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1994, dans le Nord rural du Wisconsin. Bread et Fish, dix ans, s'enfuient dans la forêt, persuadés d'avoir tué le père du premier, violent et maltraitant. Deux duos d'adultes partent à leur poursuite : à cheval, le shérif Cal, récemment arrivé du Texas, et le grand-père de Fish, stoïque vétéran de Corée ; et en canoë, Miranda, la mère de Fish, pleine de l'assurance que lui apporte sa foi, et Tiffany, jeune employée de station-service, amoureuse secrète du shérif.

Même si on peut trouver que les enfants s'expriment un peu trop bien pour des garçonnets de dix ans, Andrew J. Graff a un vrai talent pour se mettre à hauteur d'enfants. Il décrit avec une naïveté touchante à la Mark Twain l'amitié de Bread et Fish mise à l'épreuve de leur odyssée de fuite et survie : les joies d'une liberté toute nouvelle qui fait peur aussi, le bonheur de construire un radeau, l'élaboration d'un ragout de vers et de tabac à priser qu'il faudra bien avaler, la rencontre sidérante du danger ( perçu avec une certaine inconscience ) matérialisée par des ours noirs, des coyotes ou des rapides meurtriers de la rivière. Les mots de l'auteur réveille l'enfance en nous.

L'écriture est sobre et fluide avec des pointes de poésie qui se déploient dans de très beaux passages type nature writing. La nature n'est pas qu'une simple toile de fond mais une présence vivante et vibrante qui anime le récit et impose les péripéties. Cependant, dans le rythme de la narration, il manque de la tension et du suspense, de la puissance sans doute aussi, sur des thématiques déjà fort parcourues dans la littérature nord-américaine. Malgré les nombreux dangers, la résolution réserve peu de surprises, quelques invraisemblances aussi.

Malgré ces réserves, j'ai apprécié cette lecture pour son optimisme quelque peu désuet et nostalgique mais qui fait du bien. Tous les personnages ont du coeur. Par les épreuves qu'elle leur impose, la nature les transforme en meilleures et plus grandes versions d'eux-mêmes, adultes comme enfants. Au départ, méfiants ou émotionnellement noués, ils s'ouvrent aux autres, explorent leur identité, révèlent leurs regrets, peurs et attentes. Ce sont les gens qui vous aiment qui font que votre vie en vaut la peine, semble nous dire ce joli roman.
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Roman d'aventures où deux enfants fuient sur un radeau le monde des adultes qu'ils croient hostiles, l'un d'eux pensant avoir tué le père de l'autre. Ils sont amis Bread et Fish, Bread l'enfant battu, Fish l'enfant choyé, tous deux en quête d'un père impossible, celui de Fish tué à la guerre et celui de Bread, père indigne.

C'est leur fuite qui va générer deux improbales duos, celui du shérif, Cal, avec Teddy, le grand-père de Fish, celui de Miranda, mère courage de Fish avec Tiffany, jeune femme timorée qui va peut-être devenir une héroïne.

Les enfants n'ont que dix ans mais raisonent comme de jeunes adultes, c'est la seule note qui sonne un peu faux dans le roman, on imagine plutôt des adolescents, mais tel a été le choix de l'auteur. Ils sont attachants Bread et Fish, tous deux courageux, amis envers et contre tout, prêts au sacrifice l'un pour l'autre, chacun devant vivre ses renoncements, vaincre ses peurs et poursuivre une fuite inconsciente vers un avenir inconnu.

Teddy, c'est le vieux qui connaît la nature et peut donc en remontrer à Cal, shérif qui ne voulait pas l'être. Leur relation est assez pathétique et quelquefois pleine d'humour malgré la dureté de la situation. Cal parvient mal à susciter l'empathie du lecteur, c'est un trouillard, légèrement alcoolique, pas un décideur comme Teddy qui doit prendre les choses en mains.

Miranda est la fille de Teddy, elle a le même courage, la même dimension de femme déjà veuve qui ne veut pas perdre son fils. C'est sans doute Tiffany qui va le plus apprendre de cette aventure, découvrant des réalités qu'elle ne soupçonnait pas et des compétences personnelles alors qu'elle était sans cesse en proie à ses doutes. C'est sans doute elle qui va le plus apprendre de cette aventure et va pouvoir enfin prendre des décisions.

Enfin, il ya la rivière, la nature avec ses arbres, ses animaux, sa puissance lorsque les éléments se déchaînent. L'écriture de Andrew J. Graff parvient à exprimer les beautés et dangers des éléments naturels. Les imlages des étoiles sont belles, elles donnent leur titre au roman dont tous les acteurs portent finalement une étoile, même le shérif...

C'est un beau roman où les scènes d'actions sont réussies et s'il sombre parfois un peu dans le rêve yeux ouverts, il conte une belle histoire de rapports humains exprimés dans une nature qui joue le premier rôle.
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Pour Bread, les vacances d'été sont un véritable terrain de jeu, de rires, de découvertes mais aussi une échappatoire. En effet, depuis trois ans, il retrouve son meilleur ami, Fish, qui, lui, vient passer ses vacances chez son grand-père, Teddy, à Claypot, depuis le décès de son père. Les deux gamins passent la plupart de leurs journées ensemble, parfois la nuit aussi. Ainsi, Bread échappe-t-il aux coups de son père, Jack, violent et alcoolique. Une situation que Fish, désemparé, inquiet et attristé, ne supporte plus, redoutant, chaque fois qu'il quitte son ami, le pire. Et ce soir-là, sur son vélo, alors qu'il le raccompagne et retourne chez son grand-père, il fait demi-tour, certain que quelque chose de grave va se passer. Ce qu'il voit alors, lorsqu'il pousse la porte, le met en rogne et en émoi. Aussitôt, il s'empare du revolver, arme le chien et fait feu sur Jack. Certain de l'avoir tué, affolé de ce qui peut lui arriver maintenant, il convainc Bred de fuir Claypot, à vélo. Avant de partir, ce dernier laisse un message au grand-père de Fish, le prévenant de leur fuite vers la caserne où travaille son père, Bread n'étant pas au courant du décès de celui-ci, et lui demandant d'informer le shérif Cal...

À cause du drame qui s'est joué dans cette maison, Fish et Bread, âgés de 11 ans, n'ont, à leurs yeux, d'autre choix que de fuir. En pleine forêt, les deux gamins ont l'idée de construire un radeau qui les emmènera loin de Claypot. S'ils sont, évidemment, courageux et emplis d'espoir, ils sont aussi bien naïfs de penser que les adultes les laisseront filer. Aussi, alors qu'ils survivent en pleine forêt, vivent des moments intenses, derrière eux deux duos vont tenter de les rattraper : le shérif Cal, le grand-père et la mère de Fish ainsi que Tiffany, la serveuse de la station-service. À hauteur d'enfant, Andrew J. Graff nous entraîne dans une aventure aussi extraordinaire qu'enrichissante, au coeur d'une nature sauvage, tour à tour dangereuse et protectrice. Ce roman d'apprentissage fait la part belle à l'amitié profonde et sincère, parfois mise à rude épreuve, entre deux gamins dont l'un fuit son père alors que l'autre ne peut en faire le deuil. Deux gamins très touchants, unis dans l'adversité. Avec finesse, l'auteur dépeint aussi bien la nature environnante, personnage à part entière, que les sentiments des hommes (l'amour d'une mère, le courage, la résilience...). Si cette escapade marquera à tout jamais les deux enfants et les fera quitter le monde de l'enfance, elle sera aussi l'occasion pour les adultes de se remettre en question, eux-mêmes ballottés par la vie. Empreint de tendresse et d'humour parfois, ce roman d'apprentissage est une véritable ode à l'enfance et l'amitié.
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Ces deux-là évoquent immédiatement deux autres gamins que la vie n'a pas épargnés : Fish et Bread auraient pu se prénommer Tom et Huckleberry. Ils vivent dans le Wisconsin, nous sommes dans les années 90. Fish rêve à son père absent, Bread préférerait que le sien le soit, dans les rares moments où il émerge de ses cuites. C'est une agression de trop qui déclenche chez Fish un geste impulsif : il tire sur le père de Bread. Conscient de la gravité de son geste, il persuade son copain de prendre la fuite pour rejoindre la caserne de son père.

C'est une véritable traque qui s'ensuit. le shérif Cal pensait couler des jours tranquille dans cette petite bourgade, après le stress ressenti à Houston. Erreur de jugement ! Accompagné du Gran-père de Fish, il part sur les traces des fuyards, après avoir laissé son chien fidèle aux bons soins de Tiffany, dont les charmes ne le laissent pas insensible.


Les sublimes descriptions de la nature ne font oublier qu'un temps le danger de la poursuite, et la nécessité de retourner sans tarder les gamins exposés à la faim, au froid ou à la sauvagerie des coyotes ou des ours. le roman devient vite un page-turner haletant.

Au delà de l'aventure, on se confronte aussi aux réflexions émouvantes de ces enfants perdus , dont une partie de l'enfance s'est envolée, du fait de mauvais traitements ou d'une guerre injuste qui sépare les familles unies. C'est aussi une ode à l'amitié, bouleversante de sincérité et de colère.

Superbe roman porté par une écriture qui vous emporte au fil des pages.

Merci à lecteurs.com.

384 pages Gallmeister 1er septembre 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La descente de rivière est un des marronniers de la littérature américaine : embarcations, rapides, portages, bêtes sauvages, chavirages, campements… On connaît les balises du genre à décliner, reste juste à les envelopper d'une histoire. Et perso, je suis plutôt fan. Malheureusement, ça ne fonctionne pas à tous les coups…

Le Radeau des étoiles de Andrew J. Graff – traduit par Laure Manceau – est une histoire de duos. Celui de Fish et Bread, jeunes ados en fuite sur la rivière, après que le 1er a tué le père violent du second.

Celui de Teddy et Cal ensuite, respectivement grand-père bourru mais empathique de Fish, et shérif texan débarqué à Claypot, 1999 habitants dans le nord du Wisconsin pour changer de vie. Tous deux lancés aux trousses des deux enfants, à cheval par les berges.

« C'était un homme qui pouvait laver le monde avec ses mains, les agiter en l'air pour tout remettre en ordre. »

Et enfin Miranda, mère de Fish et Tiffany, serveuse du bar local et secrètement amoureuse de Cal, également à la recherche des deux garçons, mais en canoë.

Trois duos lancés dans une quête sans grande surprise, où le suspense ne dure pas bien longtemps. Cela donne un livre qui se laisse parfaitement lire, mais sans enthousiasme ni empathie, avec forcément une pensée pour Heller ou Fromm tellement plus habiles dans le même exercice.

Entre aventure, nature writing, suspense et roman d'apprentissage, le Radeau des étoiles se cherche un peu et finit par s'égarer, heureusement sauvé par une écriture agréable d'où ressortent parfois au détour d'une page, quelques paragraphes très joliment troussés.

Alors comme pour tous les premiers romans, j'en retiendrai ces points forts stylistiques et poétiques, porteurs d'espoirs pour le prochain ; car c'est bien au 2e roman que le jugement peut s'affiner…
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S'il n'évite pas un certain manichéisme, ce premier roman est malgré tout une belle histoire parcourue d'une poésie pure qui rend hommage à la nature. En outre, Andrew J. Graff parvient à se couler dans l'esprit de deux garçons au seuil de l'adolescence, à embrasser leur vision du monde un peu naïve mise à mal par les événements et ainsi à signer un récit d'apprentissage qui flirte avec le roman d'aventure, à la Huck Finn (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/09/11/le-radeau-des-etoiles-andrew-j-graff/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Fish et Bread , 10 ans sont amis , ils ont fait connaissance trois ans auparavant lorsque Fish est venu en vacances chez son grand-père Ted à la campagne dans le Wiscontin .
Et comme tous les garçons de leur âge, ils s'amusent, s'inventent de nouveaux mondes, vont à la pêche et font des virées à vélo.

Seulement la vie n'est pas que jeux et rigolades, le père de Fish, soldat , est mort pendant la guerre du Golfe et Bread est battu par son père . Un jour, alors qu'il allait voir son copain , Fish assiste justement à une scéne de violence paternelle et pour défendre Bread , Fish attrape un revolver posé sur un meuble et tire sur le père de Bread . Les deux enfants affolés décident de fuir à vélo dans la forêt puis sur un radeau de fortune sur la rivière.

La poursuite pour retrouver les garçons s'engage alors avec le shériff Cal et le grand-père Ted, un vétéran de la guerre de Corée . Eux partent à cheval .
Puis la mère de Fish, Miranda , décide de partir elle aussi à la recherche de son fils , secondée par Tiffany, une jeune femme un peu paumée et amoureuse du shériff. Elles prennent un canoé pour descendre la rivière.

L'histoire est très bien conçue, le lecteur arrive tout à fait à se mettre dans la tête des deux garçons, déterminés mais loin d'imaginer toutes les difficultés et les dangers qui vont se présenter .
Ils vont les affronter avec inventivité et courage , parfois naïveté , soutenus par une amitié solide même si parfois elle est mise à mal .

C'est aussi une épreuve qui fait réfléchir Cal, obligé de dépasser ses propres peurs , il remet en question son métier de shériff , et commence à entrevoir une possibilité d'un avenir différent.

Tiffany , quant à elle, découvre les bienfaits de la compagnie des autres et comme les autres le dépassessement de soi quand des vies d'enfants sont en jeu .

Chacun en sort grandi , enfants ou adultes et le lecteur a passé un bon moment avec un roman haletant et rythmé .
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Eté 1994 à Claypot, dans le Wisconsin, Fish, 10 ans, passe ses vacances dans la ferme de son grand-père Teddy comme il le fait depuis 3 ans, depuis le décès de son père. Au fil de ses séjours, il s'est lié avec Bread, un garçon du coin pour qui la vie n'est pas simple. Son père alcoolique le terrorise et le bat régulièrement.
Entre ses deux gamins, tous deux, bien que de façon différente, façonnés et marqués par leurs pères dont ils ne parlent jamais, va naître une amitié indéfectible. La bienveillance du vieux Teddy, la vie au grand air, tout cela ressemble fortement à des vacances idéales. Pourtant un jour tout va basculer. Fish ne supporte plus que son ami soit maltraité, un coup de feu est tiré, ils sont maintenant des meurtriers… les garçons effrayés décident de s'échapper dans les bois et de ne jamais revenir.

Quatre adultes vont partir à leur recherche: Teddy qui connaît les bois comme sa poche; Miranda, la mère de Fish, sage et pleine d'une foi farouche; le shérif Cal qui doute d'avoir choisi le bon métier; Tiffany, une jeune femme qui travaille à la station service et écrit des poèmes.

Au milieu de la nature, chacun, enfants comme adulte, va entreprendre son propre voyage.
Ceux qui fuient et ceux qui cherchent vont réévaluer leur vie, leur place dans le monde, réfléchir à leur identité et créer des liens.
Voilà un doux roman d'aventure qui développe des thèmes intemporels. Il y a beaucoup de défauts dans ce roman. Trop manichéen, des enfants qui s'expriment de manière trop mature pour leur âge, trop des longueurs… et pourtant, étrangement, je l'ai apprécié. Peut-être parce que c'est simplement une jolie histoire et que j'ai besoin de ça en ce moment. C'est très Gallmeister, c'est un peu Pete Fromm, c'est agréable et ce coup ci c'était suffisant pour moi.

Traduit par Laure Manceau
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Parlons d'un temps que nous avons oublié : l'année de l'élection de Bill Clinton, repère temporel donné au début du roman. Sous sa présidence, tout devait aller mieux. Oui, l'espoir existait encore, alors que j'ai l'impression que bien trop d'événements ont passé depuis pour que l'on puisse croire que tout pourra s'arranger providentiellement.

L'action se passe dans le Wisconsin, état tranquille. Nous suivons plusieurs personnages, qui sont tous liés les uns aux autres, plus ou moins profondément. Les deux premiers personnages auxquels nous pouvons nous attacher – je parle bien ici d'attachement, et pas de rencontres – sont Bread et Fish. Ils ont dix ans, ce sont encore des enfants si l'on se fit à leur âge. Leur vécu, leur quotidien, font qu'ils sont loin d'être insouciants. Fish est en vacances chez son grand-père, avec lequel il s'entend très bien : ils s'apportent l'un à l'autre beaucoup de choses, sans véritablement penser consciemment à tout ce que le grand-père transmet à son petit-fils, à tout l'apaisement que Fish peut apporter à son grand-père. Les liens entre eux deux sont très forts.

Bread n'a pas autant de chance. La violence de son père est connue, mais pas suffisamment visible pour que quelqu'un agisse. Et agir comment ? C'est la question que le grand-père de Fish se pose – parce qu'il sait bien qu'un enfant n'aime pas que l'on se mêle de ce qu'il vit dans sa famille.

Tout aurait pu continuer ainsi, si Fish n'avait tiré sur le père de Bread. Les deux enfants ont pris la fuite tous les deux à travers bois, au milieu duquel coule une rivière. Les recherches commencent, pour les retrouver au plus vite. Qui a envie de savoir que son enfant passe la nuit dans une forêt, même volontairement ?

Le sherif Cal, Tiffany, Miranda, Jacks, quatre personnages que nous avons déjà croisés au début du récit, quatre personnages qui participent à cette quête. Je pourrai faire des rapprochements binaires, Tiffany et Miranda sont deux femmes, si ce n'est que Miranda est la mère de Fish, que sa foi, inébranlable et détonnante, la guide. Vu de France l'on peut oublier à quel point la religion est omniprésente aux Etats-Unis. Tiffany a essayé de pratiquer la religion, elle a très vite renoncé. Elle se rapproche de Miranda parce qu'elle aussi veut retrouver Fish, et prouver aussi au shérif Cal qu'elle peut faire quelque chose de bien. Tiffany, c'est une jeune adulte, et une ancienne enfant à qui personne n'a fait attention, que personne n'a regardé, pas même ses propres parents. Et vu ce qu'elle a vécu, l'on peut se dire qu'elle ne s'en est pas mal sorti, elle travaille, elle aime la poésie, elle écrit aussi, et l'on peut rêver à ce qu'aurait été sa vie si elle avait pu grandir avec un regard bienveillant posé sur elle.

Le shérif Cal, lui, voulait lire de la fierté, ou du moins de l'approbation dans le regard de son père. Lui n'est pas du Wisconsin, mais du Texas, et son accent peut faire rêver – ou pas. Il a dû se mettre au vert parce qu'à Houston, il avait pris un peu trop à coeur son métier de flic. Il le prend toujours à coeur mais il est un homme de la ville, des procédures – parce qu'il a un peu oublié les procédures, un jour – et ne se montre pas franchement adroit au cour de ses recherches. Reste Jacks. le chien du shérif. Lui sait parfaitement ce qu'il veut et ne veut pas, il sait ce qu'il doit faire – suivre son instinct.
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Et pourtant, c'est un Gallmeister, autant dire un de mes éditeurs fétiches…
Mais j'ai préféré le Prologue (génial) à l'Epilogue (un peu plat)…
En fait, j'ai préféré le Prologue… au reste du livre.
Se suffirait-il à lui-même, ce bref préambule (une petite page) ?
Serait-il trop parfait ? Trop puissant ? Virulent ? Surprenant ?
Le livre serait-il quelque peu imparfait, par contre, tiraillé qu'il apparait entre différents personnages - entre différentes paires de personnages plutot- dont j'attendais personnellement davantage, au fil des pages ?
Reste une belle écriture poétique qui m'a charmée, un oeil acéré sur la Nature du Wiscontin : un premier roman qui en appelle d'autres :)
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