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Ce roman raconte moins une histoire qu'elle décrit l'existence d'un jeune individu d'exception, Mahlke, ou « la souris », à partir du regard d'un de ses camarades, Pilensz, « le chat ».
Le chat, fasciné, hypnotisé, dépassé, suit sa souris comme son ombre : « Nous allions dénombrant des énigmes et ne pouvions pas te comprendre ». Il l'admire et la haït parfais, mais, chose certain, il ne peut absolument pas s'en passer.
La souris, dont l'existence se déroule en période nazi, est animée d'une volonté forte et sérieuse qui la pousse aussi bien à se faire clown qu'à chercher à obtenir la Croix de Fer.
Est-ce qu'une éthique (au sens d'une moralité collective) existe? Jusqu'à quel point sommes-nous responsables de notre situation historique? Voilà le genre de questions auxquelles nous convie ce roman vraiment étrange, que j'ai lu comme le chat suivant sa souris, dénombrant ses énigmes en l'admirant, le haïssant, mais sans pouvoir arrêter avant la fin qui me laisse, finalement, sur ma faim...
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Parmi les nombreuses choses que je n'ai pas saisies dans ce roman, il y a son titre: la métaphore du jeune narrateur "chat" pistant son camarade "souris" est loin de m'avoir paru évidente.
Difficile également de cerner la personnalité de Mahlke la souris, adolescent étrange, mutique, déterminé, obsessionnel, qui fascine autant qu'il crée le malaise.
Accès complexe encore à la plume de Grass qui s'affranchit et des codes de l'écriture et de la contextualisation de son sujet, la guerre et le nazisme n'étant qu'à peine évoqués à travers l'adhésion de Mahlke aux Jeunesses hitlériennes.
Pour reformuler plus simplement : je n'ai rien compris à ce roman, dont je ressors pourtant mal à l'aise.

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Pendant la guerre à Dantzig, un groupe d'adolescents, scolarisés dans une institution, se retrouve sur un dragueur de mines polonais, échoué au large. le farniente, les défis sportifs vont bon train. de ce groupe émergent « le grand Mahlke », adolescent à la pomme d'Adam proéminente, qui exerce sur ses camarades presque malgré lui, une fascination frôlant l'idolâtrie, et le narrateur, qui suit Mahlke comme son ombre. C'est cette fascination qui est au coeur du récit : le narrateur oscille entre admiration et dégoût, amour et haine pour son camarade et cherche à s'affranchir de ses sentiments contradictoires.

Etrange roman en raison sans doute du style très singulier de Grass qui malmène allègrement à certains moments la syntaxe, la langue et les procédés narratifs et puis revient à une écriture plus conventionnelle. Une juxtaposition de style comme se juxtapose dans le récit réalité et fantasme, bien et mal, mais qui rend certains passages un peu abscons.

Grass met en scène au travers du personnage de Mahlke le mythe du surhomme et interroge sur la responsabilité individuelle et collective face à l'histoire. J'ai apprécié le parallèle entre cette période trouble qu'est l'adolescence, propice aux engouements les plus fous, capable du meilleur comme du pire, et la nazification de l'Allemagne.

Au jeu du chat et de la souris à nous de décider quel rôle sera le nôtre.

Challenge Nobel 2013/2014
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Il est rare que je ressente ceci, mais je ne sais pas que penser de ce livre. Je l'ai lu jusqu'au bout, preuve qu'il m'intéressait suffisamment pour que je ne l'abandonne pas dans un coin. En même temps, une fois fini, je me suis dit: "tout ça pour ça!"
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C'est la vie d'un jeune adolescent dit « la souris » racontée par son copain dit « le chat ». Une façon spéciale d'aimer et haïr la même personne. Je ne sais quoi dire de plus, c'est un roman qui n'est pas si facile à lire, que j'ai eu beaucoup de mal à finir et dont je ne retiens pas trop de chose  c'est au-dessus de mes capacités..............
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Que voilà un roman pas facile à commenter, ni à lire d'ailleurs. J'ai trouvé le style de l'auteur difficile à suivre et il m'a fallu m'accrocher pour comprendre un peu - souvent - de quoi il parlait. Il arrivait souvent que les paragraphes suivant une anecdote me renseignent sur l'objet de l'anecdote en question, me faisant parfois faire des allers et retours.
L'histoire: une histoire virile de garçons de leur début de collège à leur jeune âge adulte. Un narrateur qui raconte son mentor, personnage adulé et jalousé, mal-compris et cherchant à cultiver son aura de leader mystérieux.
Le narrateur nous parle de lui et parfois lui parle, à lui.

Un peu surprenant comme roman. On ne peut pas dire que j'ai passé un moment facile!
(Il m'a fait penser à "Une prière pour Owen" qui est pourtant inspiré d'un autre livre de Gunter Grass.)
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Roman écrit en 1961 par Günter Grass, prix Nobel de Littérature 1999.

Au vu des critiques sur Babelio, je craignais un peu la lecture de ce livre. Mais j'ai plutôt apprécié ce livre. C'est un roman réaliste, un peu vulgaire par moments malheureusement, mais plutôt bien écrit.

Contrairement à ce que la quatrième de couverture annonce, il n'y aucun jeu "du chat et de la souris". Cette expression, dans la bouche du narrateur, Pilensz, fait référence à un souvenir où la "souris", la pomme d'Adam outrageusement saillante et toujours en mouvement de Mahlke , est "attaquée" par un "chat" (la main d'un copain ou un vrai chat ou un chat apporté par un copain...)

Le narrateur, Pilensz, raconte les souvenirs de lycée et de son camarade Mahlke, surnommé le Grand Mahlke. Il est entre autre fasciné par ses exploits de plongeur à la recherche d'objets militaires dans une péniche submergée. Mais Mahlke, renvoyé du Lycée pour vol de médaille d'un officier, change de bahut au cours du récit. Plus tard, durant les premières années de la guerre, les camarades de classe se perdent de vue mais Pilensz est mis au courant des exploits du soldat Mahlke dans l'artillerie. Il reverra une dernière fois Mahlke alors que ce dernier est déserteur, avant de perdre définitivement sa trace.

J'ai aimé dans ce roman le côté réaliste de ce groupe de lycéens. Quelle que soit l'époque, un groupe de lycéens a ses codes, ses favoris, ses jalousies et sa détestation de l'autorité et des profs. J'ai bien aimé aussi que la personnalité du grand Mahlke soit difficile à cerner. Il est admiré mais ne cherche pas à plaire. Il fait et défait les modes sans le savoir, pourtant on le moque constamment sur sa pomme d'Adam proéminente. Il fait des dévotions multiples à la Vierge Marie mais ne croit pas en Dieu. Il fait des exploits au combat mais devient déserteur presque malgré lui après une permission prolongée par désinvolture de l'autorité...

Je peux comprendre qu'une telle personnalité atypique ait pu fasciné le narrateur Pilensz qui semble bien banal comparé à Mahlke.

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Curieux témoignage que ce roman dédié à la fascination d'un jeune adolescent pour son camarade, qui semble si grand déjà, du haut de son année supplémentaire. On est près de Dantzig, dans la Pologne germanique, pendant la deuxième guerre mondiale.

Le narrateur se conduit réellement comme un chat, à surveiller, suivre, attraper, puis relâcher, cette souris qu'est le Grand Mahlke avec sa pomme d'Adam hypertrophiée.

On suit un petit groupe de collégiens, dans leurs jeux, leurs après-midis passés sur l'épave d'un bateau échoué. La guerre n'est ressentie que par l'absence des pères ou des frères morts au front, par la mise en scène d'un ancien élève revenant, décoré de la croix de fer, et magnifiant ses batailles, en revanche la nazification est présente tout au long de ce récit.


"(...) je lui parle de Mahlke et de la Vierge de Mahlke, de la gorge de Mahlke et de la tante à Mahlke, de la raie au milieu qu'avait Mahlke, d'eau sucrée, de phonographe, de hibou blanc, tournevis, pompons de laine, boutons phosphorescents, de chat et souris et de mea culpa; comme quoi le Grand Mahlke était assis sur la péniche, et moi, sans hâte, je nageais vers lui en brasse, en dos; car seul j'étais comme qui dirait son ami, si l'on pouvait être l'ami de Mahlke. En tout cas je m'y efforçais. Même pas ! Je trottais spontanément à côté de lui et de ses attributs variables. Si Mahlke avait dit : "Fais ci ou ça !" je l'aurais fait et encore davantage. Mais Mahlke ne disait rien; il tolérait sans un mot, sans un geste que je courre après lui, que j'aille le prendre dans l'allée de l'Ouest bien que ce fût un détour, afin d'obtenir licence d'aller à l'école à son côté".

Comme vous pouvez le constater, le style et la syntaxe de Grass ne sont pas des plus simples et j'ai parfois dû lire à haute voix certains passages, pour y trouver le rythme et ne pas me perdre dans ses longues phrases relevant plus de la bousculade des pensées et des émotions du jeune protagoniste que de la volonté narrative de l'auteur.

J'en retiens le témoignage d'une jeunesse tiraillée entre le besoin de reconnaissance et d'approbation de la part des autorités - que ce soient des professeurs, des parents ou de l'Église - et le besoin de s'émanciper tout en ayant pour seule perspective, l'embrigadement dans les jeunesses hitlériennes.

Ce roman est le deuxième de la trilogie commencée par le fameux "Tambour" (qui m'avait semblé beaucoup plus facile à lire) et qui se termine par "Les Années de chien", que je vais me procurer au plus vite.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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Près de Dantzig, dans une Pologne germanique en plein 2e guerre mondiale, nous suivons l'histoire d'un jeune homme racontée à-travers les yeux d'un de ses amis. Une fascination presque morbide, une traque, une relation amour haine... J'ai peiné, je dois bien l'avouer, à la lecture de ce roman... Je suis allée jusqu'au bout, mais bon, je n'en retiens pas grand chose au final...
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Gunter Grass nous livre ici un roman court mais pas si facile à lire.

A Dantzig pendant la guerre, un groupe de jeunes lycéens duquel émerge Mahlke, enfant unique, orphelin de père, mûri plus vite que ses camarades et sur lesquels il exerce à son corps défendant une influence presque magique.
Les adolescents se donnent rendez vous sur un dragueur de mines polonais échoué au large et véritable repère. L'héroïsme est au rendez vous.

Le narrateur est à la fois attiré et fasciné par Mahlke mais va chercher à rejeter cette admiration, à s'affranchir de cette influence.

Un drame psychologique sur fond de jeunesse que l'Allemagne nazie envoie sur le front.
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