Au nom de tous les miens

Il est de ces livres qui restent comme tatoués à vie dans une vie.
Le jour de mes 11 ans, mon oncle m'offre mon premier gros livre d'adulte. Il s'agit d'"au nom de tous les miens". A l'époque, j'étais insouciante, centrée sur ma vie de collégienne avec ses soucis futiles et sans importance. Je ne connaissais absolument rien, ni de la guerre, ni de la Shoah. J'étais vierge du malheur et de l'histoire.
Je l'ai dévoré ce livre. Et quand je l'ai refermé, j'ai pleuré. Pour la première fois, j'ai pleuré sur un livre. Je n'arrivais pas à croire que tout cela ait VRAIMENT existé. Je ne pouvais même le concevoir et l'imaginer. Après cela, ma vie a pris une dimension bien plus étendue et universelle. Je me suis intéressée au passé, de ma famille puis de mon pays, puis du monde.
A l'époque, mon contexte familial n'étais pas facile. Je lisais dans le lit de mes parents car c'était un lieu rassurant et le seul lieu disponible. En lisant, je relativisais mes malheurs, et je me souviens avoir pensé que comparé à Martin, rien n'avait d'importance et que cela m'a aidé à traverser les épreuves familiales.
Je ne pourrais donc pas vous parler ni du style, ni du livre, juste vous dire qu'il y eu pour moi un avant et un après "au nom de tous les miens". Et que je ne serais pas celle que je suis, sans ce livre.

Martin Grey a tout perdu, plusieurs fois, et il recommence, encore et toujours... il n'abandonne jamais, et cela est digne d'admiration.
Le récit de certains événements indicibles d'horreur pour un mari et père nous laissent abasourdis.

C'est un magnifique message de courage et de résilience pour ceux qui ont perdu tout espoir.

Pour ne jamais oublier!

Le récit d'une vie singulière avec en particulier la survie d'un enfant propulsé adulte par l'instinct de survie au coeur du ghetto de Varsovie. le lecteur est stupéfié par la capacité d'adaptation aux conditions extrêmes infligées au narrateur, parfois on peut même être perplexe (l'évasion deTréblinka..). Quoiqu'il en soit, ce témoignage bouleversant est un magnifique hymne à la vie envers et contre tout.

Ce roman, outre la dimension historique sur le nazisme, le ghetto, les camps,... dépeint la force de volonté de survie d'un homme. L'espoir au bout de chaque chemin et ce, malgré l'horreur, les drames, la peur et la faim. Sa capacité à se relever de tout et à se reconstruire malgré les obstacles dressés devant lui comme les murs du ghetto qu'il a franchis tant de fois au nom de la survie des siens. Il lui aura fallut beaucoup de courage, tant de force et de mental et ce tout au long de sa vie même après la guerre lorsque le sort s'est encore acharné sur lui...
Incroyable roman, très prenant et émouvant, on à du mal à le lâcher.
Sans rien dévoiler, il faut le lire, on ne sort pas indemne de cette lecture elle nous touche au plus profond au même titre que "si c'est un homme" de Primo Lévi.

J'ai adoré ce livre, qui m'a beaucoup informé a propos de la vie dans les ghettos polonais, les rafles, les policiers impitoyable, ainsi que dans le camp de Treblinka, où leur quotidien est insupportable. La persévérance de Martin m'a beaucoup impressionné, sa rage de vivre, de dénoncer les horreurs nazies, de se battre sans jamais baisser les bras...
Paul

Un témoignage poignant et plein de force des horreurs de l'Holocauste. Martin Gray a tout vu, tout vécu, tout enduré, sans jamais baisser les bras, la volonté de vivre restant toujours la plus forte, malgré les moments de doute et de désespoir. Cet homme semble marqué par le destin, puisque après avoir réussi à reconstruire sa vie, il perdra à nouveau sa famille dans un incendie de forêt. Ce livre est devenu un classique, on en trouve d'ailleurs de nombreux extraits dans les manuels scolaires. Il est essentiel à la compréhension de cet épisode sombre de notre histoire (nécessaire mais pas suffisant ; pour bien comprendre il faut aussi se plonger dans les travaux des historiens). le seul reproche que je puisse faire à ce livre est son style : en effet, ce témoignage a été recueilli et mis en forme par Max Gallo, dont je ne suis pas fan. le style est, en fin de compte, assez peu littéraire. Mais a-t-on besoin d'envolées lyriques pour décrire l'indescriptible ?

Ce témoignage d'une vie à reconstruire ,celle de Martin Gray , m'a bouleversé lorsque je l'ai lu en 1976.
Je me souviens encore des moments précis et de l'endroit où je me trouvais lorsque je buvais les lignes de ce livre plein de souffrances mais surtout plein de courage et d'espoir.
Martin Gray a écrit ce livre juste après avoir perdu sa femme et ses 4 enfants dans l'incendie du Tanneron dans le Var
C'est un témoignage-exutoire d'un homme héroïque.
Poignant et merveilleux.
Je conseille la lecture de ce récit à ceux qui ne réalisent pas la chance qu'ils ont de vivre dans de bonnes conditions !

J'étais une jeune ado lorsque j'ai lu ce livre à sa sortie. Pour moi il fut fondamental car il me fit prendre pleinement conscience et de manière concrète de la réalité de la shoah. Gray est manifestement un exemple de ce qu'on appelle aujourd'hui la résilience: tant de fois il fut mis à terre et toujours il s'est relevé. La force du personnage en a d'ailleurs irrité plus d'un au fil du temps: son aptitude à reconstruire et sa fortune et sa famille à diverses époques de sa vie lui a sans nul doute attiré diverses jalousies. Quant à moi j'aurais plutôt tendance à le féliciter et au diable les envieux !

Comment peut-on survivre à toutes ces tragédies ? Comment l'être humain peut-il se relever alors qu'il a tout perdu ? Pourquoi le destin s'acharne-t-il à martyriser les mêmes personnes ?
L'écriture fut certainement un exutoire pour cet homme et il nous en fait profiter. La lecture est prenante même si on a plutôt envie de pleurer que de rire en lisant ces lignes.

j'ai lu ce livre il y a déjà longtemps.

Il m'a marqué car c'est un récit émouvant, poignant, de quelqu'un dont la vie a été brisée plusieurs fois, notamment dans l'enfer des camps de concentration.

Quelle force de caractère lui a permis d'affronter ces souffrances !