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EAN : 9782748353471
236 pages
Mon Petit Editeur (06/02/2010)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Quand votre usine ferme ses portes du jour au lendemain, sans raison apparente, et que votre frère reprend contact avec vous après deux ans de silence pour vous annoncer que sa femme et sa fille viennent dêtre kidnappées, vous pouvez vous dire que les choses ne tournent plus vraiment rond. Mais quand vous découvrez un lien entre ces deux événements a priori totalement étran-gers, vous comprenez quil ne sagit là ni du hasard ni même de la malchance. Vous pouvez crois... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Alléchée par les premières pages accessibles en ligne, j'avais noté depuis quelques temps ce thriller sur ma liste des lectures-découvertes à venir. C'est donc avec un joie et un plaisir non dissimulés que j'ai accepté la proposition de l'auteur, Stéphane Gravier (relisez son nom histoire de bien l'imprimer dans votre mémoire pour commander son livre lors de votre prochain passage en librairie!) de recevoir un exemplaire de son roman.

J'avais hâte de découvrir si le style "rock" de son écriture se maintenait au fil du roman, et si l'histoire développée serait à la hauteur de la plume virvoltante de Stéphane Gravier. A la lecture, et ce n'est pas toujours le cas pour les thrillers, on sent que l'auteur a rempli les pages avec un plaisir de l'écriture assumé et un amour des mots qui jaillit de chaque feuille tournée!

Les premiers chapitres amorcent l'intrigue, en prenant les protagonistes de l'histoire à un moment clé de leur vie, alors que tout a déjà presque commencé... Et c'est bien ce qui se passe à la lecture, on court pour rattraper ce train, on saute dedans et on sent que tout accélère en quittant la gare, puis on se laisse entraîner dans un tourbillon de mots et de rebondissements en se délectant du vent frais de la nouveauté sur notre visage de lecteur parfois blasé...

Victor, le narrateur jemenfoutiste, apprend avec ses collègues qu'il n'a plus de travail suite à la fermeture surprise de son usine. Nathan, son frère avec qui il a coupé les ponts suite à un accident de la vie, découvre avec horreur le kidnapping de sa famille. Valéria, que l'on découvre mieux plus tard dans le livre, confie son fils à sa mère pour tenter sa chance d'améliorer son avenir, mais à quel prix? Ces trois personnages vont se retrouver liés à une affaire politique dont on découvre au fur et à mesure l'ampleur et la noirceur. Cette toile de fond, et les "méchants" qui y évoluent, auraient presque pû être un tout petit peu plus développés, mais en même temps, ce choix d'écriture, en ne plaçant pas l'intrigue politique au premier plan de la narration, est judicieux pour toucher un lectorat plus large et éviter le piège de l'indigestion de détails. J'ai tout particulièrement apprécié la retranscription des sentiments des personnages, la révolte de Victor, l'inquiétude paralysante de Nathan, la soumission forcée de Valéria et sa capacité à "sortir d'elle" dans les moments trop durs... Tout est finement perçu et retransmis au lecteur. Les descriptions, servies par un choix des mots tour à tour surprenant, choquant ou drôle, permettent de plonger totalement dans le récit et de ressentir une grande sympathie pour nos héros malmenés.

La fin est rapide, presque un peu trop, même si elle n'est pas dénuée de révélations surprenantes. Mais ça tombe bien, à ce que j'ai compris, on retrouvera Victor dans une suite à paraître. Alors, vite vite, Messieurs Dames les éditeurs, faites en sorte que l'injuste "anonymat" de cet auteur soit enfin dissipé, qu'il puisse se faire une place bien méritée dans la cour des grands ! Et toi, lecteur de ce blog, si tu aimes les histoires bien ficelées et notre belle langue française, file acheter ce thriller et offre-le autour de toi à Noël !

Encore merci à Stéphane Gravier pour cette belle découverte, pour les frissons, les sourires et les rires provoqués par la lecture de Bloody Valéria. Au plaisir d'en découvrir plus sur votre univers ...
Lien : http://louvrage.canalblog.co..
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Tout d'abord parlons du thème de ce livre classé comme thriller politique. Certes, il est question de politique mais il est question de tellement plus ici, que c'est un peu injuste de le catégoriser ainsi. Surtout qu'on entraperçoit juste un des côtés de la politique. Les autres thèmes abordés sont le chantage, l'amour fraternel et filial et le syndicalisme, entre autres !

La construction du livre est très originale : on suit, tour à tour, les différents personnages qui sont tous au départ indépendants. Et c'est là que la plume de l'auteur fait la différence car il utilise un style différent pour chaque personnage, il va même jusqu'à varier la méthode d'écriture passant d'une narration à la première puis à la troisième personne. On ne peut donc pas parler du style sans parler des personnages. Personnages d'ailleurs très attachants, plus d'ailleurs pour leurs faiblesses que pour leurs forces...

Commençons par Victor, celui dont le style est le plus marquant puisqu'il raconte "ses chapitres" à la première personne. le lecteur a donc plutôt tendance à s'identifier à lui, surtout que Victor est un original. Il agit parfois surtout sans réfléchir. On peut dire qu'il se laisse porter par la vie. le style dont l'auteur use pour Victor est un style casi "enragé" parfois "ravagé", plein d'images très personnelles. le lecteur ne peut qu'adorer, une fois la surprise première passée.

Pour les autres personnages, l'auteur utilise la troisième personne pour raconter "leurs chapitres".
On rencontre donc Nathan, le docteur cartésien qui pèse toutes ses actions et leurs conséquences. Il va devoir prendre des risques pour sauver ceux qu'il aime. Même si cela lui rappellera encore une fois qu'il n'est pas tout puissant et qu'une aide extérieure peut être salvatrice.

Valeria est telle un rayon de soleil. C'est la princesse de ce livre et comme toute princesse qui se doit, elle est en détresse. Cependant, c'est aussi une princesse moderne, libérée, qui n'a pas besoin d'attendre son prince charmant pour agir. D'ailleurs, elle pourrait même aller sauver le prince, s'il tarde trop !

Entre ces trois personnages gravitent d'autres personnages secondaires dont les méchants, bien sûr, qui joueront avec leurs vies, leurs sentiments, leurs espoirs.

L'histoire est la grosse surprise de ce livre alors je ne vais pas vous la dévoiler. Par contre, vous pouvez découvrir sur Deezer la bande son de ce livre qui vogue entre les groupes de rock Franz Ferdinand ou Eiffel, mais aussi vers quelques classiques tels Boney M ou AC/DC

Tous ces atouts font que ce livre se lit très vite et très facilement, d'autant qu'il est plutôt court. Je pense d'ailleurs lire très vite d'autres thrillers de l'auteur dont je viens d'acheter les versions numériques : le secret de l'eau et le maître des fils.
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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Livre ouvert, prêt à m'introduire dans le texte et immédiatement cette impression d'arriver, comme un cheveu sur la soupe, au milieu d'une histoire débutée bien avant mon arrivée. Il me faudra une dizaine de pages pour me confondre à l'histoire, devenir l'un des personnages, un acteur silencieux et attentif.

La langue de Stéphane Gravier est aussi descriptive que ses mots, elle change de rythme par sa ponctuation, d'environnement social par le choix de son vocabulaire et de sa syntaxe. Elle devient rocailleuse chez les travailleurs et les milieux interlopes. Elle se fait douce et dangereuse parmi les puissants des affaires et de la politique.

Une usine est déménagée dans la nuit avec l'aide active des forces de police ; Marcel, Victor et les plus courageux iront s'expliquer chez le PDG. La très belle Valéria laisse derrière elle son pays et son fils ; prisonnière de ses rêves d'une vie meilleure, elle doit alors jouer de ses charmes pour compromettre des personnalités. Les affaires d'argent et de pouvoir se confondent dans un thriller dynamique où les paumés combattent pour leur vie.

Comme le dit Charles Dantzig dans son Pourquoi Lire ?, “J'ai éprouvé cette grande loi de la lecture, que le livre ne se donne pas si on le parcourt. Il faut s'abandonner complètement à lui, esprit comme corps, esprit plongeant dans les pages comme la tête.”

Et bien c'est complètement, esprit comme corps, que nous suivons les aventures de Victor et de Nathan, son frère, de Valéria la trop belle et des politiques affairistes et leur homme de main, Tony l'affranchi.

Amoureux des personnages, de leur faiblesse et de leur courage, nous aimerions les retrouver mais entré par effraction dans leurs vies, nous en sortons par discrétion.

Edité à compte d'auteur chez Mon petit éditeur, Stéphane Gravier mérite largement les têtes de gondole et votre soutien. Une langue subtile, un scénario travaillé et surtout un rythme maitrisé démontre du travail et bien du talent. Qu'il est dur aux talents de se frayer un chemin parmi la jungle des créatures fabriquées par les médias.

A conseiller vivement pour tous à partir de 16 ans.

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Premier roman de Stéphane Gravier, Bloody Valéria, met en scène des personnages victimes collatérales d'une sombre machination politique. Ouvrier dans une usine qu'il trouve un beau matin fermée tandis que des camions embarquent le matériel pour la délocaliser dans un pays d'Europe de l'Est, Victor apprend au même moment que la femme et la fille de son frère Nathan avec lequel il a coupé tout contact depuis plusieurs années ont été enlevées.
Renouant avec son frère, Victor se trouve entraîné dans une affaire qui le dépasse, qui semble liée à ses propres déboires professionnels, et qui implique les plus hauts niveaux de la classe politique française.

On passera très vite sur le titre, sans doute malheureux, qui, à trop vouloir jouer sur la formule percutante, poussera le lecteur à imaginer qu'il a affaire à un énième thriller à la française mettant en scène des vampires américains, pour s'intéresser à la forme et au fond de ce roman qui porte en lui certains défauts inhérents à une première oeuvre, certes, mais aussi son lot de bonnes surprises et de promesses.

Pour la forme, donc, Stéphane Gravier a décidé de jouer essentiellement sur un rythme effréné fait d'aller-retour d'un personnage à l'autre jusqu'à ce que leurs trajectoires finissent par se croiser. Il s'agit d'une structure classique du thriller qui s'avère en tout cas ici plutôt bien maîtrisée, l'auteur prenant au départ son temps pour bien camper ses personnages et faisant l'effort de varier son écriture selon le personnage qui est mis en avant dans chaque chapitre. On regrettera peut-être, lorsque Victor est mis en scène dans des chapitres à la première personne dans lesquels l'auteur met de toute évidence beaucoup de lui-même, que l'écriture paraisse parfois un peu forcée.
Le fond est là encore un classique : complot politique et personnages innocents jetés là dedans comme des chiens dans un jeu de quilles et qui vont, pour survivre, faire trembler quelques puissants. Stéphane Gravier, cependant, place tout cela dans le contexte social et politique actuel, propre à développer ce genre d'intrigue, avec le souci d'un certain engagement. Il est clair que l'auteur ne cherche pas seulement à divertir le lecteur mais aussi, en arrière-plan, à parler un peu de la société dans laquelle nous vivons et aux déviances souvent liées de l'économie de marché et de la classe politique.
Pour autant, la brièveté du roman (moins de 250 pages) et la recherche d'un rythme soutenu pour l'intrigue placent cet aspect en second plan et empêchent Gravier de donner une véritable chair à des méchants dont on aurait aimé connaître mieux les motivations mais aussi l'organisation de leur plan qui apparaît parfois flou tant l'auteur veut faire avancer de plus en plus vite son histoire. C'est là, à mon sens, une des faiblesses de ce roman qui monte en tension pendant plus de 200 pages, se focalisant sur ses héros mais laissant beaucoup de zones d'ombre en ce qui concerne les actions des méchants, et tend à laisser le lecteur sur sa faim au moment de la conclusion.

Il n'en demeure pas moins que Bloody Valéria est un roman efficace et bien mené. On ne peut que souhaiter que Stéphane Gravier continue à écrire et que ce premier roman soit une étape qui lui permettra peu à peu de se libérer du carcan des règles de base du thriller efficace et d'exprimer plus l'originalité qu'il nous fait régulièrement entrevoir dans ce livre.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Voici donc un thriller petit par la taille (233 pages) mais grand par le talent. Comme quoi, il n'est pas utile d'écrire des pavés pour intéresser et passionner le lecteur. D'une écriture agréable, alternant la première personne quand c'est à Victor de raconter, et la troisième personne quand ce sont les autres, Stéphane Gravier nous plonge dans une sombre histoire de chantage politique, avec un rythme dilettante au début pour finir par un sprint effréné.
J'ai particulièrement apprécié les chapitres où Victor nous raconte sa vie, sa philosophie du « Rien à foutre », alors que ses actes contredisent ses pensées. Inconscient du danger, nonchalant, plein d'humour, toujours prêt à rendre service aux gens qui ont de la valeur à ses yeux, il nous est immédiatement sympathique, et on est pressé de retrouver le chapitre suivant pour suivre ses pérégrinations. En cela, Stéphane Gravier sait construire des personnages à la psychologie simple certes mais attachante.
Et puis, il a la bande son, fournie d'ailleurs en introduction du livre par un lien Internet vers Deezer. Il s'agit essentiellement de rock, de AC/DC à Franz Ferdinand, c'est-à-dire très proche de ce que j'écoute. D'ailleurs, il faut que j'écoute Tuxedommon que je ne connais pas. Cela permet de rythmer la lecture grace à ces évocations qui réveillent tant de bons souvenirs.
Ce roman sera donc pour moi une bonne découverte pour un roman très distrayant, avec un personnage attachant et un style fait de comparaisons et digressions humoristiques et décalées. Un bon moment de lecture drôle et attachante.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
“J’étais donc là, dans la demi-obscurité de mon studio, plongé dans mon club, une tasse de café à la main, à attendre que le jour se lève. Je faisais tourner les évènements en espérant qu’ils trouvent un sens et je dois bien avouer que je n’étais pas certain de tout comprendre, perdu dans ce tourbillon de machine à laver. J’étais juste un paumé de petite taille dans une histoire de géants aux dents longues, un p’it gars qui découvrait que le monde pouvait être un sale endroit.”
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“Votre fille et votre femme se portent à merveille pour l’instant, la suite dépendra cependant de vous. Les instructions ci-dessous devront être suivies à la lettre. Aucun écart ne sera toléré, chacun d’entre eux aura des conséquences irréversibles, morceaux par morceaux.”


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L’homme était massif, blindé de dédain. Il suintait une haine aussi austère que spontanée. Armoire nazie. Plus impressionnant que n’importe quelle brute croisée au détour d’un ring, il était pire encore en association avec les images qu’il inspirait à l’imagination de Nathan. Une calamité concrétisée, un chaos qui se transmettait en dérive de l’un vers l’autre, une apocalypse en sens unique.
Monumental, l’homme usait de son encombrement avec une autorité sèche que l’on comprenait agressive, de son attitude comme d’un concentré de violence. Ses muscles, son cou imposant semblaient frémir, animés indépendants sous la veste de cuir et son crâne rasé laissait paraître des veines aussi grosses que des doigts. Nathan respirait tout juste, étouffé d’idées désordonnées et masquait avec gaucherie les larmes naissantes et les supplications qui lui noyautaient le ventre. L’horizon était maintenant bouché, l’avenir englué du pire et Nathan nourrissait son bourreau sans le vouloir, alimentait sa propre panique et donnait toute liberté à la menace.
— Quand ce sera le moment, continua la Masse, vous n’aurez qu’à suivre les instructions que l’on vous donnera ! Est-ce bien compris ?
Nathan secoua simplement la tête, à peine, avec peine. Impossible de parler, incapable de contrôler les nœuds qui s’étaient formés autour de ses cordes vocales et qui bloquaient toute vibration. La crise cardiaque, la foudre, peu lui importait, mais pourvu que tout s’arrête aussi soudainement que cela venait de commencer, pourvu que le choc soit plus fort que ses faibles artères et que le sang s’écoule comme une libération. Foudroyé pour échapper à la torture, foudroyé d’un égoïsme d’instinct.
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Deux secondes ou trente minutes, elle est toujours là, rutilante au bord de sillon à attendre qu’on veuille bien la larguer comme un ballon. L’intro c’est l’annonciation, l’ouverture du paquet cadeau. Elle s’étoffe toujours, plus ou moins vite, se remplit d’instruments, de sons, de voix et de rythmes. L’intro c’est la genèse plus que le début, la naissance du processus de création, en direct et rien que pour vos oreilles. Le premier coup de pinceau devant vos yeux.
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D’aucuns auraient choisi le parfum ou les fringues hors de prix ; moi c’était la musique. Moins périssable, beaucoup plus abordable, elle se partageait à merveille ou s’appréciait en solitaire et passait les frontières mieux que tout. Un premier cadeau dont j’étais assez content.
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