L'Homme de Cour est à la littérature espagnole ce que Les Caractères de la Bruyère sont à la littérature française : tout à la fois un recueil de maximes décrivant les moeurs des courtisans, un guide pratique pour défendre au mieux ses intérêts dans l'univers de la Cour, et un pamphlet contre ce monde qui fait vivre son auteur.
Néanmoins, alors que le lecteur francophone peut s'amuser de l'ironie grinçante et des jeux de mots ingénieux dont fait preuve la Bruyère, il sera sans doute déçu par la traduction de Gracian, qui fait perdre au récit de sa saveur.
Je conseillerais donc à ceux qui sont intéressés par la littérature classique, au sens strict du terme, de lire Gracian en espagnol car sinon, comme moi, la lecture de
L'Homme de Cour risque bien de vous ennuyer.
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