-Nous voici enfin dans le monde, dit Critile au naïf Andrénio comme ils sautaient à terre. Je regrette que tu y entres avec autant de conscience car il va fort te déplaire.
De chacun des auteurs de meilleur génie, j'ai cherché à imiter ce qui m'a toujours plu en eux : les allégories d'Homère, les fables d’Ésope, les sentences de Sénèque, le jugement de Lucien, les descriptions d'Apulée, les moralités de Plutarque, les intrigues d'Héliodore, les surprises de l'Arioste, les critiques de Boccalini et le mordant de Barclay.
C'est avec habileté, sinon tromperie, que la nature en a usé avec l'homme pour le faire entrer dans ce monde, car elle machina de l'y jeter sans aucune espèce de connaissance afin de prévenir toute objection.
Baltasar Gracian :
L'Homme de courDans les
jardins du palais impérial de Tokyo,
Olivier BARROT présente le livre de l'Espagnol
Baltasar GRACIAN, "
L'Homme de cour", écrit en 1647,
receuil de 300
maximes, véritable "
manuel d'arrivisme".