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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782743601263
495 pages
Payot et Rivages (02/10/1996)
3.78/5   16 notes
Résumé :

Un gratte-ciel de Manhattan explose la veille de son inauguration. Peu de temps après un agent de la CIA est tué au volant de sa voiture, victime officiellement d’une « balle perdue ». John Lang est un ancien « soldat » de la CIA, envoyé aux quatre coins du monde pour livrer les guerres invisibles de l’Amérique, Aujourd’hui, il arpente les couloirs de marbre de Washington, chargé des relations en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un gratte-ciel new-yorkais explose le jour de son inauguration. Quelques semaines plus tard, Frank Mathews, agent de la CIA chargé des relations avec le Congrès meurt en se rendant à son travail avec son collègue, John Lang. Si la thèse d'une balle perdue semble arranger tout le monde, ce n'est pas le cas de Lang, qui cherche à faire la lumière sur la mort de son coéquipier. Ce faisant, il agite dangereusement les eaux du marigot dans lequel baignent les agences d'espionnage, au risque de devenir à son tour une cible.

Après un retour au roman d'espionnage avec l'ambitieux Fleuve des ténèbres, en 1991, Grady retrouve de nouveau le genre qui a fait sa renommée avec Tonnerre. S'il n'a pas le souffle épique du Fleuve des ténèbres et qu'il se rapproche sans doute plus sur la forme des Six jours du Condor, Tonnerre n'en demeure pas moins un roman intéressant et intelligent.

John Lang, peut en effet être considéré comme une version plus élaborée du Condor Ronald Malcolm. Un peu moins naïf pour avoir mené une carrière active au sein de la CIA, Lang est toutefois devenu un gratte-papier dans un obscur bureau du Congrès, un fonctionnaire plus qu'un espion de haut vol. Et, comme Malcolm, il se trouve pris dans une manipulation qui le dépasse, chien dans un jeu de quille dont la seule alternative et de tenter le strike pour ne pas finir lui-même broyé. Il profite néanmoins de la maturité de son auteur, plus au fait des dessous de Washington que vingt ans auparavant, et du contexte de cette après Guerre Froide déjà évoqué dans le fleuve des ténèbres. La chute du communisme est en effet passée par là et les agences d'espionnage ont la nécessité de trouver des ennemis crédibles pour justifier de leur existence. Cela ouvre la voie à James Grady pour concocter une intrigue retorse dans laquelle chacun des personnages autour de Lang représente un ennemi potentiel.
Entre 1974 (Les six jours du Condor) et 1994, l'Amérique a définitivement perdu son innocence et les méchants sont autant dehors que dedans. Et s'ils n'ont pas tous les mêmes objectifs, ils se révèlent également dangereux. Dans un monde où chacun à son propre niveau essaie de tirer son épingle du jeu (Grady propose des scènes édifiantes mettant en scène des sénateurs) John Lang gêne autant les coupables que les innocents et ne peut que se lancer dans la fuite en avant. Seul personnage honnête de ce jeu de dupe, bien que n'étant pas pour autant complètement blanc, il se révèle tour à tour fascinant et agaçant, signe certainement que Grady l'a bien construit, avec complexité.

Cela donne au final un roman d'espionnage réussi en terme d'intrigue et d'ambiance et sans doute un peu moins en ce qui concerne les scènes d'action, trop détaillées, et, comme on a déjà pu le relever, les histoires sentimentales, trop empreintes de naïveté. Sans atteindre le souffle du Fleuve des ténèbres, Tonnerre demeure néanmoins un bon roman de genre complexe, certes, mais surtout divertissant.

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Le roman qui m'a fait aimer James Grady

Le premier roman que j'ai lu de James Grady est le fleuve des ténèbres. J'avais moyennement apprécié. J'ai insisté en m'attaquant à son best seller Les six jours du condor. Mouais, pas plus convaincu que ça. j'avais donc mis cet auteur de côté, jusqu'à ce qu'un ami libraire me prête Tonnerre. "Tu vas changer d'avis sur James Grady, c'est un formidable romancier, simplement ses deux romans les plus connus sont en fait les moins bons!!" paradoxal tout ça! Et pourtant, mon ami avait totalement raison. J'ai suivi son conseil, et bien m'en a pris, car sinon je serais passé à côté de formidables heures de lecture. J'ai dévoré Tonnerre, et enchaîné avec Steeltown, Comme une flamme blanche, et Mad dogs. Tous d'excellents thrillers politiques.

Tonnerre a donc une signification toute particulière pour moi, car ce roman m'a fait aimer James Grady, que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors du salon Quais du Polar de Lyon. Un personnage charismatique, et surtout très sympathique. Je ne détaillerai pas l'intrigue de Tonnerre, dont l'action se déroule entièrement à Washington. Ce thriller politique implacable est une mécanique de précision parfaitement huilée, qui emporte tout sur son passage. Une machination diabolique, et crédible, dans les entrailles de la CIA, et du pouvoir.

Tout est subtilement et efficacement contrôlé de la part d'un auteur qui démontre un immense talent pour échafauder des scénarios diablement efficaces, et camper des personnages forts, et plus vrais que nature. Si vous souhaitez vous attaquer à l'oeuvre du maître du thriller politique, je vous conseille donc de commencer par Tonnerre. Un roman d'espionnage palpitant et totalement abouti, encensé par un certain ... James Ellroy!
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Un excellent roman de James Grady, bien meilleur que "Les six jours du Condor" (mais n'ayant pas bénéficié de la réputation du film), et pratiquement au niveau déjà atteint par "Le fleuve des ténèbres" qui reste le meilleur. On s'attache au personnage de John Lang, ancien agent de la CIA désabusé qui cherche à découvrir la vérité sur une série de faits étranges, à commencer par la mort inexpliquée de son ancien collègue.
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Mouais, avis mitigé. Si le début de l'enquête peut faire (un tout petit peu) songer aux « gens de Smiley », l'auteur nous entraîne dans des dialogues sans fin. Tu me mens, je te mens, ne me mens pas…Un peu ça va mais là c'est trop. Phuong, on se demande ce qu'elle fiche là. Sauf que je te pointe tout le temps mon .45 (c'est plus classe qu'un pistolet) avant de pleurer sur ton épaule et te faire l'amour. Des fulgurances de quelques pages sur des épisodes violents ou charnels. Sinon ça se veut documenté sur les relations entre le Capitole et la CIA.
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