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Annette Vincent (Traducteur)
EAN : 9782811200336
608 pages
Bragelonne-Milady (02/10/2008)
3.54/5   48 notes
Résumé :
Ballas est un colosse, un poivrot et un vagabond. Dans ses yeux, il n’y a que l’avidité et dans son cœur, que de l’amertume. Ce n’est pas le genre d’homme taillé pour la légende, juste pour une tombe anonyme.

D’ailleurs, plein de gens sont disposés à raccourcir séjour sur terre ! Du coup, quand un jeune prêtre le sauve d’un passage à tabac dans la rue, Ballas ne sait pas comment réagir à un tel acte de bonté. Il préfère le trahir en volant ceux qui l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ian Graham a suivi les cours d'écriture de David Gemmell et a été adoubé par le maître qui l'a désigné comme son meilleur élève, avec une introduction de cette qualité je m'attendais a une lecture d'un bon niveau.
J'ai vécu une expérience nouvelle et atypique, je pensais connaître le panel complet des héros et anti-héros dans la littérature fantasy, et bien non, Ballas est inclassable, il faudrait créer un nouveau style.
Ballas est doué pour la survie, quel qu'en soit le prix, et l'essentiel du récit va nous proposer le panel complet de ce qu'il faut faire pour tuer, utiliser, voler, trahir ou terroriser pour parvenir à cette seule fin : survivre.
Ajoutons que notre sinistre personnage est un sale alcoolique (au propre comme au figuré) du genre brutal et nous commençons à avoir une image assez fidèle du type qui va nous accompagner tout au long de cette histoire, vu comme ça on pourrait se dire que ça va être un peu longuet de se farcir un tel récit...
Ce que j'ai ressenti après 150 pages en fait, sauf que (sauf que !), l'histoire a commencée a prendre une tournure assez intrigante avec ce qu'il faut de non-dit, un petit mystère savamment entretenu, et la fuite en avant quasi obsessionnelle de Ballas qui commence a prendre un sens certain qui donne envie de comprendre.
Car en fait la bonne surprise c'est que cette histoire tient la route (et ses promesses) jusqu'à la fin, qui est Ballas, difficile à dire mais on devine qu'il ne joue pas un rôle qui le dépasse par le seul fait du hasard, le poivrot qui se fait tabasser au premier chapitre n'a plus grand chose à voir avec le survivant des derniers chapitres, et ce qui est sympa c'est que vous saurez tout où presque à la fin, car oui, côté intrigue c'est plutôt efficace.
On sent bien l'inspiration du maître dans le style, mais je dirais que Graham "sonne" plus vrai si j'osais (allez, j'ose).
Pour conclure je ne dévoilerai rien, je me contenterai de dire que j'ai lu ce livre avec intérêt et que je l'ai trouvé plutôt bon, avec quelques bonnes trouvailles, ce qu'il faut de magie et de créatures fantastiques ;)
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Ce qui m'a le plus attirée dans ce livre, c'est la notion d'antihéros poussée à l'extrême. Dans l'heroic fantasy, les personnages principaux sont, bien évidemment, héroïques. Guerriers indestructibles, chevaliers au grand coeur, jeunes gens aux talents prodigieux... On tombe trop vite dans la caricature. Faut tester autre chose.
C'est pour ça qu'un livre de fantasy qui tourne autour d'un ivrogne SDF ne pouvait que me taper dans l'oeil. Déconstruire les mythes, leur donner un nouveau souffle, voilà qui était intéressant !

J'ai été déçue. Au début, Ballas n'est effectivement qu'un poivrot parmi tant d'autres, mais plus on avance dans l'histoire, plus l'auteur le rend important, écrasant. Exemple : dans les premiers chapitres, il manque de se faire tuer par des jeunes maçons et ne peut même pas se défendre ; et vers la fin du livre il tue des gardes (pourtant formés à se battre) à tours de bras, reçoit des blessures qui terrasseraient un ours, perd des litres de sang et reste toujours debout. Mieux, il court. Y a erreur sur la marchandise. Ce n'était pas ce qu'annonçait la quatrième de couverture. Je m'attendais à un déchet affaibli par la boisson, lâche, uniquement intéressé par sa propre personne, et ne voyant pas plus loin que la prochaine beuverie ou la prochaine pute qu'il se tapera.
Au début, Ballas, c'est ça. Mais pas à la fin.
Peut-être que c'est la quête de Belthirran qui lui donne le souffle épique qui lui manquait. Mais j'ai plutôt l'impression que l'auteur s'est laissé influencé par les schémas narratifs habituels.

Un autre détail qui me chiffonne : pourquoi avoir donné ce titre au livre ? le Monument est certes important pour l'action, mais pas tant que ça. Ballas s'en sépare avant même d'avoir atteint la moitié du bouquin.

Passons à l'histoire elle-même. Les premiers chapitres sont passionnants parce qu'on découvre le mode de fonctionnement de ce monde. Druine est un pays gouverné par l'Église et la corruption, et plus on avance dans la lecture, plus on se rend compte que les mensonges sont partout. Faut-il y voir une critique de la religion et de la politique ? Peut-être, bien que l'Église de Ian Graham ne soit pas la même que la vraie (elle est fondée sur le culte des Quatre, des prophètes appelés par le dieu-créateur à fusionner au sommet de la montagne Scarrendestin)... Je trouve que l'auteur a d'ailleurs pas mal approfondi les détails de ce culte. Chaque chapitre commence avec une citation d'un livre religieux retraçant le parcours des Prophètes jusqu'à la montagne. Cet exergue apporte un nouvel éclairage sur l'action (notamment à la fin, mais je n'en dit pas plus). Je trouve ça pas mal, ça permet de donner plus de consistance à l'univers et c'est intéressant de connaître les détails.

Dans ce monde, la magie existe, mais elle est interdite sous peine de mort. On ne sait pas pourquoi l'Église l'interdit (ou alors je ne me rappelle plus), ni pourquoi elle cause délibérément des condamnations injustes. On découvre aussi une race ennemie des hommes, les Lectivins. J'ai trouvé leur description assez originale. Cette race a ses points forts, mais aussi des points faibles, des surhommes dotés d'un talon d'Achille.

Passé le temps de découverte, on s'ennuie un peu. Jusqu'à ce que Ballas trouve enfin des compagnons de route, Crask et sa fille, Heresh. J'aime beaucoup ce prénom et encore plus le personnage. Bien qu'elle soit courageuse, elle éprouve aussi de la peur et nous rappelle que sans peur, il ne peut y avoir de courage.
À partir du moment où les trois se rencontrent, le rythme accélère doucement. Un jeu du chat et de la souris se met en place tandis que Ballas se rapproche de son but, mais que ses poursuivants se rapprochent de lui. Vers la fin, on est littéralement scotchés au livre.

En somme, on perd quelque chose de neuf, d'innovant en transformant Ballas en super guerrier (il est capable de lancer tous types d'objet coupant, couteau, flèche, épée, lance, et transperce sa cible neuf fois sur dix. Oui, j'ai noté qu'il a foiré une seule et unique fois. Faut pas rêver, quand même, personne n'est infaillible). Mais l'auteur arrive à combler ce défaut par la qualité de son écriture et du suspens qu'il sait instiller. C'est un bon bouquin bien écrit, et je suis prête à le recommander.
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--- Un livre perdu dans les sombres recoins de ma bibliothèque ---

J'ai acheté Monument suite à une promotion des éditions Bragelonne (la fameuse « 10 ans – 10 romans – 10 euros »). Un paragraphe au dos du livre laissait supposer qu'il était dans la lignée des écrits de David Gemmell, auteur que j'appréciais énormément à l'époque. En bref, un achat impulsif !

Résultat : j'ai complètement oublié ce one-shot qui est resté 5 ans dans ma PAL. L'aurais-je sorti sans le mois de la fantasy qui exigeait de se plonger dans un récit faisant mention d'un artefact ? Rien n'est moins sûr, mais c'est à cela que servent les challenges littéraires !

Quoi qu'il en soit, mon ressenti est assez mitigé. J'ai détesté la première partie, au point de songer à l'abandonner, et ai adoré la seconde. Paradoxal, non ?

--- Un léger problème d'écriture ---

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à souligner les trop nombreuses répétitions du nom des personnages qui parsèment le texte. Comme si l'auteur (ou le traducteur) ne connaissait pas l'existence des pronoms. Ma lecture s'en est trouvée considérablement alourdie, et cela m'a dérangée jusqu'à la fin.

--- Un héros rempli de violence ---

Le synopsis décrit Ballas comme un poivrot et un vagabond prêt à tuer sa propre mère pour une bouteille. La définition typique d'un anti-héros. Et de ce côté-là, Ian Graham n'a pas fait les choses à moitié ; son personnage frappe, vole et tue sans remords. En résumé, il est tout bonnement imbuvable (appréciez le jeu de mot…).

Je ne parvenais donc pas à m'attacher à lui, ni même à comprendre ses motivations. Par conséquent, je n'avais pas envie de poursuivre ma lecture, d'autant plus que l'auteur semblait faire l'apologie de la violence. Lorsque Ballas veut quelque chose, il cogne pour l'obtenir. Sans jamais se poser de questions ! En plus d'être répétitif, ce schéma m'écoeurait au plus haut point. Était-ce vraiment le genre d'histoire que j'avais envie de lire ? J'en doutais de plus en plus. J'ai même été jusqu'à sauter quelques passages que je trouvais inutilement barbares.

--- Une lente transformation ---

Comme je le disais ci-dessus, le synopsis nous promet un ivrogne en guise de héros. Certes, c'est également un colosse, mais la boisson a émoussé ses réflexes. Pour preuve, dans les premiers chapitres, il se fait tabasser à qui mieux mieux sans parvenir à résister, tant il est ivre.

Mais plus je tournais les pages, plus je le voyais évoluer. Je vous rassure, Ballas ne s'est pas transformé en enfant de coeur. Néanmoins, sa vie étant menacée, l'alcool est passé au second plan. le voilà donc plus solide, plus tenace, presque invincible. Ce dernier point m'a légèrement fait tiquer, car j'ai trouvé que les choses allaient un peu trop vite. Pour autant, cette force inébranlable qu'il s'approprie progressivement est fascinante et pourrait s'expliquer par un certain artefact…

C'est à ce moment-là que la tendance s'est inversée et que j'ai commencé à apprécier ma lecture !

--- Enfin, des personnages qui subsistent ---

Au cours de sa quête, Ballas tuera bien des gens, parfois sans réelle nécessité. Or, j'en ai rapidement eu assez de voir les quelques protagonistes rencontrés sur la route tomber les uns après les autres. Par chance, cela finit par s'arrêter.

Bien qu'ils ne l'accompagnent pas de leur plein gré, Crask et sa fille Helspeth prennent donc part au voyage. J'ai particulièrement apprécié cette dernière, surtout pour le courage dont elle fera preuve, alors même qu'elle est terrifiée. La plupart de ses actions n'aboutiront pas, mais elle refuse de se laisser abattre. Tout le contraire de son père, en somme, même s'il fait de son mieux. À ce petit groupe vient s'ajouter Elsefar, un estropié dont l'âme est obscurcie par la vengeance, et par plus mauvais encore.

Aucun d'eux n'est vraiment gentil, et surtout pas Ballas. Mais l'aide qu'ils devront s'apporter mutuellement permet de mettre à nu le pire, et parfois le meilleur, de l'âme humaine. Malgré la violence de leurs échanges et les trahisons de certains, je reconnais que ces passages étaient captivants.

--- Une dénonciation du pouvoir absolu de l'Église ? ---

Dans Monument, Ian Graham confère à l'Église une importance capitale et ce, à tous niveaux. Il s'agit en effet d'une organisation dont les ramifications vont jusqu'aux confins du monde. Grâce à des citations d'un livre sacré (l'équivalent de la Bible, je suppose) en début de chapitre, on découvre les fondements de cette religion… et le fossé qui s'est creusé entre cette dernière et ses adeptes. Certains prêtres ont choisi de se rebeller contre l'autorité de leurs supérieurs, tandis que d'autres embrassent pleinement le pouvoir induit par leur statut.

Bien sûr, l'auteur ne donne pas de réponse quant à ce qui est bien ou ce qui est mal. Mais par les actes de ses personnages, il interpelle. Aussi surprenant que cela puisse paraître, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce qui se cache derrière cette institution, ainsi que les manipulations dont elle était capable pour parvenir à ses fins.

--- Une fuite vers l'avant et une quête impossible ---

Une fois que Ballas s'est emparé de l'artefact, l'histoire se met en branle ; notre héros tente d'échapper à des poursuivants dont les ressources sont pourtant considérables. Au début, je trouvais cela étrange que de tels moyens soient déployés pour le retrouver, mais tout finit par faire sens.

En vérité, je redoutais quelque peu le voyage entrepris par Ballas et ses acolytes, car c'est le genre d'intrigue qui m'ennuie. Ce ne fut pas le cas dans Monument – encore une bonne surprise !

J'ai donc tourné les pages sans difficulté, me demandant jusqu'où iraient nos héros. Qui survivrait, qui mourrait ? Ou qui serait sacrifié par les autres, plutôt ? En outre, Ballas n'est plus le même homme ; il est hanté par sa destination, bien décidé à l'atteindre. Exit l'ivrogne qui ne songe jamais à demain, il devient pragmatique et réfléchi, ce qui lui permet de semer ses adversaires à plusieurs reprises. Cela n'a pas suffi à le rendre attachant, mais moins détestable, disons.

--- Lorsque le mystère est dévoilé ---

Qu'est-ce qui se cache donc derrière les montagnes ? Je n'en savais rien, et Ballas non plus. Dès lors, j'ai eu l'impression de ne faire qu'un avec lui ou, tout du moins, avec son obsession. Savoir, enfin !

J'avoue que je ne m'attendais pas à de telles révélations, mais j'ai apprécié la surprise. Par ailleurs, le dénouement est plein d'ironie, ce qui m'a fait grincer des dents. Et pourtant… il m'apparaît comme une évidence, plusieurs semaines après ma lecture.
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L'originalité du livre tiens dans son anti-héros. Bon, dit comme ça, on a le droit à tellement de anti-héros maintenant que ça en devient banal et quasi la vraie définition d'un héros en fantasy.

Mais là, Ballas , c'est un vrai anti-héros. le trou noir du bon sentiment et de la morale: il les aspire et on ne les revoit jamais.

Alors il boit, oui, beaucoup. Il vit de rapines (enfin, il boit de rapine surtout) et vit dans la rue, où il peut. Sauf quand il trouve assez d'argent pour aller au bordel, s'entend.
Il n'éprouve aucune reconnaissance pour les actes de bonté qu'il reçoit, aucun remord, pour rien. Les gens sont divisés en trois catégories: ceux qui peuvent l'aider, ceux dont il se fout et ceux qui le gênent et sont destinés à une fin violente.

Parce qu'il a beau être alcoolique au dernier degré, et si au début il parait un peu abruti et n'avoir pour qualité que d'être grand et résistant, on doit lui accorder autre chose: il a le don de la survie, et comme aucune morale ne l'entrave, les gêneurs meurent.

On peut pas dire que je me sois attachée au personnage, pourtant, je n'arrive pas non plus à le détester. En vérité, il est juste foutrement pragmatique, et je respecte ça. Par exemple, la beauté des gemmes ne le touche pas, mais il les apprécie parce que d'autre le font et que cela rapporte de l'argent.
A une seul moment, il fait preuve de compassion.

D'un autre côté, je ne me suis pas non plus attachée aux autres personnages, plus... humains. Voire, je me suis plus attachée à Ballas.


Sinon, l'histoire... Ma foi elle est bien résumée en quatrième de couverture. Une armée le poursuit, il fuit. de coup de chance en indice, il suit sa route pour quitter le pays.
L'action est au rendez-vous, le rythme soutenu, j'ai adoré.

La fin est un peu abrupte à mon gout.
Et j'avoue que j'étais curieuse du passé de Ballas tout du long (un peu comme tout les personnages autour de lui) et ma curiosité n'est pas entièrement satisfaite.

Ce livre est une bonne expérience, mais je comprends que certains n'apprécient pas, à cause même de Ballas, qui pour moi, fait tout le charme.
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Voilà un livre de fantasy assez surprenant. C'est le 1er livre que je lis qui pousse aussi loin le concept de l'anti-héros. J'ai détesté son héros d'un bout à l'autre de l'histoire.
Pourtant je l'ai lu jusqu'au bout avec beaucoup de curiosité. Ballas le personnage principal est un ivrogne, menteur, voleur et assassin. Peu de personnes qui croisent sa route y survivront. Rien ne l'arrête, il n'a aucune barrière morale autre que sa survie.

Cette histoire a le mérite d'avoir un ton plus réaliste que toutes les histoires de fantasy que j'ai lu. elle casse tous les clichés lus jusque là. L'intrigue qui pousse Ballas (et nous à le suivre du coup) est bien menée. J'ai été agréablement surprise par la fin.
J'ai juste trouvé le rythme un peu trop répétitif parfois cependant.

A savoir tout de même: âmes sensibles s'abstenir, les combats sont décrits avec beaucoup de détails et sont très sanglants. Au point d'en penser à mon goût que certains livres de Stephen King sont sages à côté.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— Vous êtes ici depuis l’ouverture, ajouta-t-elle en levant les yeux. Et j’ai rarement vu quelqu’un boire autant. Vous avez englouti l’équivalent d’une rivière, monsieur. Vous n’allez pas nous faire des misères, au moins ?
— Des misères ? murmura Ballas.
— Vous savez, chercher la bagarre. Cette taverne est tranquille… enfin, presque. On ne veut pas d’histoires.
— Vous me demandez de partir ? gronda Ballas d’une voix grave et terrifiante.
— Non, se hâta de répondre la fille.
— Une serveuse ne demande pas à un homme s’il va mal se comporter, reprocha Ballas. Pas si elle veut qu’il reste pour continuer à boire. J’ai dépensé une fortune ici…
— Vous m’avez mal comprise, se défendit la serveuse.
— J’ai très bien compris, riposta le colosse en se levant. Je ne suis pas le bienvenu, c’est ça ? Alors, je vais foutre le camp. Il y a des endroits plus agréables à Soriterath, des endroits où un homme peut boire et être bien traité…
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Heresh se retrouva seule, les yeux dans le vide. Quelle était la part de vrai dans cette conversation ? Ballas ne se sentait-il pas coupable ? Aucune honte persistante, aucune souillure dans l’âme, après avoir tué ? Il devait bien ressentir quelque chose : un léger frisson d’inquiétude, peut-être. Personne ne pouvait tuer sans que ses émotions en soient affectées. Prendre la vie d’un homme était un acte capital. On ne pouvait ni l’ignorer ni écarter les conséquences d’un haussement d’épaules.
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— Les rues sont dangereuses. Il y a des gardes sur chaque trottoir, à chaque croisement. Ils sont aussi nombreux que des asticots sur un morceau de porc avarié.
— Vous comparez les gardiens de la loi de l'Église à des asticots ? demanda Ballas, surpris.
— Pardonnez-moi. J'insulte les asticots.
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-Si ta vie dépend de la mort d'un autre, tu dois tuer. Ce qui suit... la culpabilité, la honte, la sensation de souillure...il ne faut pas s'en soucier. Mieux vaut être misérable un instant que mort pour l'éternité.
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