Curieux déploiement de photos prisent sur le vif. Elles suscitent à sortir du noir et blanc la couleur rouge sang sous laquelle se planque un imaginaire plus que fertile, hautement extraverti, où le voyeurisme tente trouver une place. L'auteure cachée derrière un objectif hors de l'existence de parfaits inconnus, faisant paraître sous chaque cliché un paragraphe complètement débridé. Un esprit fantasque et fécond, vise la capacité à s'inventer mille autres vies, peut-être moins banales, ou le quotidien de la routine s'efface au dos de chaque cliché anonyme pour faire naître une autre vision des choses dans un autre monde. Entrer en catimini tel un fantôme dans la vie des autres, dont elle ignore tout, chercher le petit truc qu'elle ne possède pas encore. La fiction exacerbée dépasse tout entendement. Elle rejoint dans ce récit une auto fiction qui cette fois-ci est bien réelle.
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Un texte en noir et en couleurs... Comme la couv'
Avec tout de même une nette dominante de noir, et parfois, cette touche de rouge : sang comme la vie qui coule dans les veines de cette femme et la passion en elle, son côté sulfureux. Rouge, comme sa chambre, comme ses bottines et ses ongles vernis, deux bouts d'elle par lesquels elle signifie qu'elle est une femme. Vivante !
Une lecture plaisante, d'une forme innovante, dévoilant cette femme attachante et (peut-on le dire ?) pudique.
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Nous ne sommes pas face à un livre de voyages, ni à un véritable journal intime, ni au carnet d’écriture d’une œuvre en progrès, ou alors tout cela à la fois.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Une nouvelle démarche littéraire est née.
Lire la critique sur le site : LeSoir
"Chaque lieu se diffracte dans la multiplicité des instants qui y ont été vécus, des émotions avec lesquelles on les a traversés."
"Les meilleures choses de la vie naissent ainsi, les livres, les amours, les rencontres. Sans attente ni désir. S'imposent parce que là, devant soi, redessinant l'horizon."
"Les mots redoublent la vie. Ou plutôt, lui donnent une vie autre, et ce qui demeure est ce qui a été écrit, plus livresque que ce qui a été vécu"
"Certains jours, j'attends le grand basculement. À d'autres ne désire surtout rien d'autre que la répétition du même et de l'anodin."
"Ne pas anticiper les actes les rendraient-ils plus évidents ? Innocents, même ?"
"Nous n'étions pas des tendres" | Sylvie Gracia