AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean Amsler (Traducteur)
EAN : 9782020323697
608 pages
Seuil (10/09/1997)
3.66/5   35 notes
Résumé :
Il était une fois... un chien. Il s'appelait Perkun et appartenait à un compagnon meunier de Lituanie qui avait trouvé du travail à l'embouchure de la Vistule. Perkun survécut et engendra Senta. Senta engendra Harras. Harras couvrit la chienne Thekla qui engendra Prinz. Et Prinz, offert pour son anniversaire au Führer et Chancelier du Reich, parut aux actualités.

Quand trois hommes, deux femmes, et une lignée de chiens survivent à une avant-guerre, un... >Voir plus
Que lire après Les Années de chienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a Walter Matern, fils d'Ernestine et du meunier Anton à qui les vers du sac de grain murmurent le monde. Il y a Eduard Amsel fils de Charlotte et Albrecht mort trop tôt pour connaître son fils et trop tard pour qu'il ne soit pas demi-juif. Walter grince des dents. Eddi est gros, piqué de tâches rousses, fabricant d'épouvantails. le premier protège le second. Ils mêlent l'hémoglobine et deviennent frère de sang. le couteau est jeté. Walter rentre dans la SA. Walter fait jaillir 32 perles nacrées de la bouche d'Eddi. Partout des épouvantails sortent de terre et mènent une guerre rigoureuse mais loyale à tous les petits oiseaux. Méfiance Eddi ton nom Amsel est un nom de merle.
Et puis après, quand il est trop tard, quand tout est fini : « Tous veulent repartir à zéro dans la vie : refaire des économies, écrire à nouveau des lettres, s'asseoir sur des chaises d'église, devant des pianos, figurer dans des fichiers et occuper des immeubles en achat-location. Tous veulent oublier les amas d'ossements et les fosses communes, les grands pavois et les livrets du Parti, les dettes et la Dette ».
Denier volet de la trilogie de Dantzig, précédé par le tambour et le chat et la souris, parfois obscur, parfois lumineux, inaudible ou hurlant, des mots sont posés sur l'innommable.
Commenter  J’apprécie          40
Assez difficile à lire, ce le livre nous propose de regarder l'histoire à hauteur de chien, entre les jambes des nazis et tout près d'Hitler (Günter Grass aime bien ce type d'approche décalée, c'est sa grande originalité)
Ce livre illustre sans concession les responsabilités du peuple allemand, au travers d'une famille lambda. le style (la traduction) est parfois peu lourd, mais plein d'humour, il faut quand même s'accrocher pour terminer.
Les personnages sont attachants et y retrouve toute la finesse de l'auteur pour les portraits.
Commenter  J’apprécie          40
Dans la lignée de livres fous comme Ulysse, comme L'Infinie Comédie... Des livres avec une langue folle, des obsessions en spirales, des livres qu'on essaie de comprendre sans jamais vraiment y arriver. Des livres-épreuves.
Ces Années de chien en est un. Günter Grass est un faux fou qui écrit. L'humanité en a besoin. Lui ou tout autre faux fou de cet acabit.
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman ne diffère en rien du Tambour, chef-d'oeuvre de l'auteur, on dirait presque une suite ; même style inimitable, même humour et même précision dans le verbe. Il y a des passages qu'on savourer encore mieux dans ce livre, exception faite du dernier chapitre où l'on s'ennuie un peu peu avec les "épouvantails."
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le souvenir aime le cache-cache des enfants. Il se planque. Il a un penchant pour les belles paroles et il enjolive, souvent sans nécessité. Il contredit la mémoire, qui fait la vétilleuse et se chamaille pour avoir raison.
Quand on le presse de questions, le souvenir ressemble à un oignon qui voudrait être pelé afin que soit dégagé ce qui, lettre après lettre, est là, lisible: rarement univoque, souvent dans une écriture à lire dans le miroir ou crypté d’une quelconque manière.
Sous le première peau, qui produit encore un crissement sec, se trouve la suivante, laquelle, à peine détachée, en libère une autre, humide, sous laquelle attendent et chuchotent la quatrième, la cinquième. Et chacune de celles qui viennent sur des mots trop longtemps évités, des signes tarabiscotés aussi, comme si quelque faiseur de mystères avait voulu depuis sa jeunesse, à l’époque où l’oignon ne faisait encore que germer, s’envelopper d’un chiffre.
Commenter  J’apprécie          10
« Pourquoi M. Gauleiter a-t-il offert en présent le petit chien Prinz à notre Führer ?
- Parce que c'était l'anniversaire du Führer et qu'il avait toujours souhaité avoir un petit chien de notre ville.
- Et pourquoi le petit chien Prinz se trouve-t-il si bien à Obersalzberg qu'il ne regrette plus du tout sa maman chienne ?
- Parce que le Führer aime les chiens et est bon pour les chiens.
Commenter  J’apprécie          30
Croyant jusqu’à la fin. Pas vraiment fanatique, mais le regard immuablement fixé par réflexe, sur le drapeau dont on disait qu’il était «plus que la mort», je restais au garde-à-vous et j’étais exercé à marcher au pas. Aucun doute ne venait blesser cette foi, rien de subversif, comme par exemple la distribution de tracts, ne peut me décharger. Aucune blague sur Goering ne me rendait suspect. Je voyais bien plutôt la patrie menacée, encerclée d’ennemis.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne peux pas me rappeler que le professeur nous ait donné un enseignement sérieux. Quelques sujets de réactions me reviennent : "Préparatifs de noce chez les Zoulou." Ou bien : "Le destin d'une boîte à conserves." Ou bien "Quand j'étais bonbon de sucre d'ore et devenais de plus en plus petit dans la bouche d'une petite fille." Ce qui importait au professeur, c'était d'alimenter notre imagination ; et comme parmi quarante élèves il en est deux en général qui possèdent de l'imagination, trente-huit élèves pouvaient somnoler tandis que deux élèves de troisième - un autre et moi - déroulions le destin d'une boîte à conserves, prêtions aux Zoulous des coutumes nuptiales étonnantes et suivions à la piste un bonbon de sucre d'orge en train de diminuer dans la bouche d'une fille.
Commenter  J’apprécie          00
Comme si les idées écloses dans la fièvre pouvaient à température normale garder leur valeur d'idées.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Günter Grass (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Günter Grass
En 1979, une romancière a été nommée présidente du jury. Une première dans l'histoire du Festival de Cannes qui convie les littéraires à siéger dans ce comité exclusivement composé d'hommes et de femmes de cinéma. Françoise Sagan ouvre le bal des délibérations. Pourquoi inviter des romanciers à présider ? Une cérémonie particulièrement symbolique qui a sacré deux films arrivés ex aequo avec "Apocalypse Now" et "Le Tambour" adapté du roman de Günter Grass, grâce à Françoise Sagan. Laurent Delmas et Christine Masson nous révèlent quelques anecdotes peu reluisantes de cette 32ème édition du Festival, théâtre d'une polémique entre la romancière et l'institution du cinéma. 
Georges Simenon, le père des "Maigret", Henry Miller, l'auteur américain le plus impertinents et insolents qui soit… Qui sont ces membres du jury qui ont marqué le Festival de Cannes ? 
François Busnel et ses invités remontent le temps, quand les écrivains et grands noms de la littérature se sont retrouvés au Festival de Cannes.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
+ Lire la suite
autres livres classés : hitlerVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (176) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz: l'Allemagne et la Littérature

Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

Hoffmann
Gordon
Grimm
Marx

10 questions
415 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

{* *}