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EAN : 9782226218698
354 pages
Albin Michel (05/01/2011)
  Existe en édition audio
3.06/5   54 notes
Résumé :

Le passé ne meurt jamais. Chargée de la défense d'une femme que tout accuse, une jeune avocate voit ressurgir un autre crime jamais élucidé : celui de sa propre mère, quand elle était enfant. La " Rigole du diable " n'a pas livré tous ses secrets... "De chausse-trapes en faux-semblants, Sylvie Granotier entraîne ses lecteurs vers les plus noires aventures humaines avec une élégance diabolique. " Lire<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Jeune avocate de vingt-six ans, Catherine se lance dans son premier procès d'assises. Elle défend Myriam, une femme noire accusée d'avoir empoisonné son mari, un agriculteur sexagénaire de vingt ans son aîné.
La communication est loin d'être évidente entre les deux femmes lors des rencontres pour préparer la défense - choc des cultures ? Même si elle n'est pas censée le faire (mais trop zélée/angoissée sans doute), Catherine mène sa petite enquête en séjournant à plusieurs reprises sur les lieux. Pas sûr que tous ces choix soient judicieux : une affaire dans la Creuse a peu de chance d'être suffisamment médiatisée pour lancer sa carrière d'avocate. Et tout cela mène Catherine malgré elle sur les traces du meurtre sanglant de sa propre mère, survenu vingt années plus tôt.

'La rigole du Diable' est le deuxième roman de Sylvie Granotier que je lis et je reste admirative de l'acuité de ses portraits, et de sa plume à la fois sensible, vive et intelligente. Comme dans 'Personne n'en saura rien', l'intrigue est centrée sur un procès, mais le ton est moins journalistique. On suit une jeune femme empêtrée dans deux quêtes parallèles - une personnelle et une professionnelle. Les protagonistes et leurs échanges sont riches et complexes, je m'aperçois d'ailleurs après lecture que l'essentiel du suspense a résidé pour moi dans l'évolution de leurs relations, plus que dans le dénouement de l'intrigue. La déception ressentie à la fin ne me dissuade pas de continuer à lire d'autres ouvrages de cette auteur. J'aime en particulier ses réflexions sur la justice - sur le rôle et la place des avocats, ici.
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Un commentaire objectif difficile à rédiger car ce livre a avant tout une histoire pour moi….

J'avais entendu parler dans la presse locale de ce roman à sa sortie et il m'avait forcément interpelée : un polar qui se déroule en Creuse raconté du point de vue de l'avocat. J'ai profité du salon du livre de Felletin pour rencontrer l'auteur, Sylvie GRANOTIER. Qu'elle n'a pas été la surprise de cette dernière en apprenant que je m'appelais Catherine, que je venais de région parisienne et que j'étais tout nouvellement convertie à la matière pénale…
Je ne pouvais que m'y plonger il y a quelques semaines, quand j'ai su que j'allais suivre les pas de l'héroïne de Sylvie GRANOTIER.
L'impression d'être « comme à la maison » avec des remerciements à Annier ASTIER (normal) et à Jean-Alain MICHEL (un peu plus étonnant!).

L'histoire : une jeune avocate parisienne accepte la défense d'une femme immigrée accusée d'avoir empoisonné son mari dans le département de la Creuse. Elle est loin de s'imaginer que ce dossier va lui donner les clés de son passé.

Le style d'Annie GRANOTIER m'a au départ dérouté. J'ai pu m'y perdre et il m'a fallu faire un petit effort face à des constructions parfois longues à la lecture desquelles je devais reprendre mon souffle !
Les dialogues sonnent parfois faux, ce qui est dommage pour une histoire qui se déroule au milieu de gens simples et concrets.

L'auteur déroule une double intrigue qui ne manque pas d'intérêt et d'originalité mais, il me semble, qu'elle n'a pas été assez travaillée pour que l'effet de miroir soit encore plus implacable.

Le tout est très visuel (mais Sylvie GRANOTIER est scénariste…) puisque c'est surtout une image qui me revient quand j'écris ce commentaire quelques temps après avoir refermé ce livre…. je suis le bébé dans la poussette et une ombre s'approche…
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La rigole du diable /Sylvie Granotier
Ce roman est assez bien écrit, mais sans véritable style : ce n'est pas de la littérature ; comme l'on dit d'autres testeurs, c'est un scénario, un script en vue d'un film qui pourrait ne pas être mal du tout.
L'écriture est alerte, toujours neutre, simple, parfois peu travaillée. C'est un peu la mode actuelle.
Au début il est un peu difficile de s'y retrouver : l'histoire est confuse et embrouillée et le lien entre les différents chapitres se fait mal. La construction est délicate et pèche un peu dans l'espace et le temps. Par moments, on ne sait plus très bien où l'on va : le récit se perd dans les détails et les digressions et s'essouffle. Disons qu'il est frappé d'arythmie avec des hauts et des bas.
le dernier tiers du livre est plus soutenu et plus passionnant et l'intrigue résiste bien à la question de savoir qui est le coupable. L'héroïne, Catherine, est une jeune avocate branchée, libérée qui nous fait découvrir un monde que le profane connaît mal. Avec quelques passages assez cinglants : « La technique de l'avocat : toujours exiger mieux d'emblée, faire chier par principe, imposer un rapport de force, se situer comme dominant et obtenir le respect. C'est aussi une manière de s'aguerrir car l'avocat ne doit jamais craindre de déclencher l'hostilité. »
Catherine est le seul personnage avec peut-être Myriam (et encore !) a posséder un peu de charisme. Par contre, on ne voit pas du tout qui peut vraiment être Cédric. Et pourtant, il occupe une place importante dans l'histoire.
Quelques bonnes phrases : « le sarcasme, c'est la mauvaise humeur qui cherche à faire de l'esprit. »
« Les femmes ont l'art des échanges insignifiants où les paroles importent peu mais marquent le lien, l'échange, la communauté. »
« Dans la vie, il n'y a pas de hasard mais des panneaux fléchés à intervalles. Notre seule liberté consiste à choisir de les suivre ou de passer outre. »
En conclusion, un roman qui se laisse lire, avec de bons passages, sans être inoubliable.
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Sylvie Granotier nous entraîne de nouveau dans une double intrigue. Catherine , jeune avocate, vient de remporter son premier procès, son client , Cedric Devers souhaite la revoir.
Elle va devoir maintenant défendre une jeune femme , accusée d'avoir empoisonné son mari au cyanure. Une femme intelligente, sans doute manipulatrice, cette Myriam. Pourtant, elle n'avait pas de motif direct pour supprimer son vieux mari, c'est l'essentiel. Maître Renaud approuve la position que Catherine défendra au procès, qui approche. Catherine retourne en Creuse: Myriam est enfermée à la prison de Guéret où elle clame son innocence..Catherine habite Paris, elle va faire des aller- retour dans la Creuse, pour interroger sa cliente.

Le père de Catherine, le docteur Monsigny, ne l'encourage pas dans sa démarche. le docteur Monsigny et sa femme ont vécu dans cette région, qu'il s'est empressé de quitter avec sa fille Catherine, après l'assassinat de sa femme. Ce meurtre n'avait pas été élucidé. Son père s'est retranché dans le silence, tout ce qui avait appartenu à sa femme , il l'a détruit.
De sa mère, elle retrouve une vieille photo, qu'elle a découverte dans un livre.

Catherine prend une chambre d'hôte, et continue son enquête .Des souvenirs la hantent. Elle va être confrontée à son passé, des images lui reviennent en mémoire. La vie de Catherine s'est construite sans sa mère,.

Catherine va se livrer à une double enquête, celle de Myriam et celle de sa mère. Elle s'interroge sur son existence, sur son mystérieux père.


Sylvie Granotier tisse des liens entre chaque personnage, Tout est décrit avec finesse jusqu' au final. Un bon roman policier.
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Catherine, jeune avocate, va faire ses premiers pas aux Assises et de Paris, se retrouve en Creuse pour défendre une femme noire, Catherine, accusée d'avoir empoisonné son mari. le dialogue est difficile entre les deux femmes et Catherine cherche à mieux connaître l'histoire. Olivier l'aidera sur place à mieux connaître l'histoire et els lieux.
Or, ce voyage en Creuse va amener catherine à découvrir que l'assassinat de sa mère a eu lieu dans cette même région et va se lancer à la recherche du meurtrier de sa mère. Elle en avait été le témoin, très jeune enfant dans sa poussette, sans voir le meurtrier, juste une main qui lui avait rendu son doudou.
En parallèle, un client qu'elle vient de défendre, Cédric Devers semble la suivre tandis que son père se fait lus présent.
Une double intrigue, le procès (plutôt la raison de la présence de Catherine en Creuse) et la recherche du meurtrier (vraie intrigue) de la mère de Catherine qui va nous conduire jusqu'au dénouement final où le meurtrier (inattendu) est démasqué…
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critiques presse (1)
Lhumanite
13 février 2012
Sylvie Granotier sait emprisonner le lecteur dans une toile aussi serrée que celle où se débat son héroïne.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'enfance de Myriam [au Gabon] se résume à la proximité des corps, sensations plutôt que souvenirs. Le rythme du pas de sa mère décolle son ventre de bébé du dos protecteur, puis l'y recolle en ventouse. Le corps n'est jamais enfermé dans le froid de la solitude, il est posé sous le bras, écrasé contre la poitrine, manié par les grandes mains, contact permanent de la chair tiède, souffle de la respiration, un coeur marquant le tempo de l'autre, palpitation grouillante des organes, ronronnement du ventre, éclats des voix, des rires. Jamais séparée, la petite fille est toujours reliée à une autre vie. (p. 113)
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Dans cette époque paranoïaque où chacun se croit l'objet d'une surveillance machinale et systématique, il suffit d'être démuni pour rester invisible. Sans portable, ni carte de crédit ou de transport, les pauvres sont intraçables. (p. 214)
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Maître Renaud commence par dire [à la jeune avocate] qu'il faut choisir. Soit elle plaide l'innocence, en sachant que c'est un quitte ou double. Soit elle plaide le doute et argumente dans ce sens-là. Mais elle ne peut pas faire les deux. Il faut tracer une ligne claire pour les jurés. Surtout ne pas les embrouiller. (p. 241)
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Personne n’a l’idée de construire son propre malheur. Tous nos choix sont dictés par l’espoir.
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On s'en accommode, apparemment on s'accommode de tout, du laisser-aller, de l'indifférence, de la solitude.
La lassitude règne. 
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