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Citations sur Le jour de l'émancipation (6)

Il voulait se croire blanc, bon, d'accord, laissons le faire, peut-être qu'il aurait plus de chance dans la vie comme ça. Peut-être avait elle raison, peut-être que c'était comme ça que les Blancs avaient commencé : personne ne leur avait dit qu'ils n'étaient pas blancs.
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Elle aurait aimé lui dire "je t'aime" sans avoir l'air de réciter une réplique sortie tout droit d'un film. Elle s'exerçait devant la glace au-dessus de sa commode, ou en brossant les dents au cabinet de toilette, mais les mots sonnaient platement, de façon sentimentale. "Je t'aime Jack." Devait-elle le lui dire avant l'amour, ou après ? Devait-elle lui dire de façon désinvolte ou théâtrale ? Elle n'arrivait pas à se décider. Elle cessa de s'exercer et attendit de laisser échapper les mots, peut-être pendant une attaque aérienne, tandis que la ville s'écroulerait autour d'eux et qu'ils se seraient cherchés dans les rues en ruine. Mais il n'y avait pas d'attaques aériennes, la guerre était pratiquement finie, et elle ne se décidait toujours pas.
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- Et quel âge as-tu, Miss Josie-Constance-O'Sullivan-Hughes-Rickman-bientôt-Madame-Lewis ?
- Quel âge faut-il avoir ?
- J'sais pas, dix-huit ans, j'imagine.
- Alors dis-leur que j'ai vingt ans.
- T'as pas vingt ans ! Moi j'ai vingt ans. On peut pas avoit vingt ans tous les deux !
- Et pourquoi pas ?
- Ça à l'air suspect.
- Pas du tout. Y'a plein de gens qui ont vingt ans. C'est dix-huit qui a l'air suspect.
Il fallait admettre qu'elle mentait mieux que lui.
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Le premier août , Jour de l'émancipation, qui marque l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans l'Empire britannique, il y avait toujours une grande fête à Jackson Park. Quand Jack était petit, il pensait que l'esclavage n'était illégal que ce jour-là, tandis que le reste de l'année, on traitait les gens de couleur comme on voulait, et c'était bel et bien le cas.
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Quand Jack regarda de nouveau la mer, il aperçut une traînée d'huile, le sang du sous-marin coulé, miroitant dans la lumière blafarde de l'hiver, s'élargissant en un cercle paresseux au-dessus de lui. Puis, à l’intérieur de la lisse circonférence, des objets se mirent à flotter. Tout d'abord, Jack crut qu'il ne s'agissait que de vêtements et de couvertures. Mais il se rendit vite compte que ce qu'il voyait, c'était des hommes. Certains agitaient les bras et s'évertuaient à nager à travers l'huile vers le navire, tandis que d'autres, immobiles, étaient ballottés en surface par les turbulences sous-marines. Les cadavres noircis émergeaient un moment de l'obscurité, se tordaient, s'enroulaient, puis plongeaient dans l'abysse.
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Son visage plaisait à Jack, un visage anguleux mais ouvert, sans venin, un peu innocent, bonne poire, en somme.
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