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3,81

sur 1190 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
D'habitude, je me rue sur les Grangé en mode mort de faim dès qu'un nouveau paraît. Mais pas pour celui-là, pas eu envie à cause du thème SM / bondage a priori trop racoleur et devenu trop systématique dans l'univers du polar / thriller à la recherche de provocations faciles pour aguicher le lecteur. Mais voilà, à 1 euro chez Emmaüs, j'ai forcément craqué … et j'ai bien fait !

La première partie a été accompagnée de « pffff » et autres soupirs, les yeux au ciel. Ben oui, il faut bien présenter les meurtres atroces de deux strip-teaseuses, puis tout le monde interlope et glauque du porno très très hardcore dans lequel elles gravitaient ( on a droit à une petite encyclopédie des perversions sexuelles les plus trash, de la nécrophilie à d'autres qui m'ont fait écarquiller les yeux ). Et enfin, l'inévitable flic borderline qui va être chargé d'y mettre un nez dedans, malgré ses névroses. Bref, je me suis tout de même un peu ennuyée malgré toutes ces joyeusetés à découvrir, c'était lassant et assez artificiel.

Le deuxième partie est, elle , brillante ! le rythme s'emballe pour devenir irrespirable lorsque l'enquête se resserre autour d'un duel entre le flic Corso et le principal suspect, un peintre génial, excentrique, qui a purgé 20 ans de prison pour un horrible meurtre avant d'exploser comme artiste incontournable. Leurs psychologies respectives de deux duellistes sont parfaitement fouillées. Surtout, j'ai adoré l'idée d'utiliser l'art comme ressort important de l'action. le tueur mutile ses victimes en reproduisant des toiles du peintre espagnol Goya. Grangé s'est amusé à inventer une trilogie, les pinturas rojas, à partir de la fameuse série des pinturas negras, et cela apporte beaucoup de profondeur à l'enquête.

La troisième partie est tout aussi haletante, cette fois construite autour d'un procès … même si Jean-Christophe Grangé tombe dans son petit travers ... laisser son imagination délirer jusqu'à imaginer des rebondissements plus que capillo-tractés qui culminent dans un dénouement aussi ébouriffant que pas du tout crédible. Soit. J'ai marché malgré tout, et j'ai dévoré les dernières pages à donf.

Malgré des défauts très « grangesques », c'est un très bon divertissement. Ce n'est pas le Grangé que je préfère, loin derrière le Serment des limbes, les Rivières pourpres, La Ligne noire ou Lontano ) mais très au-dessus de Kaiken ou du Passager que je n'ai définitivement pas appréciés.


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J'aimais bien le Grangé des débuts : habille faiseur de thriller et capable de lancer des histoires improbables. Mais plus le temps passe, plus il semble engagé dans un concours de noirceur et de violence gratuite avec ses confrères. C'est un peu à qui parmi les auteurs de thrillers français se montrera le plus cauchemardesque.

Grangé met d'ailleurs la barre très haut avec ce roman : SM extrême, milieu glauque, personnages lourdement atteints psychologiquement, nécrophilie… Oups…
Il y rajoute le commandant de police Corso, chef de groupe crime à la PJ, meneur de bal bien peu sympathique. C'est vrai que Grangé a rarement créé des héros suscitant l'empathie, mais là on peut se demander comment qui que ce soit pourrait supporter un tel rustre. D'ailleurs il est en instance de divorce d'une cinglée.

La totale. J'ai failli laisser le roman au bout de soixante dix pages. J'ai tenu. Cela s'améliore un peu quand, passé les scènes de crime et le détail de la vie sexuelle des uns et des autres, Corso daigne mener une enquête. Mais cela reste bien faiblard.

Curieux aussi que Grangé ne sache inventer que des policiers se comportant comme des truands, piétinant le code pénal et passant à côté de beaucoup de choses.
En se repassant la liste des intervenants de l'histoire, pas un ne se comporte normalement. Pas un n'a pas un secret enfoui. Pas un ressemble de prés ou loin à votre voisin de palier (ou si c'est le cas envisagez le déménagement fissa).

L'intrigue est si extrême, qu'à la fin on continue de se demander pourquoi il était nécessaire de pousser les personnages dans telles horreurs. le schéma que Grangé finit par dévoiler était déjà en lui même horrifique.

Reste donc le sentiment d'une lecture pesante, pas plaisante, et ne menant pas bien loin.
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Le commandant Corso, chef de groupe à la criminelle, doit enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses burlesques. Défigurées, ligotées de noeuds complexes, le modus operandi oriente l'enquête sur le monde du SM et du Shibari, art érotique japonais.
Très vite, suite à dénonciation, notre super flic traque Philippe Sobieski, un ancien taulard, et voudra tout faire pour le faire tomber. Son obsession l'aveuglera, car comme dit le proverbe, un assassin peut en cacher un autre, et l'affaire que Corso pensait si facile à résoudre, va bouleverser sa vie bien plus que prévu.
Grangé nous livre un polar noir, outrenoir comme dirait Soulages, mais à trop vouloir en faire l'auteur s'est perdu dans l'obscurité.
Gros points noirs du roman (sans mauvais jeu de mots) : les clichés. L'auteur nous dépeint un monde où les flics ignorent les preuves, font fi des droits les plus élémentaires des victimes et des suspects, et où les criminels bénéficient tous de circonstances atténuantes car vous comprenez... le système... tout ça tout ça.
Ces stéréotypes font qu'inévitablement les personnages sombrent dans la caricature au fur et à mesure du développement de l'intrigue.
Cependant, si on fait abstraction de cela, on se laissera happer par une histoire plutôt bien ficelée mais dont la chute est peut-être un peu trop convenue.
Un polar en demi teinte plus gris que noir.
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J'avais cru lire quelque part que J.C.Grange était en perte de vitesse : Foutaises !
En quelques heures, c'était lu et digéré.
Pas de personnage récurent, mais un flic cabossé par la vie et ce depuis sa petite enfance.
Deux prostituées retrouvées assassinées, leur visage digne d'un Goya, et un pseudo peintre pour bobos, ancien taulard de son état.
S'engage une lutte à mort entre ces deux hommes, tout cela dans un milieu glauque(c'est léger comme mot) dans les bas-fonds de la capitale.Ce que je pensais connaître des pratiques SM pourrait tenir dans un album pour bambins;la perversité et les mots crus forment de courts chapitres qui secouent le lecteur.
Bref une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine déconseillée aux âmes sensibles.
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J'avais hâte de me plonger dans le dernier Grangé, j'avais tout aussi hâte d'en tourner la dernière page. Pourtant grande fan de cet auteur, j'ai failli jeter l'éponge plusieurs fois. Certes, je suis habituée à ce qu'il ne fasse pas dans la dentelle mais là nous franchissons un palier supplémentaire : celui du hard, du trash, du porno, du SM dans toute sa délicatesse.

De prime abord, "La Terre des morts" semble être un polar plutôt "classique". Corso, un flic très borderline comme tout flic de roman qui se respecte, dirige son équipe au 36, quai des Orfèvres. Mais avec Grangé nous ne restons pas longtemps dans la demi-mesure : son héros a personnellement tout vécu de ce qu'il doit combattre au quotidien. Abandonné à la naissance, il a connu l'enfer des foyers d'accueil, puis celui de la prostitution, de la dope pour finir par l'assassinat de son mac, avant d'être tiré de ce mauvais pas par Catherine Bompart qui enquêtait à l'époque sur l'affaire et qui n'est autre que sa patronne actuelle. Corso et sa brigade sont donc chargés par cette dernière d'élucider le meurtre sordide de deux stripteaseuses. Les premiers éléments de l'enquête les orientent vers Philippe Sobieski, un peintre aux mœurs sexuelles extrêmes et amant des deux victimes... Pour faire court, la première partie de ce livre est une longue encyclopédie de toutes les pratiques SM, bondage, nécrophilie et perversions en tout genre. Là encore, ne comptez pas sur l'auteur pour éviter les détails scabreux. Quand à la deuxième partie où le suspect est tour à tour coupable, puis innocenté, puis à nouveau coupable, elle est d'un ennui mortel. Enfin, je dis bien enfin, c'est la dernière partie qui relève à mon avis un peu le niveau... si on accepte les dénouements plutôt inattendus mais qui sont la signature de l'auteur.

Mis à part "Le passager" que j'avais moins aimé, tous les titres de Jean Christophe Grangé que j'ai lus ont obtenu 4 ou un 5 étoiles. Ce dernier titre auquel je donne 10/20 est donc une déception. Pour moi, l'auteur a voulu trop en faire dans le trash et cela perd en crédibilité. Même la relation de Corso avec son fils ne m'a pas convaincue. J'ai uniquement apprécié l'écriture de l'auteur à travers quelques descriptions notamment de Paris qui apportent un peu de lumière (oserais-je dire poésie ?) dans toute cette noirceur.
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Sophie, une jeune danseuse de la très érotique boîte Squonk, est retrouvée morte, liée par bondage et défigurée. le commandant Corso, chargé de l'affaire, apprend que la jeune femme se livrait à des pratiques extrêmes.
Un second crime, similaire au premier, a lieu et ce sera l'équipe de Corso, et non lui-même, préoccupé par son divorce, qui réalisera les premières percées, notamment en dégottant un sombre peintre du nom de Sobieski, grand amateur de ces dames, adepte du bondage et de multiples jeux pervers.
Or Sobieski avait déjà fait 17 ans de prison pour plusieurs viols avérés, ce qui ramène soudain Corso en selle. Persuadé de la culpabilité du peintre, il décide de le prouver par tous les moyens.
A-t-il raison ou se trompe-t-il ?

Si ce livre possède d'indéniables qualités, écriture convaincante et belle, talent de conteur évident, histoire fort originale et qui documentée, nous en apprend beaucoup sur le milieu du strip-tease et du bondage, il reste que les défauts l'ont emporté sur les qualités.
D'abord aucun des personnages n'est attachant, pas même vaguement sympathique. Ni Corso violent à l'extrême, borné, agissant à l'instinct sans réfléchir et grossier, il prend et ne donne jamais rien . On se demande comment il a pu passer chef d'unité et comment son adjointe autrement plus intelligente et efficace que lui, ainsi que sa cheffe, acceptent de couvrir ses bêtises et ses crimes. Dont il n'a nul remords.
Ni l'équipe de Corso, ni Sobieski bien évidemment, ni les victimes, tous tant qu'ils sont, n'inspirent que révolte et répulsion.
Ensuite la dernière partie du livre est tant tirée par les cheveux qu'elle nous laisse chauves, le retournement final est un salto qui fait un gros plof et j'ai l'impression d'avoir été appâtée pour tomber sur un os
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Après avoir brièvement fait la connaissance du commandant Corso, on plante rapidement le contexte : une strip-teaseuse a été assassinée et étrangement mise en scène. Et nous voilà sur la route d'une longue, trop longue, enquête. Après une entrée en matière difficile durant laquelle j'ai failli abandonné ma lecture, je me suis finalement retrouvée totalement happée, impossible de ne pas enchaîner les pages, je voulais tout dévorer, tout savoir et vite.

Pourtant, ce n'était pas gagné. Dès le départ, j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Corso, un peu trop imbu de lui-même & hautain à mon goût. Chemin faisant, j'ai revu mon jugement, l'exposition de son passé a réussi à me faire changer d'avis et il ne m'apparaissait plus si imbuvable que ça. Enfin du moins, pas tout le temps. Et, soyons honnête, des « héros » vis-à-vis de qui on n'éprouve aucune empathie, on en a côtoyé d'autres et ça n'a jamais rien empêché.

Je l'accompagne (presque volontiers) dans les boîtes de nuit, dans le milieu du bondage, du porno, à la recherche des petites particularités secrètes de chacun. Une toile de fond qui avait tout pour m'arracher quelques haut-le-coeur (il y en a tout de même eu quelques-uns) et me faire passer un moment bien noir. de bons ingrédients pour fabriquer un thriller digne de ce nom, mais malheureusement, la sauce retombe rapidement. Ce fameux Corso se révèle rapidement être un piètre enquêteur que j'ai devancé à de (trop) nombreuses reprises. Si j'y ajoute les deux trois éléments qui m'ont semblé peu crédibles et ceux trop caricaturaux, j'obtiens un roman globalement indigeste.

Un polar sous forme de montagne russe pour lequel j'aurai aimé un dénouement au sommet, les pieds dans le vide, le coeur serré.

Un bilan mitigé pour cette lecture dont la longueur aurait pu être fameusement réduite pour gagner en qualité mais un auteur dont j'ai apprécié la plume et que je ne manquerai pas de retrouver à une autre occasion.


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Encore cette fois çi, Grangé ne m'a pas fait voyager à part au 36 quai des orfèvres, fini les terres lointaines, Afrique, Asie, Amérique latine ... dommage car j'aimais bien.
Maintenant il n'y a plus que l'intrigue et celle çi il faut s'accrocher car nous plongeons dans le monde Sado Maso avec toutes ses violences.
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Mon 1er Grangé ! J'avoue être plutôt contente d'avoir enfin découvert ce maître du polar "coup de poing" et il a plutôt répondu à mes espérances. le meurtre sordide d'une strip-teaseuse entraîne le commandant Corso dans le milieu de la nuit, de la pornographie et des vices les plus "créatifs" (pour parler poliment...). J'ai aimé découvrir le personnage de Corso aussi bien sur la sphère professionnelle que privé, l'auteur dose très bien les deux. L'enquête est haletante, mais si l'auteur nous en met plein la vue au début, j'ai senti un essoufflement par la suite. Comme si l'histoire allait trop vite dans l'horreur, et se freinait tout à coup par peur de trop choquer. J'aurais aimé un début moins percutant pour une montée plus crescendo du frisson. Ames sensibles s'abstenir...
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c'est du Grangé donc l'écriture est assez agréable, et dans son genre on pourrait dire très bien écrit, il y a quelques longueurs au moment du procès, mais des rebondissements ensuite jusqu'à la fin ! Je n'étais pas du tout familière de l'univers évoqué dans le livre, et je n'ai pas été captivée au début : c'est too much , inutilement, pour moi. je ai trouvé le début triste et sombre, le ton n'est pas misérabiliste, plutôt froid et distant, à la mesure du héros qui traîne de sacrées casseroles ... plus un anti-héros d'ailleurs dont on a du mal à comprendre la personnalité entre le rambo et le paumé officiellement en rédemption mais officieusement toujours off line !
Je suis fan de Grangé depuis les premiers temps, j'ai été surprise par cet opus, déstabilisée puis je me suis laissée entraîner par l'histoire pour en ressortir ... fatiguée ... et plus tard finalement relativement contente de l'avoir lue !
A ne pas mettre en de trop jeunes mains quand même !!!
Sincèrement j'espère que Grangé ne renouvellera pas un volume aussi sombre en ce domaine : glauque-porno, domaine qui semble devenir à la mode chez les auteurs actuels; c'est à qui écrira le récit le plus brutal, sordide, j'allais presque dire "sale" ...
PS : 7 jours après ma lecture, j'ai réussi à mettre le doigt sur ce qui m'a gêné de fond dans cette histoire ATTENTION SPOILERS : l'espèce déterminisme génétique sous-jacent ! père pervers-violeur-psychopathe-sociopathe, enfants idem et même pires ! on ne peut pas inculper le système de la DASS, car la pire de tus est la seule qui a eu une vraie famille ! donc l'inné prime sur l'acquis, et ça me déprime car ça laisse peu d'espoir au progrès humain ! j'ai du hériter de gênes plus optimistes !
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