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Kinsey Millhone tome 1 sur 25
EAN : 9782266126151
Pocket (06/06/2002)
3.15/5   141 notes
Résumé :
Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à SantaTeresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services. Prenez Nickki Fiffe par exemple. Elle était venue me voir le lendemain de sa sortie de prison, où elle venait de purger huit ans pour le meurtre de son mari. Elle v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,15

sur 141 notes
C'est grâce à Rennath, qui a ajouté Kinsey Millhone à sa liste « Quand des femmes mènent l'enquête », que j'ai eu envie de relire A comme Alibi, le polar noir de Sue Grafton et de retrouver la série dont il fait partie : l'Abécédaire du crime.
Une femme qui mène une enquête, pour moi c'était bien Kinsey Millhone, détective privé à Santa Teresa, ville fictive de Californie, mais pour laquelle Sue Grafton s'est largement inspirée de Santa Barbara. L'abécédaire du crime, c'est la formule originale choisie par l'autrice : une lettre par roman, en commençant par A comme Alibi, puis B comme brûlée, C comme Cadavre… Les traductions des titres ne sont pas toujours très fidèles à l'original. le dernier est intitulé Y is for Yesterday et n'a pas été traduit en français. Sue Grafton est décédée en décembre 2017 avant d'avoir pu commencer Z is for Zero, qui aurait terminé la série.

Kinsey Millhone prend l'initiative de se présenter au lecteur dès les premières lignes du roman A comme Alibi : « Je me présente : Kinsey Millhone, trente-deux ans, détective privé immatriculé dans l'état de Californie, deux fois divorcée, sans enfant. Avant-hier, j'ai tué quelqu'un, et depuis, je ne pense plus qu'à ça, ça m'obsède car je suis plutôt une personne raisonnable ». le ton est donné.
A comme Alibi, comme tous les autres romans de l'abécédaire du crime, est écrit à la première personne. Kinsey Millhone nous fait partager son quotidien d'enquêtrice, depuis le moment où un cas lui est soumis, jusqu'à son dénouement. le roman se termine alors que l'enquêtrice rédige son rapport final, et y apporte une touche finale, une réflexion sur l'enquête et la vie en général.
Nikki Fife a été condamnée à huit ans de prison pour le meurtre de son mari, l'avocat Laurence Fife. Elle a toujours proclamé son innocence. Alors qu'elle a purgé sa peine, elle demande à Kinsey Millhone de reprendre l'enquête et de découvrir le vrai coupable. Un vrai travail de fourmi commence alors : il s'agit pour l'enquêtrice de remonter dans le passé, d'interviewer l'entourage de Laurence Fife, son ex épouse Gwen et ses enfants, son collaborateur Charlie Scorsoni, toutes les personnes qui auraient pu souhaiter sa mort et elles sont nombreuses.
Méthodique à l'extrême, Kinsey Millhone passe au crible tous les renseignements qui sont vérifiés encore et encore. « Je ne peux pas me contenter d'un seul et unique son de cloche » affirme-t-elle.
Une méthode qui porte ses fruits et lui permettra de découvrir la vérité.
J'aime beaucoup ce premier roman de la série. Sue Grafton nous dépeint une enquêtrice (et en 1982, elles n'étaient pas nombreuses dans la littérature noire), qui nous est sympathique car elle nous dépeint sa vie au fur et à mesure que se déroule l'enquête, sans rien omettre, de manière assez sèche, informelle, comme si elle rédigeait un rapport d'activité. On découvre ainsi son agence dans l'immeuble de la California Fidelity Insurance Company, sa voiture déglinguée… et nous faisons connaissance de ses proches - son propriétaire, Henry, vieil homme sympathique, ancien boulanger qui créé des mots croisés et Rosie, qui tient le restaurant du même nom.
En parallèle, Kinsey nous fait découvrir la Californie, ses paysages, sa lumière…
« Et au bout du compte, on se retrouve toujours seule avec soi-même ». Ainsi se termine A comme Alibi.
Un premier opus qui nous donne envie de retrouver Kinsey Millhone et de parcourir avec elle les autoroutes de la Californie, dans sa vieille voiture déglinguée, à la recherche des coupables.
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Un petit polar sympathique et sans prétention.
L'héroïne, Kinsey Millhone, détective privée enquête suite à la requête d'une nouvelle cliente qui sort de prison et qui désire prouver son innocence au sujet du meurtre dont elle a été accusée et condamnée.
L'intrigue tient la route, et l'héroïne est suffisamment attachante pour avoir envie de suivre ses aventures dans cette série de polars de Sue Grafton.
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Elle est détective, libre et sans contrainte. A la demande de Nickki Fiffe, qui vient de sortir de prison, accusée de l'assassinat de son mari, la détective va reprendre l'enquête se déplaçant dans cet état de Californie. Rencontres, interrogations, elle fouine et accumule les hypothèses. Coupable ? l'associé ? l'ex-femme? Une des maîtresses? Les enfants? C'est un peu laborieux, il n'y a pas d'humour ni une équipe d'enquêteurs qui pourraient amener un souffle à cette histoire et des descriptions sans fin. Malgré tout le livre se lit bien, on cherche aussi le coupable qui a envoyé une innocente en prison. La détective Kinsey Milhlhone laissera quelques morts derrière elle. Victimes collatérales....
On se doute assez vite qui est l'assassin car l'auteure le met un peu trop en lumière. Une série dont chaque titre commence par une lettre de l'alphabet comme... Je vais attendre un peu pour en reprendre un autre, bien que la bibliothèque familiale en contient plusieurs..
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Lire A comme Alibi, c'est comme manger une petite madeleine de Proust. Une plongée inattendue et surprenante dans une époque pas si lointaine et pourtant… Tant de changements en quelques années !
Le poids de l'absence des téléphones portables dans l'intrigue ; ah, comme Kinsey m'a fait sourire lorsqu'elle donne les coordonnées des hôtels où la joindre, le suspense haletant qui en découle : sera-t-il possible de la contacter en temps et en heure ? Une lecture clin d'oeil. de l'intrigue, je l'avoue, il ne me reste pas grands souvenirs. du livre, en revanche, il me reste une sensation de plaisir.
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C'est le concept de la série qui m'a attirée vers A comme Alibi. Et pourtant, autant le dire tout de suite: c'est pour la forme que je l'ai terminé, parce que je n'abandonne un livre que sous prétexte de torture extrême (et certains y sont parvenus).

Si l'histoire est cohérente, on ne peut cependant pas utiliser cet argument comme une qualité étant donné qu'il s'agit du minimum qu'on demande à un policier. Cependant il me semble que pour que le lecteur plonge dans un livre, il faut présenter du mystère, des énigmes à résoudre. L'appât de Sue Grafton? Une femme, incarcérée 6 ans pour le meurtre de son mari, vient trouver un détective privé pour prouver son innocence. C'est tout ? On ne déterre pas de "pains" dans l'enquête initiale? Même pas une petite incohérence ? Non, Sue Grafton à travers son personnage nous appâte avec un formidable "pourquoi retournerait-elle toute cette merde si elle était réellement coupable?".

Au-delà du fond, la forme laisse parfois à désirer. L'écriture est trop simple, avec des descriptions des faits et gestes du protagoniste inutiles, et redondantes

("Je pose mes jumelles et j'entre dans le bâtiment. Je monte jusqu'au palier, entre le premier et le deuxième, et je m'arrête pour regarder à travers la grille de la rampe. En me positionnant bien, je peux avoir la porte d'entrée de Marcia en plein dans mon viseur. Après m'en être bien assurée, je regagne ma VW et je vais jusqu'au supermarché Gateway. [...] de retour chez Marcia, je vérifie le bon état de fonctionnement de mon appareil-photo, je décore rapidement le pot à l'aide de quelques rubans et j'ajoute la petite carte, sur laquelle j'ai collé une signature indéchiffrable. Coeur battant, je vais poser le cadeau empoisonné sur le pas de porte de Marcia, je monte à mon poste sur le palier du dessus, je vise la porte, puis je règle mon posemètre et ma distance focale. Bel angle pour une prise de vue. Ça va être de la photo d'art. Je redescends, je respire un grand coup et je sonne chez Marcia Threadgill, puis je me dépêche de retourner à mon appareil.")

Quand j'étais étudiante, on avait un dossier de recherche en bibliothèque universitaire à réaliser, devant détailler notre méthode, nos difficultés et nos allers et venues dans les étages de la BU. Quand j'y repense ça ressemblait pas mal à ça, avec la prétention de tenir le lecteur en haleine en moins.

Alors un peu curieuse quand même je suis allée voir les autres titres de la série, ce concept m'interpellant tout de même. Je ne pense pas aller plus loin dans la série, et ce à cause de la traduction. La traduction d'un titre aussi simple soit-il se révèle difficile. En effet, le "mot" choisi doit répondre au critère alphabétique, et en plus il doit correspondre à l'intrigue du livre. Alors en voyant "B comme Brûlée également publié sous le titre Fausse piste - (B is for Burglar)" (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Sue_Grafton), je me suis dit que la difficulté avait été évincée parce que le titre n'est que vaguement relatif à l'intrigue... ce qu'a ma foi confirmé A comme Alibi.

Ces propos n'étant que des suppositions, je vous invite à m'éclairer si vous les avez lus. Pour moi, ce sera A comme Abandon.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Chapitre premier

Je me présente : Kinsey Millhone, trente-deux ans, détective privé immatriculé dans l'Etat de Californie, deux fois divorcée, sans enfant. Avant-hier, j'ai tué quelqu'un et depuis je ne pense plus qu'à ça, ça m'obsède parce que je suis plutôt une personne respectable. Tous mes amis vous le diront. J'ai longtemps vécu en caravane ; aujourd'hui, je loue un petit studio, vraiment petit, mais j'aime me sentir à l'étroit. Je n'ai ni homme, ni animaux, ni plantes, et avec la vie que je mène, ça vaut mieux. On ne peut pas être toujours sur les routes et s'imposer ces contraintes-là. Exception faite pour les risques qui tiennent à mon métier, je mène une vie normale et plutôt agréable. Bref, je suis une jeune femme sans histoires. Tuer les gens n'a jamais fait partie de mes habitudes, et je ne suis pas encore parvenue à faire toute la lumière sur cette sale affaire.
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J'approche, de plus en plus gênée, en évitant instinctivement de faire du bruit. C'est alors qu'un sifflement déchire le silence. Je bondis de frayeur en me détendant comme un ressort. Je tourne la tête en direction du bruit. Deux oies me foncent dessus en se dandinant, cou tendu en avant, bec ouvert laissant apparaître une vilaine petite langue. Je ne peux m'empêcher de crier et je bats en retaite vers ma voiture en marchant à reculons pour ne pas les quitter un instant des yeux. Mas les bestioles couvrent le terrain qui nous sépare en un temps record, me forçant à prendre mes jambes à mon cou.
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Je suis en nage quand j'atteins ma Volkswagen et j'ai juste le temps de retirer mes gants en caoutchouc avant que la voiture de patrouille n'arrive. Une violente migraine me martèle le crane, et une nausée me soulève le coeur. J'ai l'impression que je ne vais pas pouvoir résister à l'envie de vomir. Je me force à avaler ma salive. Mes mains tremblent tellement que je ne suis pas sûre d'arriver à faire partir le moteur.
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La secrétaire affiche bien soixante-dix ans et, pendant une seconde, je me demande s'ils ne l'ont pas enlevée à une association de gérontologie.
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Avant-hier, j'ai tué quelqu'un et depuis je ne pense plus qu'à ça, ça m'obsède parce que je suis plutôt une personne respectable.
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Vidéo de Sue Grafton
Interview de Sue Grafton par Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.
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