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4,13

sur 144 notes
J'ai été complètement bluffée par cette saga familiale, un genre qui ne m'est pas spécialement cher habituellement. Mais là, quel souffle, quels personnages fascinants de réalisme et de caractère !

Stella Fortuna est têtue, une vraie tête de mule, mais L Histoire et les traditions le sont aussi, sinon plus, surtout envers les femmes. Son parcours du fin fond de la campagne calabraise jusqu'aux grandes villes des Etats-Unis m'a passionnée, tout comme sa relation fusionnelle avec sa soeur, aussi douce que Stella est brutale et déterminée.

Derrière des situations prêtant à sourire qui jalonnent ce récit, la noirceur des défis qui attendent ces femmes italiennes des années 20 affleurent, bouleversante.

Je ne suis pas prête d'oublier le destin de Stella Fortuna.

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❤ C O U P. d'E. C O E U R. A B S O l'U. ❤️
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Je lis vite en temps normal, passant en moyenne 3-4 jours sur un livre. Ici, c'était 2 semaines. Deux semaines à faire durer le plaisir. Je refusais de le finir trop vite car je savais qu'il allait me manquer... doux euphémisme ! L'année se termine bientôt, et je pense sincèrement que c'est ma lecture préférée de 2020. 🥰
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Ce livre, c'est une extraordinaire saga familiale, dévoilant en détails la vie de Stella Fortuna, ponctuée par les sept (ou huit, selon le point de vue) fois où elle a failli mourir. On suit son histoire depuis sa naissance (et même un peu avant, avec sa maman Assunta), jusqu'à ses vieux jours. C'est qu'elle est coriace, notre Stella !
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Stella, c'est une enfant pleine de vie, intrépide, qui n'a peur de rien. Mais déjà enfant, elle sait ce qu'elle ne veut pas : se marier.
Elle se battra, longtemps, pour échapper à son destin, pour ne pas rentrer dans le rang, pour ne pas être « juste » la femme d'un homme.
Parce qu'il faut le dire, dans ce livre, la condition de la femme est mise en avant, dévoilée. C'était il y a peu, et pourtant les changements sont énormes. Il y a 100 ans, l'homme pouvait disposer de sa femme comme bon lui semblait. Cette condition, aujourd'hui, est choquante. Stella est une femme qui souhaite s'émanciper, qui refuse qu'un homme la soumette et qu'elle ne soit réduite qu'à la fonction de reproduction. C'est une femme forte, belle, téméraire, et qui n'a pas la langue dans sa poche. C'est quelqu'un qui marque les esprits !
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On parlera aussi d'Italie, d'immigration, de guerre, de liberté, de la violence conjugale, de la maternité, de l'enfance, du mariage, parmi tant d'autres sujets !
Parmi les drames, parce que Stella a quand même failli mourir sept ou huit fois, sont parsemées des doses d'humour, dont certains passages m'ont fait rire aux éclats ! Peu de livres ont ce pouvoir !
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En bref, cette histoire est touchante, révoltante, addictive, extraordinaire. C'est un immense coup de coeur !❤️
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Roman qui m'a été offert à Noël par mon fils, Les sept ou huit morts de Stella Fortuna est une véritable saga familiale qui sent bon l'Italie mais c'est aussi un trompe-l'oeil, derrière un titre et des premières pages qui prêtent à sourire, se déroule un roman où le drame tient une grande part.

Un roman absolument passionnant que j'ai vécu de l'intérieur, entre Italie et Etats-unis, entre pauvreté et rêve américain, la famille Fortuna m'a faite vibré de la première à la dernière page. Je termine ce roman avec une affection particulière pour Stella, bien entendu, mais aussi et pour sa soeur Tina et surtout pour leur mère Assunta, une femme incroyable qui force le respect. Attention la famille Fortuna est bien plus conséquente que les membres féminins que je viens de vous citer, le chef de famille Antonio est également au centre de cette histoire car il est le déclencheur, l'instigateur du devenir de Stella. Assunta a également mis des fils au monde, des enfants en « veux tu en voilà » tant que le corps féminin le permet.
Une fresque haute en couleurs car Italienne du siècle précédent, des femmes qui ont vécu au coeur d'une époque et d'une société où la femme n'était que l'ombre de son mari après avoir été celle de son père, où elle ne pouvait choisir son destin, où son avenir était tracé par un père, chaperonné par des frères, puis décidé par un époux. Stella se voulait différente, elle souhaitait vivre ce que chacune d'entre nous est libre de choisir aujourd'hui, la liberté d'être celle que l'on souhaite. Juliet Grames crée un personnage que les lecteurs ne peuvent qu'aimer, même si quelquefois l'incompréhension et l'envie de secouer Stella nous effleurent, mais c'est d'une autre époque dont il s'agit, une période où la femme n'avait aucun avenir seule, elle finissait donc par suivre le mouvement imposé et le lecteur finit par le comprendre...





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Nous suivons ici le personnage de Stella Fortuna de sa naissance à sa mort et l'originalité de ce récit et que les chapitres correspondent à un moment ou notre héroïne à failli perdre la vie, en effet sa vie n'a pas du tout été un long fleuve tranquille de son enfance en Italie à son décès aux Etats-Unis.

Au début de sa vie sa vie rude à la ferme avec ses parents a donné lieu à plusieurs accidents "domestiques" et par la suite nous la suivons durant sa vie d'adulte dans un autre pays ou il est plutôt difficile de s'intégrer avec sa famille. Stella est également une femme qui ne souhaite pas se marier mais qui à cette époque va être mal vu car elle va éconduire un jeune homme. Elle va par la suite se marier et avoir des enfants avec cet homme mais cela ne va pas être facile tous les jours.

Elle à également un père dont le personnage est vraiment à vomir tout au long du récit. On s'attache forcément à Stella avec tout ce que l'auteur lui fait vivre en se disant que pour son prénom Stella n'a pourtant pas vraiment l'air d'avoir une bonne étoile qui veille sur elle.

Une belle saga familiale avec secrets de famille et beaucoup d'autres sujets abordés, l'époque est également bien transcrite et le thème de l'immigration est très intéressant à suivre.



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C'est une histoire de famille, mais c'est surtout une histoire de femmes.
Des femmes italiennes de Calabre, une terre qui donne peu mais prend beaucoup. Elle prend la force des femmes, elle prend leurs enfants, elle brise leurs coeurs et leurs corps dans un monde de traditions patriarcales où la volonté des hommes fait loi.
Cette saga familiale s'étend sur une centaine d'années, de la naissance d'Assunta, la mère, à la fin de vie de Stella Fortuna. Car si c'est bien elle, comme l'indique le titre du roman, l'héroïne de cette incroyable histoire, ce sont aussi les femmes de la famille qui sont décrites avec talent.
Mais revenons à Stella. Elle porte le nom de sa soeur aînée, morte très jeune, et porte aussi le poids de ce deuil. Avec ce nom porte-bonheur, Stella aurait pu être une femme heureuse. Mais si elle échappe plusieurs fois à la mort dans des situations cocasses, sa vie est tragique. Elle qui ne rêvait que d'indépendance, qui refusait de cuisiner, de se marier, qui éprouvait pour son père une haine feroce va se retrouver contrainte par ce père ignoble à se marier et à élever 10 enfants.


Si l'écriture de Juliet Grames ne cède jamais au pathos mais puise dans la démesure et l'humour, il faut bien conclure que Stella a complètement raté sa vie. Et que toutes les femmes de cette famille italo-américaine ont plus ou moins raté la leur. Car si l'immigration aux États-Unis peut apparaître comme une opportunité, elle n'a en fait que souligner le poids du sexisme et la totale dépendance des femmes à leurs pères, à leurs maris et à leurs enfants.
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Non, Stella Fortuna n'est pas un chat, elle n'a pas neuf vies... Stella est juste née sous une bonne étoile et le destin lui aura octroyé la chance de survivre sept (ou huit) fois à une mort tragique. Pourtant, malgré son nom qui devrait doublement lui porter bonheur, la jeune fille n'a pas été épargnée par le destin... Dans le petit village calabrais de Ievoli, où elle est née en 1920, la vie est rude et les Fortuna vivent pauvrement. Son père a laissé sa mère se débrouiller seule pour aller tenter sa chance en Amérique ; absent la plus grande partie de l'enfance de Stella, il se comporte en véritable tyran quand il est là. Y compris le jour où il décide de déraciner sa famille pour les emmener dans le Connecticut. C'est une nouvelle vie qui s'offre à Stella et sa famille, une vie qui sent bon le rêve américain et la liberté. Vraiment ?

Derrière l'histoire de l'enfant intelligente et de la femme incroyable, belle et déterminée qu'est Stella se cache une fresque familiale qui traverse tout le 20e siècle. de la Calabre aux traditions ancestrales bien ancrées à l'immigration vers le rêve américain, on suit les traces de Stella, de sa soeur Tina et de sa mère Assunta. C'est le quotidien de ces femmes qui se déroule sous nos yeux, une vie tout à la fois remplie de petits bonheurs et de grandes tristesses, une vie simple mais pas toujours facile. L'auteure nous dépeint avec beaucoup de délicatesse et de réalisme des portraits de femmes que la vie n'a pas épargnée, soumises à l'autorité patriarcale mais qui savent se débrouiller, rêvent de vivre libres et même refusent de se laisser dicter leur conduite. Il fallait vraiment que ces femmes ait du courage et de la détermination pour suivre leur mari et père vers un pays qui n'étaient pas le leur, pour découvrir d'autres traditions, apprendre une autre langue. Car, au travers de l'histoire des Fortuna, Juliet Grames rend surtout un vibrant hommage à tous ces Italiens, hommes, femmes, enfants qui ont quitté leur terre natale pour aller chercher ailleurs une vie meilleure. 

En parcourant aux côtés de Stella chacune des étapes de sa vie, j'ai ri (car le texte n'est pas dépourvu d'humour et de situations cocasses), j'ai pleuré (parce que réellement il y a des passages tragiques), je me suis révoltée (franchement, j'aurais bien étranglé le tyran paternel) et j'ai refermé "Les sept ou huit morts de Stella Fortuna" avec un petit pincement au coeur car cette histoire a bien entendu fait écho à mes racines maternelles. Certaines situations ont fait remonter à la surface des souvenirs évoqués par ma nonna, née elle aussi en janvier 1920 comme Stella et comme elle déracinée de son Italie natale pour suivre son mari en Belgique (allez savoir si c'est moins fun que l'Amérique...).

Incontestablement, le roman de Juliet Grames sera mon ultime et plus grand coup de coeur de cette année de lecture ! 
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La plume de Juliet Grames est très réaliste et nous emporte dans cette fresque familiale ébouriffante. C'est fort, poignant, émouvant et drôle à la fois. le combo parfait, n'est-ce pas ?
Il y a tant de choses que j'ai aimé mais pour commencer, il faut absolument que je vous présente Stella. Je me suis attachée à elle, et pour cause.Stella, que l'on suit depuis le berceau (et plus tôt encore en se focalisant dans un premier temps sur la vie de sa mère, Assunta) jusqu'à ses vieux jours, où elle aura échappé à la mort, comme le titre l'indique, sept ou huit fois. Malgré toutes les péripéties, c'est une battante, elle a un sens de la résilience énorme. Stella, c'est une vraie casse-cou, un grand coeur et une grande gueule à la fois. Elle est fascinante, indépendante, drôle, mais sans oublier qu'à travers son personnage et également celui des hommes de ce bouquin, on parle aussi des conditions de la femme.  Et puis aussi, ce titre m'intriguait beaucoup. Tout au long de l'histoire et au fur et à mesure que les péripéties s'abattent sur Stella, on s'en vient à se demander la cause. Est-ce que ce sont des coïncidences, l'oeuvre d'un fantôme ivre de vengeance (peut-être la première Stella, morte prématurément ?) ou encore, des manifestations du mauvais oeil ? C'est pas faute pourtant d'avoir usé et abusé de la sauge et de la menthe à maintes occasions ! Ce livre, c'est aussi beaucoup de secrets enfouis, des secrets de famille. En parlant de famille, il y a Tina aussi, sa soeur. Elle la suit depuis son plus jeune âge, prend sa soeur pour modèle. Si Stella rit, Tina rit. Si elle pleure, elles pleurent toutes les deux. Un lien fascinant les lient, le lien du sang, et leur histoire durera tout le livre, jusqu'aux fameuses dernières pages.
En quelques mots, la force de ce livre, ce sont des histoires fortes. L'histoire d'italiens, dans leur petit village de Calabre, que l'on suit pendant plus d'un siècle, à travers deux continents. L'histoire d'immigrés Italiens en Amérique, l'acclimatation, les péripéties encore et toujours. Stella et sa famille font indéniablement partie des personnages de fictions qui m'auront le plus touchée, et j'ai très souvent fait des parallèles avec "Le Gang des Rêves" de Luca di Fulvio, tant par l'histoire que par les personnages. Ils ont tous quelque chose, on voit leur bons, leur mauvais côtés, et on apprend à les connaître et les aimer.   
J'ai été émue par l'histoire de cette famille mais surtout, j'ai passé un bon moment, de rires et d'émotions. C'est réaliste, poignant, et drôle à la fois, le mélange idéal pour un très bon moment de lecture ! En somme, j'ai eu un gros coup de coeur,  ce que nous recherchons dans un bon roman n'est-ce pas ? Et vous, aimez-vous les sagas familiales , Est-ce que celle-ci vous tente ? :)
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Une grande saga familiale centrée sur le personnage de Stella, héroïne aussi belle que magnétique mais qui semble être victime du mauvais oeil à enchaîner dès son plus jeune âge les accidents dramatiques.
Du village italien de Ievoli à l'émigration aux USA, le lecteur suit le périple de cette famille italienne haute en couleur et prend plaisir à être le témoin du parcours de ce clan. J'ai adoré ce roman que j'ai dévoré avec délectation. La générosité toute débordante de la mère, le mysticisme, l'attachement à la terre natale, la volonté qu'a Stella de se rendre maîtresse de sa vie mais qui se heurte au patriarcat, l'émigration sont les thèmes majeurs de ce roman qui se révèle à la fois drôle, grave et lumineux. Une belle découverte !
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Un coup de coeur. Si vous aimez les sagas familiales, les romans qui traitent de la place des femmes dans la société, l'Italie et l'histoire de l'immigration aux Etats-Unis, lisez Les sept ou huit morts de Stella Fortuna ! Certaines personnes sont exceptionnelles sans avoir besoin de ne rien faire de spécial pour l'être. Stella Fortuna fait partie de cette catégorie de ceux qui ne laissent personne indifférent. Elle est intelligente, elle est belle, elle est insolente et elle veut être libre ! C'est sans compter sur les hommes qui l'entourent et n'auront de cesse de la briser en la rappelant à ses devoirs de fille, d'épouse et de mère. Stella Fortuna, c'est l'histoire tragique d'une femme qui n'est pas née à la bonne époque et ne vivra pas la vie qu'elle aurait dû vivre, celle qu'elle s'était choisie. L'auteure nous raconte ce destin avec souvent beaucoup d'humour, sans jamais tombée dans le pathétisme. Un style à la hauteur du personnage principal. J'ai tout aimé dans ce livre !
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J'ai lu il y a quelques mois "les 7 morts d'Evelyn Hardcastle" de Stuart Turton : une uchronie dans lequel une âme investissait différents corps à un moment bien précis afin de trouver le moyen d'éviter qu'Evelyn ne meure. J'avais beaucoup apprécié ce roman, entre univers parallèles et réalité d'un fait, inéluctable ou non ...
Ici, on est dans le réel et un réel pas très rigolo, difficile, celui de la campagne calabraise, un village paumé, Ievoli et celui d'une femme, Mariastella Fortuna II.
Née dans une famille pauvre, entre une mère courage et un père, absent, soit parti affronter la première guerre mondiale pour l'Italie et ses ravages, ou cherchant fortune en Amérique, le roman nous conte la vie de celle qui devient vite Stella, la deuxième : la première petite Stella est morte brutalement, 5 ans jour pour jour avant la naissance de la seconde. La première Stella hante le livre comme un fantôme par le biais d'une rare photo prise au cours de ses quelques mois de vie et les différentes "morts" de Stella II qui vont se succéder (où qu'elle aille et sous toutes ses formes physiques ou morales) semblent comme un prix à payer pour avoir le droit de vivre.
Et c'est sa petite-fille qui raconte l'histoire de Stella Fortuna, la très ironiquement nommée, la très belle et rebelle fille d'Assunta Mascaro, celle qui incarne le centre de l'univers pour Stella, une femme croyante, bonne, et d'Antonio Fortuna, maçon, un homme fruste. Stella a une soeur adorée, Concettina dite Tina, simple et douce, reine de la cuisine, alors que Stella possède une intelligence affûtée et un talent certain pour la broderie. S'ajoutera à la famille, Giuseppe, dont la naissance à laquelle Stella assistera, la vaccinera contre le mariage et la maternité et Luigi.
L'histoire commence alors que Stella et Tina sont sur le déclin de leurs longues vies. Elles habitent l'une en face de l'autre leur maison respective en Amérique en Pennsylvanie, mais depuis son AVC, Stella ne parle plus à Tina, qui s'occupe avec dévotion en cachette, de sa grande soeur.
C'est une très belle et très riche histoire que celle de Stella, riche du folklore et des croyances de la Calabre, de la vie des femmes conditionnée par celle des hommes, de l'odeur des plantes médicinales, d'une vie liée à la nature, aux cultures des châtaignes en Calabre et du tabac en Amérique, de l'industrialisation et du monde qui change vite en Amérique. J'ai été bouleversée par l'histoire de Stella, Tina et Assunta, ces femmes puissantes, face à ces hommes, fragiles, veules, peu glorieux, toujours près à exploiter à les exploiter pour en obtenir des bénéfices. A dévorer !
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