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Le dernier recueil de Xavier Grall est d'autant plus poignant, qu'il se termine par un hommage à Bobby Sands, indépendantiste irlandais, non violent. "Je vois Bobby près des sources et des étangs dansants parmi les archanges et les oiseaux, pauvres mais invincibles," ou encore "un jeune marthyr vous transfigure". Le recueil se divise en plusieurs chants, chaque vers commence par il y avait. Ce sont donc des chants, d'une grande mélancolie, comme une incantation d'un monde définitivement perdu. Une prière pour que dans un sursaut de fierté, de nouvelles générations décident de sauver la terre, et plus généralement toute la création de la genèse. Ce très long texte, est fait d'un seul tenant, comme tronc gravé par une seule main, édifiant le nouveau testament, d'un monde réconcilié avec la nature. Il y avait la terre il y avait les océans il y avait les mers il y avait la mer bretonne il y avait la rapide bisquine. p 31 |