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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Polar de mer, de légendes bretonnes et d'immigration clandestine.

Un groupe d'Ukrainiens tente de passer en France, mais les choses trouvent mal et ils doivent se séparer, poursuivis par le réseau mafieux. L'un deux, Marko, devient par hasard pêcheur sur une île bretonne fictive. Entre la méfiance des habitants, la police de l'immigration, la mafia roumaine et un crime horrible commis par une créature surnaturelle, la vie n'est pas facile pour l'Ukrainien.

Un polar qui parle de la vie en mer et j'avoue que j'aime bien découvrir les légendes anciennes. Dans ce roman, on rencontre le personnage de l'Ankou, le serviteur de la mort, le collecteur des âmes. (Une des seules créatures qui peut se réjouir de la pandémie…)

Un polar au rythme soutenu et une intrigue d'une belle complexité, même si les policiers n'y sont pas vraiment mis en vedette.
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Premier roman d'Emmanuel Grand. Un brin de tourisme breton, enfin, quoique, faut aimer les chalutiers et les légendes pour être tenté d'y aller passer des vacances. C'est pour le côté "authentique" du roman. Parce que côté accueillant, il y aurait beaucoup à dire. Quoique, finalement...

Des sans-papiers, fugitifs, ukrainiens, poursuivis par la mafia roumaine, et sa manie des grosses voitures.

Et voilà donc ces différentes histoires qui se mêlent et se démêlent. Cocktail réussi, même s'il y a quelques petites naïvetés dont l'auteur aurait pu se passer, pour faire dans le vraiment noir, mais après tout, c'est pas plus mal.

Donc Marko, en fuite depuis son Ukraine natale, cherche un refuge pour se faire oublier, mais manque de chance, l'île bretonne sur laquelle il débarque va se révéler particulièrement "animée".

Des personnages bien campés, attachants, complexes juste ce qu'il faut. Une très bonne réussite pour un premier roman qui donne envie de suivre cet auteur.

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Terminus Belz

Voilà un polar épatant. le premier d'Emmanuel Grand. Coup de coeur mérité de ma chère librairie de l'horloge à Carpentras.

Quatre clandestins ukrainiens réussissent à s'introduire dans l'espace Schengen, non sans dommage collatéraux. Ne voulant pas se laisser ni violer ni dépouiller par leurs passeurs ils doivent les affronter et se retrouvent pris entre une traque venue de la maffia roumaine ( !) et celle des autorités européennes vis-à-vis des sans-papiers.

Arrivés en France ils se séparent. Nous, nous suivons le jeune Marko qui file vers l'Ouest et se retrouve à Lorient dans un bar à lire les annonces pour trouver un boulot.
Par chance il tombe sur une offre de marin pêcheur sur l'île de Belz (nom d'emprunt pour l'île de Groix, quoique Belz soit effectivement une ville côtière près de Lorient).

Ces temps-ci, il ne fait pas bon être étranger en France, encore moins clandestin. Marko , bien qu'il parle français, est donc regardé de travers et envisage assez rapidement de quitter ce qu'il considère comme un cul de sac.
Mais Comme le titre l'indique, Belz est un terminus.

Il ne faut pas en dire plus sur le sujet. L'histoire se déroule subtilement entre mouvements sociaux, régionalisme, rancunes personnelles et vieilles croyances celtes.

Avec le mal de mer et une bonne volonté et une gentillesse sincère, Marko est un jeune homme sympathique qui s'initie courageusement au chalut et on n'a pas envie qu'il lui arrive des trucs trop graves. C'est ce qui fait tout l'intérêt de ce roman qui crée d'emblée une empathie entre le lecteur et le héros.

Les descriptions des paysages bretons et de l'océan ne sont pas « plaquées » dans l'histoire, elles reflètent bien la beauté sauvage des sites qu'on préserve si difficilement aujourd'hui du tourisme cannibale.

Les bretons eux aussi sont authentiques et sans caricature, bourrus mais solidaires (On peut comprendre qu'un pêcheur qui ne gagne pas même le smic lors de sorties en mer éreintantes et dangereuses et qui vend son poisson au prix imposé par « Intermarché » voit d'un mauvais oeil le plaisancier parisien qui mouille à « La Trin' » et vient le narguer sur son île).

On souhaite à Emmanuel Grand d'entretenir sa belle inspiration et de garder cette plume dynamique et sensible.


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Marko Voronine quitte l'Europe de l'Est avec deux autres compagnons et une jeune fille de quinze ans, ils espèrent trouver une vie meilleure en Europe. Mais le voyage ne s'est pas passé comme prévu. Ils doivent fuir et se cacher quelque temps pour échapper à la mafia Roumaine et se faire oublier. Une fois arrivés en France, chacun part dans une direction.
Nous allons suivre Marko, qui part plein Ouest, vers la Bretagne. Très vite, lui qui n'a pas le pied marin, trouve un emploi sur l'ile de Belz, à bord du bateau de Joël Caradec. Là il va se faire passer pour un grec. Trop compliqué d'avouer qu'il arrive d'Ukraine et sans papier en cette période où l'on renvoi les étrangers en situation irrégulière.
Mais sur une ile, les inimitiés sont nombreuses, les tensions, aussi, il y a peu de travail et la vie des marins est dure. Ceux qui n'ont plus d'emploi se retrouvent à « l'escale » le bar de l'ile, et parlent de cet étranger qui est venu prendre leur travail. Les marins sont habitués à une vie dure et exigeante, la mer donne mais prends aussi beaucoup. Ils parlent, boivent, se disputent souvent, des tensions fortes éclatent, du ressentiment, de vieilles histoires ressortent, les légendes et les peurs irrationnelles aussi. Celle de l'Ankou par exemple, où la mort vient rôder et chercher ses nouvelles proies.
Marko pensait être transparent, isolé sur cette ile tout à l'ouest, alors qu'on ne parle que de lui.
Il se lie d'amitié avec Caradec, son employeur, mais aussi avec Papou, personnage étrange qui vit en marge des habitants de l'ile, et avec Venel, un libraire plus amoureux des livres que des hommes.
L'auteur nous fait vivre cette ambiance particulière qu'est la vie sur une petite ile. A Belz, cette île au bout du monde, hors saison personne ne vient troubler les habitudes des locaux. Les habitués de « l'escale », repère de tous les marins, ivrognes en mal d'emploi, haineux ou envieux, triste ou désespérés, n'ont rien de mieux à faire qu'à parler de l'intrus.
Un patron de bar et des marins attachants, un libraire peu commun, un Papou en marge des autres, un Caradec solitaire et bourru, un curé un peu étrange aussi, dont on ne sait pas trop quel rôle il joue lorsqu'il parle de Satan, du bien et du mal
Les personnages sont vivants, on les imagines avec leurs vies, leurs craintes, leurs peurs des légendes encore si vivantes dans certaines régions isolées. Et il n'y a pas plus isolé qu'une ile ! Dans cette Bretagne qui tout d'un coup nous parait si vivante, frappée par les orages, fouettée par les embruns, la houle et les tempêtes, mais aussi les pertes d'emploi et la vie difficile des marins, on voit les bateaux, là, au bord, on voit vivre les marins sans travail, on devine leur désespoir, là, accoudés au comptoir du bar .
Et Marko qui cherche sa place au milieu d'eux, avec son histoire et son passé qui sont là, présents sans trop y être, comme sa course contre la montre pour fuir cette mafia Roumaine qui le recherche.
On retient son souffle tout au long du livre, on sent la tempête arriver, l'Ankou survole les pages et les craintes, l'intrigue se mêle à la légende, c'est un vrai beau roman avec du suspense et des embruns, avec une ambiance et des personnages , différents, attachants, qui coule à un beau rythme.
Je pense en particulier au passage où chaque personnage est décrit dans un même instant, chacun son tour, tenant le lecteur en haleine, en attente du pire et du dénouement.
Un vrai beau polar, à la fois du thriller, de la légende, une étude sociologique de la vie de marins, et même au passage une histoire d'amour, tout y est sans que ce soit pesant.
D'Est en Ouest, un vrai voyage à un rythme soutenu et intense, c'est très original et particulièrement bien écrit. Bref, allez y vous ne serez vraiment pas déçus !
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Pas facile d'être pêcheur sur une île bretonne, même imaginaire ! Alors quand Marko, un étranger, se fait embaucher par Caradec, ça grogne parmi les habitants de l'île. Lui, l'immigrant sans papiers, découvrira la vie en mer, mais aussi les légendes qui hantent l'île.

Car pour son premier roman, Emmanuel Grand frappe fort : ancrage dans le quotidien avec les problèmes de société qu'on connaît, immigration clandestine des pays de l'Est, difficultés économiques des marins-pêcheurs, mais aussi plongée dans la Bretagne des légendes et du fantastique avec l'Ankou. Beaucoup de choses se passent et se disent au bistrot, ultime recours de ces êtres blessés chacun à sa manière.

Le côté polar n'est pas pour autant oublié, meurtres, menaces, la mafia de l'Est n'est pas tendre avec ceux qui l'ont bernée.

Le tout déroulé dans une écriture alerte. Une vraie réussite !
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Alors,voilà,comme le dit si bien Emmanuel Grand l'auteur de ce sublime Polar,cette lecture m'a comblé,commencé par l'auteur et terminé par mes soins mais je ne finis pas le boulot sans une petite bafouille,histoire de vous donner envie,à vous autres lectrices,lecteurs ,l'envie de vous y plonger ;

Si j'ai tardé à lire ce livre,ce n'est point du faite qu'il ne m'inspirait pas,bien au contraire,j'attendais juste de croiser la route de l'auteur,ce qui fût le cas à Saint-Maur en Poche;donc pas une seconde d'hésitation;

Terminus Belz m'a embarqué sur une île de Bretagne,si chére à mon coeur (du sang Breton coule dans mes veines,c'est presque certain)...
J'ai vogué en compagnie de Marko,un clandestin qui fuit une galére pour se noyer dans une autre ......Pensant avoir trouvé un endroit idéal,il se retrouve embarqué dans une histoire peuplée de légendes ,sur cette île plutôt mystérieuse...
Ça sent bon les embruns ,les vagues nous submergent,et les marins triment durs dans ce décor parfois hostile.La tempête est là ,présente à travers ce polar d'exception,jusqu'au dénouement final.
Un bon sac de noeuds ,une ambiance bien noire,des personnages bien ancrées,une écriture saisissante.
Alors si vous êtes comme moi,amoureux de la Bretagne,addict des trés bons polars,foncez ,noyez vous dans Terminus Belz ,ce n'est pas quelques vagues qui vont vous faire peur ........
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L'auteur nous plonge tour à tour dans un univers mafieux, avec Marko et ses amis se rendant illégalement en Europe via leurs services ; dans un univers maritime, avec Marko qui trouve refuge sur l'île de Belz en se faisant embaucher comme pécheur sur un chalutier pour échapper à la mafia ; dans un univers fantastique, avec les légendes entourant l'île, et plus particulièrement avec l'Ankou, connu aussi sous le nom du Diable.

Ce que je trouve dommage, c'est que ses différents univers ne sont pas assez équilibrés entre eux. J'ai trouvé que l'univers mafieux n'était pas assez présent, bien que j'ai eu quelques frissons de voir Dragos, le mafieux à la poursuite de Marko, se rapprocher de plus en plus de lui… Par contre, j'ai trouvé l'univers maritime autour de la pêche bien trop présent, j'ai notamment en tête un passage d'une journée que Marko passe en bateau, passage trop long et qui est venu casser le suspens. Quant à l'univers fantastique, je l'ai trouvé très recherché, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les légendes locales. Malheureusement j'ai trouvé que le fantastique n'était pas imbriqué dans le texte correctement. Cette impression a été accentuée par les réactions de Marko fasse au surnaturel que je n'ai pas trouvé crédible.

Malgré tout, j'ai sentit derrière les mots de l'auteur sa passion pour cette région, et cette île en particulier. Il a insufflé à son récit une ambiance particulière, avec cette île mystérieuse, mais avec des habitants solidaire et tous attachant. le personnage le plus attachant reste Marko, j'ai vécu ses doutes et ses craintes. A travers sont regard on vit l'intolérance, mais aussi quelque chose de bien plus sombre.

En bref, malgré quelques imperfections, j'ai apprécié mon séjour à Belz. C'est le premier roman de l'auteur, et j'espère pouvoir le retrouver dans une autre aventure, pour suivre son évolution qui me semble prometteuse.

Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Un roman passionnant que j'ai eu du mal à poser une fois commencé, roman dévoré en deux jours ! 

Un roman qui commence comme un (trop) banale affaire de trafics de migrants puis qui s'épanouit dans un huit-clos îlien.

Un roman dont il est très difficile de parler sans en dévoiler l'intrigue et  les nombreux rebondissements ! 

Bref un premier roman qui entre sans nul doute dans mes meilleures lectures de l'année ... et un auteur dont j'ai déjà emprunté le second opus :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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J'ai un faible pour les premiers romans. Et quand ils sont à suspense, l'exaltation ressentie est astronomique. Je suis embarquée à la fois dans l'histoire et la découverte d'un nouveau style, composante d'un livre à laquelle j'attache aussi de l'importance.
Dans une île imaginaire que les îliens du cru reconnaîtront sans peine Emmanuel Grand mène son lecteur par le bout des neurones. A un rythme électrique et sur fond de marée. Les personnages attachants, l'intrigue classique mais dont on ne lasse pas parce qu'elle fonctionne jusqu'au bout, ont fait que j'ai lu ce livre quasiment d'une traite, signe que j'étais plus que captivée. Je me souviens avoir craint au final que ce soit un roman noir de noir où Marko serait victime d'une injustice, voire qu'il perdrait la vie. Sans peser sur la trame, le personnage de l'Ankou habite lui aussi le roman et lui donne la demi-teinte fantastique qui décale un peu le texte, sans trop en faire. J'ai aimé ce roman parce qu'il mêle subtilement l'actualité au romanesque. le suspense y prend ses aises dans chaque chapitre. J'ai aimé parce que j'ai douté, souri, frissonné, crié à l'injustice, mais aussi parce que j'aime les îles. Et que celle-ci ne fait pas exception, surtout parce qu'elle est un personnage à part entière.
Emmanuel Grand est de plus un auteur extrêmement sympathique, proche de ses lecteurs, facile d'abord.
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Les polars ne sont pas mon genre de prédilection, et j'avoue que le scénario "roumain en cavale qui se cache sur une île perdue de Bretagne" ne m'a pas fait trépigner d'excitation... et pourtant!
Ce roman est extrêmement bien écrit, l'histoire très bien ficelée, l'air de rien on se prend au jeu et notre stress monte en même temps que celui du héro. Marko, car tel est son nom, et un jeune roumain qui veux forcer le destin en migrant clandestinement en France. Malheureusement pour lui les choses ne vont pas se dérouler comme prévues et la mafia se lance à ses trousses. le hasard amène Marko en Bretagne où il finit par atterrir sur une petite île à priori l'endroit parfait pour se faire oublier quelques temps. Mais c'était sans compter le caractère bien tremper du breton et ses légendes bien ancrées dans la culture. Notre pauvre héro ne doit plus seulement s'inquiéter de la mafia, mais se voit aussi embarquer dans le tourbillon mortel des mythes celtiques.
Ce polar se lit sans mal, avec beaucoup de plaisir. Quelques soirées suffisent tant l'histoire est prenante, jusqu'au bout le lecteur ne saura pas délier seul les intrigues apportées par l'auteur.
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