place de Lalita, le prénom que ses parents lui avaient choisi. Son deuxième prénom et son nom de famille lui venaient de son père, et la tradition voulait qu'elle en change pour porter celui de son mari. Mais Kavita en a voulu à Jasu de lui avoir pris aussi son premier prénom.
Commenter  J’apprécie          150
Elle n'en revient toujours pas de voir à quel point c'est plus facile pour lui [son mari]. Il faut dire que [leur fille] cherche sans cesse un terrain d'entente avec son père. Somer se rappelle avec tendresse les parties de cartes ou de Scrabble qu'elle faisait avec son propre père. Aujourd'hui, pour la première fois, elle se demande ce que sa mère devait éprouver en la voyant lui donner si manifestement la préférence.
(p. 217)
Commenter  J’apprécie          130
Toute sa vie, [elle] a rêvé de ce qui lui manquait en ne connaissant pas ses parents biologiques [d'Inde] – l'amour inconditionnel, une profonde entente, un lien naturel. « Est-ce vraiment ce qui m'a manqué ? Ou bien n'était-ce qu'une vie sans perspective d'avenir ? »
Les paroles d'Arun Deshpande lui reviennent brusquement en tête. « Ceux qui ont de la chance sont adoptés. » Elle repense à son enfance en Californie, à sa chambre deux fois plus grande que les maisons [du bidonville] de Dharavi, à son uniforme de la Harper School et ses études dans une université de la Ivy League. Toutes ces années passées à s'interroger sur ses parents. Qui sait s'ils ne lui ont pas rendu service ?
Commenter  J’apprécie          110
Bien que leur logement soit spacieux et agréable, il lui paraît stérile, tout comme leurs vies. Krishnan ne le remarque pas trop quand Asha [leur fille] l'emplit de ses bavardages et de ses éclats de rire, mais, malgré tout, il ne lui semble jamais aussi plein et riche que la maison de son enfance [en Inde] quand tous les gens se réunissaient. C'est pourtant là la vie qu'il imaginait, celle qu'il espérait, mais curieusement, aujourd'hui, le rêve américain manque d'épaisseur.
Commenter  J’apprécie          100
Lors d'un séminaire sur l'adoption auquel ils ont assisté, il y a des années de cela, on leur a expliqué que l'adoption ne résout que l'absence d'enfant, pas l'infertilité - une distinction que Somer commence à comprendre. L'arrivée de Asha dans leurs vies leur a apporté beaucoup de choses - l'amour, la joie, un sentiment de contentement - , mais elle n'a pas effacé la souffrance causée par les fausses couches, comme elle n'a pas éliminé son désir d'enfant biologique.
Commenter  J’apprécie          100
Au cours de ses recherches, Asha a lu que le sari est la quintessence du vêtement féminin dans toute l'Inde; rectangle de tissu d'un peu plus de six mètres de long, il enveloppe et tourne autour du corps sans un seul bouton, crochet ou fermeture Éclair. Il peut être porté de différentes façons en fonction des régions, et n'existe qu'en une seule taille, que les femmes soient grandes ou petites, fortes ou minces. Tout cela paraissait bien démocratique à Asha.
Commenter  J’apprécie          80
Bien que Jasu pût paraître se montrer difficile, Kavita avait conscience de sa chance. Certains maris au village étaient paresseux, battaient leurs femmes ou dépensaient leurs salaires en alcool. Et personne ne voulait subir le sort de ces pauvres femmes qui vivaient seules, sans la protection d'un homme.
Commenter  J’apprécie          80
Dharavi était autrefois une mangrove, jusqu'à ce que le cours d'eau s'assèche et que les pêcheurs s'en aillent. Au même moment, les habitants des villes et des villages alentour sont arrivés à Mumbai [Bombay], où ils pensaient trouver du travail. La ville n'étant pas équipée de l'infrastructure nécessaire pour accueillir cet énorme afflux de population, ils se sont installés à Dharavi, qui s'est vite étendu pour devenir un immense bidonville où misère et ingéniosité se côtoient.
(p. 305-306)

>> https://www.thesaturdaypaper.com.au/sites/default/files/images/travel_-_dharavi.jpg
Commenter  J’apprécie          70
Il arrive un moment où la famille que tu fondes est plus importante que celle d'où tu viens.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (466) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le textile en s'amusant

    Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

    le nylon
    le feutre
    le ramie

    10 questions
    148 lecteurs ont répondu
    Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}