J,ai beaucoup aimé ce livre, la façon dont le sujet est traité , étant moi-même fille de commerçant. C,est drôle et émouvant ( comme une lectrice a déjà dit) . La différence entre la façon de penser des hommes et des femmes de cette période est très bien expliquée et me semble vraie. le début de l'émancipation de la femme vue par les hommes est tellement vraie, J'ai entendu les mêmes arguments venant de mon père . En résumé je recommande ce livre surtout à ceux qui ont connu cette période au Québec.
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Une belle chronique familiale à travers notre histoire québécoise des années 30 à 70. Drôle par moments... dramatique par bouts.
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Une grande surface grise, éclairée par la lune. On aurait dit que la mer était en acier, comme notre bateau. Une grande plaque d’acier, à l’infini. Nous étions là, trois ou quatre matelots, et nous regardions ce spectacle tellement étrange que nous étions muets. Tout ce que nous pouvions faire, d’habitude, c’était d’avoir peur. Mais cette nuit-là, nous avions oublié d’avoir peur tellement c’était beau.
L’officier qui remplit les paperasses, au bureau de recrutement, décrète que Louis comprend bien l’anglais et qu’en conséquence il ira dans la marine. Si on lui avait demandé s’il savait nager, Louis aurait compris, mais l’anglais? Ceux qui parlent cette langue flottent-ils mieux que les autres?
On ouvre un livre et on se sent tout excité, même si on ne sait jamais très bien où on va. Mais on sait qu’on va quelque part, voilà tout ce qui importe, et on y va avec un ami.
C’est pas un mauvais garçon, c’est pas ça que je veux dire, mais Léo, c’est Léo : c’est quand même pas lui qui a inventé les boutons à quatre trous !
Et Léo, qui ne perd pas un mot de cette conversation, se demande encore, cinquante-cinq ans plus tard, pourquoi sa mère portait en si haute estime l’obscur inventeur du bouton à quatre trous.
Nous avons ensuite changé de sujet, mais j’ai toujours ressenti un certain malaise en repensant à cet épisode du feu de camp. Ce genre de malaise qu’on éprouve lorsque, pour se conformer au groupe, pour avoir l’air intelligent ou pour se simplifier la vie, on se contente de faire semblant d’avoir compris.
Rencontre avec François Gravel - La magie de Super Hakim