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EAN : 9782702440025
352 pages
Le Masque (14/01/2015)
3.59/5   115 notes
Résumé :
Il est des livres qui vous hantent et vous accompagnent, et des héros si attachants que vous auriez envie de les rencontrer. C'est le cas de Claire DeWitt, une privée comme on n'en trouve pas. Elle a trente-cinq ans mais dit toujours qu'elle en a quarante-deux parce que personne ne prend une femme de moins de quarante ans au sérieux. Claire DeWitt s'autoproclame avec dérision la plus grande détective du monde, enquêtrice amateur à Brooklyn dès l'adolescence et adept... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 115 notes
Voici un roman policier qui sort largement de son cadre. Outre les qualités de suspense inhérentes au genre, ce roman offre une bonne dose d'humour, une pincée d'ésotérisme et de curiosité (due essentiellement à son attachante héroïne, détective privée), mais c'est aussi un brûlot dénonçant le laxisme des autorités américaines devant le sinistre provoqué par l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans en 2005.

C'est un roman qui se lit avec plaisir et intérêt. Plaisir dû essentiellement à la découverte de la plus grande détective du monde, Claire DeWitt auto-consacrée par elle-même (et un peu par ses pairs). C'est un personnage au charisme certain qui ne renonce à rien pour parvenir à ses fins, et surtout pas à un petit joint accompagné d'une bière ou autre alcool euphorisant pour lire dans la mousse ou les vapeurs de beuh des indices pouvant servir sa cause, et celle de ses clients. Ce petit cocktail aide aussi à révéler la personnalité de Claire, son parcours, ses amours, ses mentors, ses ennuis, ses emmerdes.

Roman qui se lit aussi avec beaucoup d'intérêt car les conditions de vie, après le passage de Katrina, sont ahurissantes de... rien. Rien en fait n'a été fait pour secourir au moment du drame les habitants, et rien n'a été entrepris pour reconstruire cette partie du pays un an et demi après. Cette partie là du pays est invisible aux yeux des capitalistes américains. On se souvient d'ailleurs avec quelle célérité le président Bush s'est rendu sur place pour constater les dégâts et le nombre de morts engloutis par cette tragédie.
Les personnages du roman, et plus particulièrement les adolescents sont mis en lumière ici. On découvre avec beaucoup d'émotion leur quotidien, leur manque de repères, les chocs post-traumatiques dont ils souffrent presque tous. Entre drogue, alcool et armes à feu, ils se sont construits un univers digne de Dallas, impitoyable. Mais l'auteur essaie toujours de trouver des circonstances atténuantes à leurs actes, et la lectrice que je suis a largement accepté ce postulat.
Cependant, comme elle le déclare plusieurs fois, le « happy-end » n'existe pas !

Un an et demi après le passage de Katrina, la Nouvelle-Orléans soigne toujours ses plaies béantes. Et Léon, héritier du substitut du procureur Vic Willing, n'en finit pas de se poser des questions sur la disparition au même moment de son oncle. Pour trouver enfin des réponses, il engage la plus grande détective au monde, Claire DeWitt...

Un roman envoûtant où le carnaval, le vaudou, le rêve s'emparent parfois de l'histoire pour estomper l'image de destruction des vies et de la ville. Un roman caustique pour dénoncer le manque de reconnaissance des populations détruites par l'ouragan. Un roman plein d'humour face aux réactions de son héroïne, personnage loufoque et un peu cinglée. Bref de bons ingrédients pour une lecture addictive.
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Un an et demie après l'ouragan Katrina, la Nouvelle-Orléans n'en finit pas de panser ses plaies. Porté disparu lors de l'inondation et déclaré mort, le procureur Vic Willing a légué tous ses biens à son neveu Léon qui aimerait connaître les circonstances de cette disparition. Il fait appel à celle qui s'est autoproclamée meilleure détective du monde, l'étrange Claire DeWitt. Originaire de Brooklyn et exilée à San Francisco, Claire a vécu un temps à la Nouvelle-Orléans, jusqu'à la mort de Constance, son amie et mentor. Dix ans après, elle revient dans une ville dévastée où les séquelles de la tempêtes sont encore très présentes dans les rues et dans l'âme des habitants. Bien décidée à faire toute la lumière sur la mort du procureur, la jeune femme, adepte de Jacques Silette, le célèbre détective français, promène ses démons dans une ville où la violence est devenue la norme.

35 ans au compteur, mais elle en avoue 42 pour paraître plus crédible, Claire DeWitt est l'un des deux atouts majeurs de ce polar noir. Légèrement barrée, mais très confiante en ses capacités, elle est toujours prête pour une biture ou un pétard, même trempé dans l'acide. Son livre de chevet est Détection, l'ouvrage majeur de Silette, un détective français dont Constance, celle qui l'a formée, a été très proche. Cet ouvrage mystérieux détient la clé de tous les mystères, pour peu qu'on puisse en comprendre tous les secrets. Silette est apparu très tôt dans sa vie, quand elle vivait encore à Brooklyn et explorait l'hôtel particulier de ses parents, partiellement désaffecté, avec ses deux meilleures amies, Tracy et Kelly. La disparition de Tracy, un jour de 1987, reste d'ailleurs sa plus grande blessure. Une enquête jamais résolue que Kelly, continue de mener seule, battant froid à Claire depuis qu'elle a abandonné les recherches. Bref, avec ses failles, ses délires, son non-conformisme et ses méthodes très personnelles, Claire DeWitt est un personnage à découvrir et dont la suite des aventures promet d'être haute en couleurs.
Deuxième atout : la Nouvelle-Orléans, touchée mais pas coulée par Katrina, la ville se relève d'un long cauchemar dont les traces restent vivaces. Mystérieuse, secrète, la belle de Louisiane expose ses blessures à la vue de tous ceux qui l'ont regardée se noyer. Drogue, meurtres, vols, agressions en tout genre sont le lot des gangs de jeunes qui traînent leur mal-être dans des quartiers en ruines, livrés à eux-mêmes, sans repères. Corruption, racisme, taux d'homicides le plus élevé du pays, tel est le visage de la Nouvelle-Orléans qui n'a pourtant pas renoncé à sa sève, le carnaval, le vaudou, le mystère. Une ambiance mêlant noirceur et espoir que rend très bien Sara Gran dans ses descriptions d'une ville qui ressemble à une zone de guerre mais que les survivants continuent d'aimer.
L'atmosphère de la Nouvelle-Orléans, une détective atypique, une intrigue qui tient la route, de bons ingrédients pour un polar qui vaut plus pour son ambiance que pour son suspens mais mérite vraiment que l'on s'y arrête. Une belle découverte.
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Un polar atypique, un cadre envoûtant et un personnage attachant amené à devenir récurrent : trois ingrédients d'une recette qui fonctionne !

2007, la Nouvelle-Orléans se remet difficilement du passage de Katrina. Passé le choc, l'émotion planétaire, les (quelques) secours de première urgence, la ville et ses habitants sont livrés à eux-mêmes et tentent de réapprendre à vivre dans une ville où le chacun pour soi est devenu la règle. Dans la ville des morts, il y a également la Communauté des disparus, tous ceux dont on ne sait pas s'ils se sont noyés, s'ils ont fui dans un état voisin ou s'ils sont toujours vivants, terrés quelque part ou subsistant sous une nouvelle identité parmi les hordes de clochards ou les gangs qui occupent désormais les rues.

C'est le cas de Vic Willing, auparavant substitut du procureur et notable de la Nouvelle Orléans, que nul n'a revu depuis l'ouragan. Son neveu charge Claire DeWitt, détective privée atypique de le retrouver. de retour dans une ville où son destin s'est noué dans une vie antérieure, Claire va mettre en pratique les enseignements de Constance qui fut autrefois son mentor, mais aussi ceux de Jacques Silette - le "pape" français des détectives dont la "bible", Détection, ne la quitte pas - pour résoudre à sa manière une énigme que tous veulent conserver enfouie.

L'énigme en elle-même ne mériterait pas ces 370 pages si elle ne se doublait d'une véritable plongée dans l'ambiance de la Nouvelle-Orléans post-Katrina, à la manière parfois d'un reportage télévisé, plutôt descriptif, mais bien plus souvent comme une tentative - réussie - de nous faire capter cette ambiance si particulière d'une ville cosmopolite qui revient à la vie. Certes, la ville est devenue une zone de non droit où, sous l'effet de l'alcool et des drogues, tout est permis puisque la police ne sait plus où donner de la tête. Les armes font la loi : celles des guns glissés sous les ceintures des caïds de quartiers, comme celle des fusils posés à côté des portes des habitants terrés chez eux.
Mais dans cette atmosphère de chaos, de nombreuses lueurs d'espoir apparaissent. Celles d'une ville qui a l'entraide dans son ADN comme en témoignent les initiatives spontanées de sauvetages et d'accueil lors des inondations. Celle d'une ville qui se reconstruit individuellement, maison après maison, tout doucement, dans la terreur mais avec le souhait de ne pas la laisser aux mains des grands opérateurs immobiliers, rapaces modernes déjà aux aguets. Celle d'une ville enfin dont les traditions de métissages s'illustrent parfaitement dans les groupes de carnaval, véritables familles rassemblées et unies par le sens de la fête et des traditions, qui renaissent chaque année et qu'aucun ouragan au monde ne peut anéantir.

Et enfin, il y a Claire DeWitt. Autoproclamée Meilleure détective du monde, Sara Gran la rend attachante dès les premières pages et s'attache ensuite à poser les différentes pièces du puzzle de son histoire, dont elle ne distille que quelques clés : Claire est appelée à devenir l'héroïne récurrente des prochains opus de Sara Gran, il faut donc garder de la matière pour les prochains tomes. Sans en savoir beaucoup plus, on apprend ainsi des bribes de sa jeunesse : sa relation fusionnelle avec ses "soeurs" Kelly et Tracy aujourd'hui disparue ; Constance qui la prit sous son aile ; mais aussi ses tourments, ses démons, ses influences ésotériques... Bref, amateurs de privés à la Marlowe, passez votre chemin. Vous ne retrouverez aucun des attributs chers à Chandler chez Claire. Et c'est tant mieux !

La suite n'est pas encore parue en France. Dommage...
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En commençant ce livre, j'étais très emballée à l'idée de découvrir une nouvelle héroïne, qui plus est originale. Car Claire DeWitt n'est rien de moins que la meilleure détective du monde ! Enfant, avec ses amies Tracy et Kelly, elle a trouvé le livre du mystérieux Silette, un détective français qui a délivré ses secrets dans un livre. Dès lors, elle a su que le métier de détective s'était imposé à elle. Formée par l'une des meilleures, Constance, elle doit dans cet opus résoudre la disparition d'un procureur estimé dans la région de la Nouvelle Orléans, qui vient d'être sinistrée par une forte inondation.
L'autrice s'efforce de créer plusieurs personnages tout en leur donnant personnalité et consistance ; Mike, son ancien acolyte, devenu assistant social pour jeunes en difficulté ; Andray, le loubard au grand coeur, Jake, un privé aussi qui ne vit que pour le livre de Silette et a fini par tant le prendre au pied de la lettre qu'il vit comme un clochard, persuadé d'avoir résolu tous les mystères... Malheureusement, je n'ai réussi à m'attacher à aucun. L'héroïne aurait pu être drôle, elle m'est agaçante ; d'autant que même avec ses trips magie/drogues, elle ne trouve au final quasiment rien !
Le roman s'étire en longueur, on n'apprend pas grand chose sur le disparu, ça part dans tous les sens, ça en devient franchement ennuyeux.
Je mets la moyenne pour saluer l'inventivité de l'autrice, mais je reste déçue et sur ma faim.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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J'étais donc assez curieuse et surtout ravie de retrouver une de mes villes américaines préférées : la Nouvelle-Orléans.

Serais-je malchanceuse ? Car j'enchaine depuis quelque temps des lectures de policier assez décevantes, et surtout je trouve les personnages principaux (flics ou détectives privés) trop caricaturaux ou qui me laissent indifférente ? Claire DeWitt, le personnage principal, était pourtant assez prometteuse – et d'ailleurs, on est déjà en train d'adapter au cinéma sa première enquête.
Il m'est difficile de rédiger ce billet tant mes impressions à son sujet sont mitigées – d'un côté, il y a Nola – la ville de tous les fantasmes – du carnaval, du vaudou, des fantômes et depuis Katrina, la ville des morts. Et là-dessus, rien à dire : le roman tient toutes ses promesses. Je me suis attachée à Nola comme le personnage principal de ce livre. Une ville aux facettes multiples, à l'histoire compliquée mais passionnante, violemment frappée par l'ouragan Katrina en 2005. On peut remercier les architectes français de l'époque, qui se méfiaient déjà des eaux du Golfe et de la fragilité des digues et ont construit le Vieux Quartier Français bien au-dessus du niveau de la mer. Malheureusement, le reste de la ville ne sera pas épargné et les morts et disparus se compteront par centaines.

L'un d'eux s'appelait Vic Willing – substitut du Procureur. Il a disparu la nuit du 25 août 2005. Son corps n'a jamais été retrouvé. Son neveu, Leon Salvatore s'interroge : un clochard l'a vu au lendemain de la tempête, encore en vie. Il décide d'engager la détective privée Claire DeWitt – bien qu'originaire de New York, la jeune femme accepte. Claire sort d'une longue période de doute – elle a même été quelque temps se reposer pour soigner une dépression.

La jeune femme a plusieurs fantômes, comme celui de son amie d'enfance, disparue sur le quai d'une station de métro new-yorkaise quand elles avaient 15 ans, et celui de Constance, la femme qui l'a formée au métier de détective à la Nouvelle-Orléans avant d'être tuée. La jeune femme cherche l'oubli dans toutes les formes d'addiction : la drogue, l'alcool – la fuite. Elle profite de cette enquête pour laisser ses penchants naturels parler : elle boit et dort avec les clodos, fume toutes sortes de pétard avec des jeunes hommes noirs dont Andray. Celui-ci a laissé ses empreintes partout chez la victime. Mick, ancien détective privé et ami De Claire lui dit qu'il avait été engagé pour nettoyer sa piscine et qu'il avait sympathisé avec le procureur. Mais Claire sait qu'il lui cache des choses. Andray revient sur cette fameuse nuit : la peur d'être oublié par les secours, entouré par les eaux montantes, la fuite jusqu'au stade de football puis l'évacuation forcée vers le Texas.

L'ouragan est dans tous les esprits – certains ne sont pas revenus, d'autres si mais ils n'ont plus jamais retrouvé le sommeil. Nous sommes en janvier 2007, à peine an et demi après les faits – des quartiers entiers sont encore dévastés et désertés par ces habitants. Une ambiance funeste règne sur la ville.
Sara Gran tenait entre ses mains un scénario parfait et un lieu d'action magnifique : Nola au lendemain de la tempête. Mais l'auteur américain a voulu donner de l'épaisseur à ses personnages – ce qu'elle réussit parfaitement avec Andray, Mick ou dans les chapitres consacrés à l'adolescence De Claire à New-York avec ses meilleures amies et la disparition soudaine de Tracy. Mais pour le personnage principal, Claire : elle a bien trop chargé la barque !

Le personnage en devient ridicule. A croire que le boulot de détective privé est proche d'une mission divine. A en croire, le fameux Jacques Silette, le détective privé (français, sonnez les clairons!) qui a écrit en 1959 la bible qu'ils s'arrachent tous : Détection. Et depuis, apparemment, les plus grands détectives ne vivent, ne mangent, ne respirent que du Silette et Claire nous assomme avec ses déclarations : « Ouvre-les yeux, les questions sont plus importantes que les réponses, les indices sont autour de toi, Dieu t'attend et te reconnaîtra (et t'ajoutera à sa table)…« .

L'exemple le plus frappant ? Jack Murray, un super détective des années 90 qui ne connaissait pas Silette et qui après l'avoir lu, trouve la foi et quitte tout. Il refuse l'argent, quitte son épouse et finit à la rue. Clodo et alcoolo – mais quand il croise Claire – il lui dit qu'il est heureux ainsi. Car il a entendu la voix de Silette. Pour ma part, cet aspect sectaire du roman a eu vite fait de m'énerver, puis de me lasser.

L'autre partie énervante et caricaturale : la police de la Nouvelle-Orléans (mais même au-delà de la Louisiane) qui est décrite comme nulle et incapable de résoudre le moindre meurtre. Pire, ils participent à un système où ils arrêtent sans preuve et où les procureurs sont tous corrompus et au final, 90% des accusés ressortent libres – pas uniquement les trafiquants de drogue mais les meurtriers également. Sans les détectives privés, et surtout Claire DeWitt – aucun homme ne paierait pour ses actes. Alors oui, certains passent entre les mailles du filet, oui il y a quelques flics ripoux – mais décréter que c'est la police toute entière et le système judiciaire, ça fait un peu mal. Surtout quand, comme moi, on a bossé sur le système judiciaire américain (la peine capitale) et qu'on connaît très bien l'un des pires pénitenciers américains, Angola – qui se trouve en Louisiane. Où les détenus y meurent de vieillesse et ne sortent pas au bout de deux mois, comme le prétend Miss DeWitt – ça finit par énerver la lectrice que je suis.
Ah oui, vous ne le saviez pas mais Claire DeWitt le répète au moins cinq fois : c'est elle la meilleure détective au monde. Oui, rien que ça. Mon souci ? C'est qu'au bout de 161 pages (j'ai regardé), elle n'a rien trouvé – rien fait. Elle a délégué la paperasse à son ancien pote et préfère passer son temps à trainer dans les rues, avec les jeunes, les clodos, se faire tabasser, entendre la voix d'outre-tombe de Jacques Silette lui dire sans arrêt d'écouter, de regarder autour d'elle .. Bref, on finit par s'ennuyer. Et même Léon la vire.

Mais Claire refuse d'abdiquer – d'ailleurs, elle le sait – elle trouvera l'assassin du procureur. La preuve ?

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Hier, il y avait eu plus de victimes américaines à La Nouvelle-Orléans qu’en Irak. D’après moi, si on additionnait tous les gamins tués par balle dans toutes les villes des Etats-Unis, on dépassait aussi le nombre de victimes irakiennes.
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S'il existait un remède contre le dégoût de soi, je l'aurais donné à Lawrence, après en avoir avalé moi-même une gorgée. Malheureusement, il n'y a pas de potion magique. Chacun doit trouver sa propre issue. Chacun doit défricher son propre chemin à travers la jungle.
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Je me suis rallongée et j’ai dit à Mick de s’en aller. Il m’a demandé s’il pouvait m’inviter à déjeuner le lendemain, j’ai accepté et il est parti.

Je me souvenais de son odeur à l’époque, boisée et virile. J’ai roulé sur le lit à l’endroit où il était étendu.

Il ne sentait plus pareil maintenant. Il sentait la beuh, la poussière de plâtre, la fumée et le moisi. Comme la tristesse. Comme La Nouvelle-Orléans. (p. 98)
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D’ordinaire je lis facilement les gens. La plupart sont transparents. Une main au visage signifient qu’ils mentent, un clignement d’yeux en trop trahit la nervosité, un sourcil arqué indique la surprise. Mais Andray n’était pas transparent. Tous les indices étaient là, pourtant je n’arrivais pas à les articuler en un ensemble intelligible.
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Écoute. Ça fait des lustres qu'ils crèvent d'envie de s'approprier cette ville. T'as vu les projets ? Les plans qu'ils ont faits ? Ils sont disponibles sur Internet. Y en a partout, ils se sont partagés la ville. Ce connard de Trump parle d'un contrat sur Canal Street. Donald Trump, putain !
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