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EAN : 9782882503206
320 pages
Noir sur blanc (05/09/2013)
2.4/5   5 notes
Résumé :
Juillet 1845. Paris. A l'aube, rue Mouffetard, une boule de feu dans laquelle se dessine, lacérée de flammèches vibrantes, une silhouette humaine. Elle se heurte aux murs des maisons. C'est un brasier qui court. Le réfugié polonais Adam Podhorecki lui tire une balle dans la tête pour mettre un terme à sa souffrance. On le soupçonne aussitôt, d'autant que la victime est un autre Polonais. Pour échapper à la prison, et pour vaincre les démons qui le hantent, Podhercki... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un crime à la Jack l'éventreur ; ruelles sombres et étroites, bas-fond et taudis, prostitution et salles de jeux, nous sommes à Paris, juillet 1845.
Une ville insalubre, encore médiévale, qui a pourtant été choisie comme terre d'accueil pour un grand nombre de polonais, au cours de ce qu'on appelle aujourd'hui la « grande émigration » polonaise. En effet, après l'insurrection contre l'empire russe, en 1930, de nombreux représentants de la cause polonaise se sont réfugiés en France, patrie des Lumières et des droits de l'homme et encore toute auréolée du prestige napoléonien, pour faire de Paris leur seconde capitale, le lieu choisi par ces exilés pour y défendre leur cause nationale, y instaurer le foyer d'une activité politique, religieuse et culturelle (dont certains lieux existent toujours comme la Librairie polonaise du boulevard Saint Germain que j'adore…) .
Voici donc le décor planté par Pawel Gozlinski pour son premier roman. On y suit le parcours d'Adam Podhorecki, un ancien officier de l'armée polonaise, révolutionnaire contre le régime tsariste puis prisonnier de ce dernier pour être envoyé en Sibérie où il perd enfants puis femme, finissant réfugié en France. N'appartenant ni à l'aristocratie ni à l'intelligentsia, il est placé sous surveillance des services français, comme d'autres émigrés « fauteurs de troubles », ce qui le conduira à être mêlé, malgré lui, à une sombre histoire de meurtres.
Comme un clin d’œil au romantisme frénétique français, ce roman met en scène la noirceur de la nature humaine, le mal triomphant dans une société en pleine mutation, la manipulation des êtres au nom de la politique ou de la religion. Oh bien sûr, c'est aussi prétexte à l'évocation d'une culture polonaise qui nous est peu connue, malheureusement parfois à la limite du stéréotype, le « polonais » étant décrit comme révolutionnaire, rouge, mauvais payeur en opposition au fier français, protectionniste, brutal.
Roman polymorphe, qui nous perd parfois à trop changer de registre, de style, dont les personnages changent de physionomie, d'âme presque : on est sur des sables mouvants, rien n'est figé, tout peut évoluer, personne n'est ce qu'il parait être et malmène son prochain pour éviter d'être démasqué. L'action est omniprésente, le jour, la nuit, trop. J'ai beaucoup apprécié l'intention de l'auteur et les moyens qu'il y a mis, mais me suis trop souvent trouvée déconnecté de l'intrigue ou en overdose d'informations.
Un roman qui me laisse frustrée mais dont la portée historique me reconduira certainement Île Saint-Louis (rue Saint-Louis-en-l'Île en hommage à Brigitte) pour porter un œil nouveau sur ces édifices historiques polonais.
Je remercie Babelio ainsi que les éditions Noir sur blanc pour ce livre reçu dans l'opération masse critique.
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Le récit commence par le meurtre d'une prostituée dans un quartier sordide de Paris : personne ne s'en soucie : le décor est planté. Pour le contexte historique, c'est une autre histoire : au début je me suis demandée ce que faisaient tous ces polonais à Paris et quelles étaient l'origine de leurs querelles politiques. Un petit tour sur le web ont rafraichi mes connaissances depuis longtemps oubliées de l'Histoire de la Pologne. L'action se déroule en Juillet 1845. Quelques années auparavant, le royaume de Pologne a été donné au tsar de Russie ; s'en est suivie une insurrection dont la défaite a entrainé une grande vague d'émigration polonaise vers la France. Voilà pour le décor historique dans lequel l'auteur met en scène, ou évoque un grand nombre de personnages dont certains ont rééllement existé : Adam Mickiewicz le poète maudit, dont les écrits semblent guider le ou les assassins, Andrzej Towianski, philosophe et leader d'une secte messianiste.

Le commissaire Lang, policier relativement incompétent au langage fleuri, flanqué de Bergson son second, doit résoudre un premier meurtre : un pauvre homme en feu abattu par un de ses amis qui a voulu abréger ses souffrances. Les policiers pataugent et les crimes se succèdent. Tous semblent avoir un rapport plus ou moins proche avec les poèmes de Mickiewicz. Et toutes les victimes sont des connaissances d'Adam Podhorecki, si bien que celui-ci se voit contraint de mener aussi son enquête.

J'ai eu déjà beaucoup de mal à entrer dans l'action: d'abord le grand nombre de personnages qui tous ont des noms très difficiles à retenir : au début il m'a été impossible de me souvenir qui était qui, ce qui a pas mal freiné ma lecture. Ensuite le contexte historique dont j'ai parlé un peu plus haut : les personnages évoquent entre eux des souvenirs de rencontres, de trahisons, de luttes entre factions : tant que je n'ai pas pu rétablir les faits dans L Histoire, je suis restée complétement perdue dans le récit. Et l'action proprement dite : il n'y a pas de temps mort, ce qui est plutôt bien mais souvent plusieurs événements surviennent en même temps : sur les pas de Podhorecki et de ses amis on croit sans cesse avoir débusqué le coupable : mais non, c'est seulement l'homme qui connait l'homme qui........qui connait l'assassin, ce qui lasse au bout d'un certain temps.

Les faits sont rapportés dans de courts paragraphes : jour par jour, heure par heure et souvent minute par minute, cela apporte une certaine clarté à l'action, mais isole les événements et rend le récit haché : on passe d'une heure à l'autre d'un lieu, d'un personnage à un autre sans aucune transition. de temps en temps l'auteur nous ramène dans le passé pour mieux éclaircir l'histoire de certains personnages.

Pourtant si je me suis lassée à plusieurs reprises, je n'ai jamais eu envie d'abandonner ma lecture, Pawel GOZLINSKI a su me donner envie de savoir qui était à l'origine de tous ces meurtres et la fin ne m'a pas du tout déçue. de plus, aucun des personnages bien campés et souvent truculents ne m'ont laissée indifférente : certains comme Marie la jeune prostituée m'ont attendrie, d'autres comme le commissaire Lang ou la Veuve Ramudy, la logeuse, m'ont bien fait rire, et le poète Mickiewicz m'a vraiment intriguée.

En résumé, une histoire racontée d'une manière un peu trop compliquée pour qu'on puisse vraiment l'apprécier. C'est dommage parceque l'action et les personnages sont vraiment interessants.

Merci à BABELIO et aux éditions NOIR SUR BLANC pour ce livre reçu dans l'opération MASSE CRITIQUE.

Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Tout d'abord j'ai été attiré par l'histoire qui m'avais l'air d'un polar sombre, avec pas mal d'intrigues. Mais je dois reconnaître que je n'ai pu finir le livre car je n'ai vraiment pas accroché...

Les chapitres sont très long mais ils sont divisés par des sous chapitres de taille relativement variée. Certains font une coupure dans le récit, mais sont toujours en lien avec l'histoire de fond, comme par exemple des articles de presse. D'autres nous font part de lieu exact ainsi que de l'heure ou se déroule l'action. du coup, on est bien immergé dans l'histoire.

On se place en 1845, le héros est un Polonais Adam Podhorecki qui malgré lui va participé à résoudre une enquête qui le concerne de près car le tueur tue les personnes qu'Adam connait.
Il y a mon sens, trop de personnages qui de plus on des noms pas facile à retenir: Gruszczynski ou encore Rozumowski. Bien que tous ces personnages sont très intéressants de part leur caractère. Je les ai trouvés attachants, certains même drôles.
L'histoire se déroule dans le vieux Paris, et j'ai adoré me retrouver plongé dans les ruelles que je connaissais de Paris, j'ai trouvé cela amusant.

J'ai vraiment accroché avec la plume de l'auteur qui parfois était très poétique, mais je n'ai pas aimé l'histoire en elle même. Trop de personnages, j'ai eu parfois du mal à situer les personnages, les paragraphes donnant heure par heure l'action m'ont déstabilisé, je me perdais souvent.
De plus, le langage est d'époque, et j'ai eu du mal avec certains mots, et comme je lis dans les transports en commun, il est rare que je transporte avec moi mon Dico, du coup c'était très embêtant.

En clair, j'ai trouvé dommage de mettre des mots compliqués, ainsi je trouve que le livre n'ai pas à la porté de tout le monde pour une bonne compréhension de toute l'histoire.
En plus, les noms ne sont pas faciles à retenir.
Vous l'aurez compris je n'ai pas apprécié cette lecture, mais je pense que j'aimerais d'autres oeuvres de cet auteur, bien que Jul soit son premier livre.
Lien : http://thesecretlibrary.ekla..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
c Jujujul tchiki tchikita ovni nananananan ovni on mappelle l ovni
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