Un jour de septembre

11 septembre 2001 : Brandon a été exclu du collège et doit passer la journée avec son père, cuisinier au Windows on the World, le restaurant des 106° et 107° étage de la tour nord du Word Trade Center. Échappant à la vigilance de ce dernier, le garçon de 12 ans prend l'ascenseur pour aller acheter un gant au magasin Disney lorsque l'impensable a lieu : un avion se crashe sur la tour. Arrivant à s'échapper de la cage bloquée avec les autres occupants, il tente le tout pour le tout pour rejoindre son père mais n'y parvient pas. Pris en charge par Richard, un homme croisé tôt le matin, ils vont entamer la longue descente des 100 étages par les escaliers et apprendre peu à peu la terrible vérité...
11 septembre 2019 : en Afghanistan, Reshmina, 11 ans, vit dans un petit village pauvre à la frontière avec le Pakistan. Son frère jumeau Pasoon est de plus en plus tenté de rejoindre les Talibans, influencé par 2 garçons plus âgés que lui, au grand dam de sa soeur. Lorsque l'armée afghane, accompagnée d'Américains débarque au village pour fouiller les maisons, la situation dégénère. Les talibans organisent alors une embuscade. Taz, un soldat, est blessé et Reshmina, tiraillée entre son désir de vengeance suite à la mort de sa grande soeur lors d'un raid américain et son envie de d'aider cet homme, décide malgré tout de le ramener chez elle pour le soigner, mettant ainsi en danger toute sa famille. Pasoon, hors de lui, va alors prévenir les Talibans tandis que leur père va chercher de l'aide...
On suit en alternance l'histoire de Brandon et celle de Reshmina. le parallèle de leur destin est vraiment émouvant : tous deux se blessent à la main, ils sont ensevelis suite à une explosion.... Tous deux se posent aussi des questions sur le pourquoi de ces attaques, eux qui sont innocents. On vit vraiment l'atmosphère angoissante qui entoure ces 2 héros : on ne sait jamais s'ils vont parvenir à s'en sortir tant l'enchainement des événements est prenant.
Les réflexions de Reshmina et Taz interrogent le lecteur sur la nécessité de cette guerre qui dure depuis 20 ans, sur sa légitimité mais aussi sur le rôle des américains qui ont financé les Talibans pendant la guerre contre les Soviétiques. J'ai trouvé très intéressant que l'intervention américaine en Afghanistan ne soit pas présentée d'une façon manichéenne tout comme le fait que Reshmina ne rêve que d'une vie tranquille loin des Talibans et des Américains.
L'incipit écrit par l'auteur explique qu'il a voulu faire connaitre aux jeunes d'aujourd'hui (qui n'étaient pas nés à l'époque) les événements du 11 septembre qui ont changé le monde et les conséquences de ces attentats sur le monde actuel. La partie documentaire en fin d'ouvrage permet de recontextualisé le récit et d'apporter des connaissances historiques nécessaires pour le lectorat actuel.
C'est vraiment une lecture intéressante pour les jeunes d'aujourd'hui et un coup de coeur pour moi !

Alan GRATZ. Un jour de septembre ( et tous les jours d'après).

Je remercie babelio de m'avoir fait parvenir ce roman pour la jeunesse lors d'une opération masse critique j'ai fait une belle découverte.

Deux enfants, deux destins, deux continents, deux évènements séparés par à peine vingt ans.

Léo Chavez réside à New York. Suite au décès de son épouse, il élève seul son petit garçon, Brandon, 12 ans. le 11 septembre 2001, vers 8h 15, ils pénètrent ensemble dans le World Trade Center, Léo est chef de cuisine au restaurant «  Windows on the World », situé aux cent sixième et cent septième étages de la tour nord . Subrepticement, Brandon quitte son père afin d'effectuer un achat dans la galerie marchande au sous-sol de cette tour. Et à 8h 46, un avion s'encastre dans cette tour nord. L'enfant est pris au piège. Avec lui, nous allons tenter de fuir, c'est la course vers les issues…. Brandon, parviendra-t-il à rejoindre le sol ferme? Fera-t-il partie des victimes de ces attentats du 11 septembre 2001. En effet, un second avion s'attaquera à la tour sud à 9h 03. Quel avenir pour cet enfant qui a vécu , parmi de nombreuses personnes la sortie mouvementée, hypothétique de cet enfer, descendant, remontant, au milieu des gravats, des blessés, des morts. Comment effacer de tels images ?

Reshmina, une petite fille afghane, en septembre 2019, joue à la guerre avec son frère jumeau Pasoon. Cette jeune fille doit faire de nombreuses corvées,en raison de sa condition féminine, le ménage, la cuisine, ramasser du bois et les après midi, elle parcourt 2 kms pour fréquenter l'école. Elle aime l'école, elle désire devenir professeur mais les moissons approchent et elle sera privée de savoir. Il lui faudra aider sa famille. Elle réside près d'Asadabad, à la frontière avec le Pakistan, une région montagneuse, difficile d'accès. Et son frère est dispensé des corvées, c'est le rôle des fillettes, des futures femmes. Et le 11 septembre 2019, ce village est attaqué par les talibans et les américains répliquent. C'est la guerre. Reshmina, jeune fille au grand coeur, sauve un soldat américain blessé. Son frère sympathise avec les talibans, il veut dénoncer l'action de sa soeur.. La jeune fille tente de dissuader son frère. Il est endoctriné par ses amis, Darwesh et Amaan. le village subira-t-il la colère des talibans ? La population doit fuir, se cacher….

Un roman pour la jeunesse qui offre deux destins croisés de victimes collatérales des attentas de septembre 2001 et de la guerre fratricide qui se déroule en Afghanistan depuis des décennies ; le fil rouge de ce récit, Brandon. Alan GRATZ signe ici un récit très abordable pour les enfants dès 12 ans. Il leur explique les deux drames, leurs origines, leurs conséquences.

J'ai beaucoup apprécié la présence du plan du World Trade Center et la carte de l'Afghanistan, en fin du livre. Ces deux documents sont très utiles pour se situer dans l'espace, dans le monde. Importance des notes données par l'auteur qui résument et expliquent les évènements tragiques survenus le 11 septembre 2001. Un historique sur l'origine de ce grand centre urbain, les conséquences qui émanent de ces attentats et l'implication des troupes américaines dans le conflit qui se déroule, presque en continu en Afghanistan. ? Une belle leçon d'histoire. Merci à cet auteur. N'oublions pas de remercier également la traductrice. ( 06/12/2021)

Lien : https://lucette.dutour@orang..

Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5




Excellente surprise ! J'adresse d'emblée mes remerciement aux Editions Milan, à Babelio et sa Masse critique pour le gain de ce livre qui, bien qu'il soit destiné à un public 10-14 ans, m'a fortement interpelé.

Dans Un jour de septembre, on suit deux trajectoires en totale opposition ou presque : celle de Brandon, 12 ans, vivant les événements du 11 septembre 2001 à l'intérieur de la tour Nord du World Trade Center, et celle de Reshmina, 11 ans, jeune Afghane évoluant vingt ans plus tard dans un village afghan à proximité d'une zone talibane. Alan Gratz varie d'un chapitre à l'autre, donnant la voix tour à tour à ces ceux enfants face à leur drame.

Pour Brandon, collé par son école ce jour-là, cette journée s'annonce assez sympathique car il accompagne son père à son travail : le restaurant au sommet de la tour Nord. 
La suite, on la connaît par les nombreuses images, vidéos, interviews ou films qui ont fleuri par la suite. Dans le chaos du 11 septembre 2001, nous allons suivre Brandon qui n'apprend pas tout de suite qu'un avion s'est crashé à quelques étages de lui. Si Alan Gratz a inventé ce personnage, il n'en demeure pas moins qu'il s'est inspiré de certains récits pour nous permettre de progresser à ses côtés dans la quête de sa survie.

En 2020, Reshmina vit dans un petit village à flanc de montagne, dans une zone encore perturbée par la guerre liant l'armé américaine à l'armée nationale afghane contre les Talibans. Cette ambiance-là demeure, pour un bon nombre d'occidentaux, inconnue ou alors entrevue avec son faible aspect médiatique. 
Alors qu'une inspection a lieu dans le village, les Talibans tendent une embuscade à la patrouille sur place. Ne reste qu'un soldat, américain, blessé. Reshmina se voit dans l'obligation morale de lui venir en aide, l'emportant dans une succession de rebondissements.




Un jour de septembre, ici et là

Tout se déroule un 11 septembre, à vingt ans près. Mais rapidement, on sent les différences fondamentales entre la vie des deux enfants. On peut sauver la face en se disant que c'est cliché, pourtant, les faits demeurent ainsi.
Nous avons Brandon, qui étudie dans une école standard, avec des querelles entre élèves, des figurines de comics, et qui se balade en métro avec son père pour se rendre au travail de ce dernier situé dans une ville gigantesque, au sommet d'une tour de plus de cent étages, avec ses milliers de tonnes de béton et d'acier. L'électricité, l'eau courante, les escalators, les costards, les ascenseurs, les ordinateurs et des avions de ligne. Tout ceci lui paraît comme allant de soi (hormis les avions comme armes), et à nous aussi. C'est le train-train quotidien et nous n'y prenons même plus garde. Jusqu'au moment du premier crash...
Cette date reste toutefois gravée en nous, et les conséquences de ces actes barbares s'en feront ressentir durant encore bien des années.

Reshmina n'a jamais connu autre chose que la guerre car elle est née après 2001. A ses yeux, les Talibans sont des monstres tyranniques et les Américains des assassins. D'ailleurs, sa grande soeur est décédée le jour de son mariage par un tir de drone, pas étonnant que son frère jumeau Pasoon en garde une certaine rancoeur. Reshmina est partiellement scolarisée, elle adore l'anglais, elle apprend avec des manuels datant de l'invasion soviétique et désire enseigner. Elle habite une maison taillée dans la montagne dotée de 3 pièces pour 7 personnes. Aucun meuble, pas d'électricité, de la terre, de la poussière et des lampes à huile. Non loin d'elle, les Talibans se font menaçants et elle se voit déjà porter la burqa, être mariée de force et cloîtrer dans une cuisine avec une ribambelle d'enfants pouvant servir de chair à canon. Ce qui va transformer son quotidien, c'est la visite surprise de soldats, l'attaque des Talibans, la découverte de Taz, le soldat blessé et la radicalisation de son jumeau.

Autant Brandon que Reshmina vivent quelque chose qu'aucun enfant ne devrait subir, et qui va les transformer à jamais.




L'Histoire d'un regard neutre

Alan Gratz a su nous épargner une énième thèse pro-américaine, pro-armée, pro-religieuse ou géo-stratégique. Ce qui rend Un jour de septembre si précieux, c'est que son auteur est parvenu à prendre de la hauteur pour dresser un portrait neutre adapté à un jeune public. Son désir était de montrer aux nouvelles générations ce qu'un gosse avait pu vivre le jour des attentats du WTC, et ce qui en avait découlé pour une région perdue en Afghanistan. Petite parenthèse : au moment de l'écriture de ce roman, l'armée américaine n'avait pas encore retiré ses troupes.

Gratz tire un point commun entre ses deux protagonistes : personne au World Trade Center ne comprend qui et pourquoi on les attaque de la sorte, et personne en 2020 en Afghanistan ne sait pourquoi l'armée américaine y est encore. La richesse de ce livre réside dans les dialogues proposés entre Reshmina et Taz. C'est touchant et douloureux, violent, parfois inaudible. La jeune fille ose des questions qui percutent le soldat comme une balle, et qui poussent à la réflexion en variant les points de vue. A titre d'exemple, pensez que Reshmina n'a aucune idée de ce qu'il s'est déroulé le 11 septembre 2001, et que Taz ne parvient pas à justifier sa présence près de dix ans après la mort de Ben Laden... dans un pays voisin, qui plus est. 

Alors évidemment, je ne dresse ici qu'une ébauche de raisons qui devrait vous inviter à découvrir ce récit percutant. Il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'Un jour de septembre tombe dans mes coups de coeur.
Lien : https://bmds.ch/2021/12/08/u..

L'histoire s'articule autour d'un double récit. 2 jeunes narrateurs qui vivent à l'épreuve de leur société. Brandon a 12 ans en 2001, il va vivre le cauchemar des attentats du 11 septembre à New York. Il se trouve dans un des ascenseurs du World Trade Center quand l'inimaginable se produit. A la recherche de son père qu'il avait quitté un instant pour aller acheter un cadeau, il se démène pour retrouver celui qu'il croit mort. C'est à ce moment-là qu'un autre avion percute la 2ème tour et que le monde bascule…….. A l'autre bout de la planète, presque 20 ans plus tard, vit Reshmina 11 ans en Afghanistan. Elle subit la dure vie des afghans, dans un pays en guerre depuis si longtemps, les Talibans sont partout. Elle recueille un soldat américain blessé et veut essayer d'empêcher son frère jumeau de les dénoncer, au risque de faire tuer toute sa famille.
Les 2 enfants vivent et dépeignent la même terreur, dans 2 pays si diamétralement différents, leurs destins croisés font face aux drames de notre histoire contemporaine.
C'est une lecture intéressante pour les jeunes d'aujourd'hui, qui étaient à peine nés en 2001, quand ces 102 minutes de terreur ont changé la face du monde. Cette guerre a-t-elle vraiment encore du sens ?
Il y a une partie documentaire à la fin du livre, qui permet de contextualiser les événements, même si toute personne adulte se souvient de ce qu'il faisait le 11 septembre 2001 !
Merci aux Editions Milan de m'avoir offert ce livre lors d'une masse critique, j'ai vraiment apprécié la lecture.

J'ai bien aimé ce livre car on peut en apprendre plus sur des évènements historiques et que l'histoire est vraiment bien racontée. Je l'ai trouvé facile à lire.
Lizenn

C'est un super livre !!! L'histoire est vraiment intéressante et captivante. Il y a beaucoup de suspense et de rebondissements auxquels on ne s'attend pas. Ces événements tragiques ont bien été retranscrits dans le livre : l'histoire n'a pas été transformée. Je n'ai rien à redire et je le conseille à tout le monde !!
Pauline

C'est un livre mémorable. Il explique 2 points de vue différents. D'un côté, Brandon, aux Etats-Unis, se trouve avec son père au 106e étage du World Trade Center le jour de l'attentat du 11 septembre 2001. D'un autre côté, Reshmina, Afghane, rencontre un soldat américain blessé lors d'une attaque des Talibans. Les 2 récits sont émouvants et palpitants. L'auteur donne au lecteur de nombreux détails, ce qui nous plonge directement au coeur des événements. On arrive facilement à s'imaginer l'histoire. Ce livre est fort et nécessaire : il raconte des faits historiques réels. À la lecture du livre, on prend pleinement conscience de la gravité des événements historiques : l'attentat du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et l'arrivée au pouvoir des Talibans en Afghanistan. J'ai beaucoup apprécié la partie historique que l'on retrouve à la fin du roman : il résume les événements tragiques survenus le 11 septembre.
Paul

Un jour de septembre est un roman de Alan Gratz. Il a aussi écrit un livre « Réfugiés » qui est un best-sellers ayant reçu de nombreux prix.
J'ai adoré ce livre car il se base sur des faits réels. Il y a aussi une similarité avec « Manhattan-Kaboul », la chanson de Renaud qui raconte la vie d'un jeune américain et d'une jeune afghane.
Je conseillerai ce livre car il permet d'en connaître un peu plus sur l'histoire des États-Unis et de s'apercevoir que certaines personnes sont capables de faire d'horribles choses pour parvenir à leurs fins.
Sacha C

J'ai bien aimé ce livre car il est inspiré d'une histoire vraie. L'histoire est bouleversante, triste mais intéressante. le livre nous parle de deux personnages, Brandon et Reshmina qui ne se connaissent pas mais qui sont liés par le même destin...
Théo

Le livre m'a beaucoup intéressé et il est vraiment pertinent car il parle d'une histoire vraie. Ce qui m'a plu, c'est surtout que l'on peut voir un schéma et une carte pour savoir où l'avion a frappé et à quel endroit. Voilà je recommande fortement ce livre !
Théophile

Ce roman m'a beaucoup plu. Il est très bien écrit et j'aime bien le fait d'avoir deux points de vue différents.
Leandro

Ce livre est très intéressant car il raconte deux tragiques évènements qui se sont passés dans la vraie vie. Je vous le conseille.
Alexis