La dose cruelle de talent : un talent tout juste suffisant pour y croire, mais tout juste insuffisant pour réussir.
Il faut croire que, même au bout de la vérité, on a besoin de garder quelque chose à avouer, qu’au bout de nos aveux, il reste un dépôt, une lie au fond de la bouteille. Cette vérité impossible à donner à l’autre, ce double fond, c’est encore un mensonge, le dernier, et on préfère l’appeler secret.
Subjuguer le monde avec une chose absolument inutile, voilà ce que l’art était pour moi.
Une même loi régit les hommes et les astres : leur force d'attraction est proportionnelle à la masse de leur oeuvre.
On se prépare bien trop à l’échec, jamais assez au succès.
J'avais pondu douze toiles d'un style à faire passer Pollock pour un réaliste, et la simple idée de me replonger dans cette usine à merde me coupait la soif. Les dix toiles à refaire n'étaient effectivement que des répétitions des deux premières, mais Big Man avait aligné le pognon sans faire d'histoires et je n'avais rien trouvé d'étonnant à cela. Vendre à prix d'or dix reproductions de croûtes elles-mêmes vendues à prix d'or n'avait rien d'illogique.
Les mythes n'existent pas, mais ils ne mentent pas ; ils sont les pages arrachées de l'Histoire.
Dieu recrute ainsi ses croyants : en tuant beaucoup et en sauvant très peu. Il lui faut des miraculés.
Boss, si la vie nous apprend quelque chose, c'est bien qu'on ne peut pas sauver tout le monde. Ton diable d'endroit ne peut faire de bien qu'à ceux qui ne se sont pas encore fait trop de mal. En plus, Jimi était une étoile massive...
Le monde n'est pas gris. Il est noir et blanc. Il n'y a que le bien et le mal, que le désespoir et la félicité.