Citations sur Unbroken (21)
Après tout, faire semblant est ce que ma famille fait le mieux. Papa fait comme s’il n’était pas un universitaire raté, auteur d’un unique livre passé complètement inaperçu, et avec un penchant pour la vodka martini dès le milieu de l’après-midi. Ma sœur fait comme si elle avait d’autres ambitions que celle de mettre le grappin sur un riche avocat, membre d’un country-club et avec du fric à revendre. Ma mère fait comme si elle ne regrettait pas d’avoir foutu sa vie en l’air en épousant un écrivain British coureur de jupons, comme si elle ne remarquait pas ses absences jusque tard dans la nuit pour « conseiller » ses étudiants à son bureau, comme si elle n’entendait pas ce dédain dans sa voix quand, par hasard, il retrouvait le chemin de la maison.
« Il existe deux sortes d’amour en ce monde : la brise légère et l’ouragan. La brise est douce, patiente. Elle gonfle les voiles des bateaux, dans le port, et caresse les vêtements étendus sur la corde à linge. Elle te rafraîchit, les chaudes journées d’été, et revient chaque automne soulever les feuilles mortes, avec la régularité d’une horloge. On peut toujours compter sur la brise, son souffle est constant, sûr et loyal.
Il n’y a rien de constant, en revanche, dans l’ouragan. Il dévaste les vies telle une furie, recrachant l’écume de l’océan sur le rivage, abattant les arbres et les lignes électriques en renversant quiconque assez naïf ou assez fou pour se trouver sur son chemin. C’est sûr, il te donne le frisson comme jamais : ton cœur bat à cent à l’heure, ton corps le désire, tu es comme possédée. Il est sauvage, brutal, et dévore tout sur son passage. »
Le revoir est plus fort que je ne l’aurais jamais imaginé. Sa présence remplit mon univers, submerge tout, comme s’il n’y avait rien d’autre dans la salle. Comme si la salle n’existait même pas. Il n’y a que lui et moi, et une tempête d’émotions qui me secoue, et que je pensais ne plus jamais ressentir.
Je passe une autre nuit sans dormir, à ranger avec frénésie le contenu d’une chambre d’amis dans des cartons, mais rien ne peut effacer le souvenir des baisers fulgurants d’Emerson. C’est comme s’il était encore là, à l’affût dans les ombres du salon, ou sous le porche, dans la cour. Impossible de chasser son image de mon esprit : sa façon de me regarder quand il m’a prise entre ses mains puissantes, avec cette voix chaude et sexy grondant à mon oreille.
Tu es à moi.
Je ne sais plus que penser. C’est lui qui a tout arrêté ! C’est lui qui a brisé mon cœur, il y a quatre interminables étés. Et aujourd’hui, il se comporte comme s’il me voulait de nouveau – juste au moment où je ne suis plus à prendre.
Avec de la chance, vous pouvez tomber un jour amoureux si fort et si passionnément que cela vous change à jamais. Que l'amour se répand dans le moindre atome, la moindre molécule de votre être, de sorte que même si votre histoire s'arrête, ou que l'autre est séparé de vous, vous continuez de porter l'empreinte de son âme avec vous, aussi constante qu'un coeur qui bat. Pour l'éternité.
Emerson t'aimait, chuchote la petite voix perverse. Il se fichait bien de tout ce bordel et de ces souffrances, et de ton putain de coeur brisé.
Mais ça, c'était avant. Avant la mort de maman, et qu'il ne décide que tout ça, c'était trop, et que ce qui restait de mon coeur soit entièrement détruit. Dieu seul sait à quoi il ressemble, aujourd'hui.
Peut-petre que faire semblant est le mieux que je puisse espérer.
Ma mère disait toujours qu’il existe deux sortes d’amour en ce monde : la brise légère et l’ouragan.La brise est douce et patiente. Elle gonfle les voiles des bateaux, dans le port, et caresse les vêtements étendus sur la corde à linge. Elle te rafraîchit, les chaudes journées d’été, et revient chaque automne soulever les feuilles mortes, avec la régularité d’une horloge. On peut toujours compter sur la brise, son souffle est constant et sûr et loyal.
Ma mère disait toujours qu'il existe deux sortes d'amour en ce monde : la brise légère et l'ouragan. La brise est douce et patiente. Elle gonfle les voiles des bateaux, dans les ports, et caresse les vêtements étendus sur la corde du linge. Elle te rafraîchit, les chaudes journées d'été, et revient chaque automne soulever les feuilles mortes, avec la régularité d'une horloge. On peut toujours compter sur la brise, son souffle est constant et sûr et loyal.
Il n'y a rien de constant, en revanche, dans l'ouragan. Il dévaste les villes telle une furie, recrachant l'écume de l'océan sur le rivage, abattant les arbres et les lignes électriques et renversant quiconque est assez naïf ou assez fou pour se retrouver sur son chemin. C'est sûr, il te donne le frisson comme jamais : ton cœur bat à cent à l'heure, ton corps le désire, tu es comme possédée. Il est sauvage, brutal, et dévore tout sur son passage.
Mais ensuite ?
Mais le pire de tout, je le réalise brusquement, c'est que peu importe combien ces dernières minutes ont été pénibles, douloureuses et pitoyables; je ne supporte pas l'idée qu'elles prennent fin. C'est tordu, je sais, mais être avec Emerson, même si ça fait mal, c'est toujours mieux que ne pas être avec lui du tout. De ne plus jamais pouvoir être avec lui.
— Tu es à moi, rugit-il, son souffle brûlant sur mon visage.
Mes jambes se dérobent, et il me retient, agrippe mon menton jusqu’à ce que je n’aie pas d’autre choix que de le regarder dans les yeux. De me perdre en eux.
— Tu es à moi, répète-t-il avec férocité. Pas à lui ni à personne d’autre. Tu auras beau essayer et faire comme si tu ne le sentais pas, mais c’est comme ça. Tu seras toujours à moi.