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Scott Hampton (Illustrateur)
EAN : 9781401254872
176 pages
DC Comics (01/09/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
Jared Kabe died in service to his country. Now he's back to do it again...and again...and again!

Codename G.I. Zombie is the best soldier the U.S. Army has. He's been in countless combat situations, survived torture at the hands of the most sadistic of men, and has years of training. His partner, Carmen King, has herself been hardened after three tours overseas—a skilled soldier in her own right, though even she can get queasy with an undead ally.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier (et le seul) d'une nouvelle série indépendante de toute autre. Il comprend tous les épisodes parus, à savoir les numéros 1 à 8, et l'épisode "Star spangled war sories: Futures end", initialement parus en 2014/2015, tous coécrits par Justin Gray & Jimmy Palmiotti, dessinés, encrés et mis en couleurs par Scott Hampton. Darwyn Cook a réalisé les couvertures des épisodes 1 à 6. Dave Johnson a réalisé celles des épisodes 7 et "Futures end", Scott Hampton celle de l'épisode 8.

Jared Kabe est un zombie ayant toute sa tête, enfin au moins tous ses esprits. Il travaille pour le gouvernement des États-Unis, sous le commandement d'un individu surnommé Gravedigger (Able Anderson, un nouvel individu ayant adopté ce nom de code souvent utilisé dans l'univers partagé DC). GI Zombie (le surnom de Jared Kabe) fait équipe avec Carmen King, une femme blonde, ex-soldat ayant vécu une expérience traumatisante lors d'une mission en Afghanistan.

Dans un coin paumé du Mississipi, Carmen King (sous le nom d'emprunt de Tiffany Roberts) infiltre un gang de bikers (en faisant ses preuves, en abattant froidement un agent du FBI, après lui avoir sectionné les mains), soupçonnés d'être des activistes voulant destituer le gouvernement des États-Unis. Jared Kabe se tient prêt pour infiltrer leur base une fois localisée par sa partenaire.

Dans le cadre de l'opération New 52 lancée par DC Comics en 2011, l'éditeur a relancé toutes ses séries à partir de zéro. Il y avait celles attendues (Superman, Wonder Woman, Batman, et consorts) et quelques prises de risque. À l'évidence personne n'a parié lourd sur GI Zombie, nouveau personnage sorti de nulle part, et y étant retourné après 9 numéros. Pourtant, les couvertures de Darwyn Cooke sont alléchantes dans leur horreur de dessin animé, un peu parodique. Les lecteurs réguliers de comics connaissent bien les scénaristes, habitués des séries B (ou Z), avec un talent certains pour utiliser les conventions de genre avec respect, tout en y insufflant une touche d'autodérision assez discrète pour ne pas ruiner la lecture au premier degré, mais assez prégnante pour que le récit s'adresse à des adultes. Enfin, Scott Hampton utilise une approche personnelle pour les images, et a collaboré, entre autres, avec Steve Niles, Bruce Jones, Archie Goodwin, Greg Rucka. Il a même eu droit à son numéro dans la série Solo, épisode 9 dans Solo, the Deluxe edition.

La scène d'introduction donne le ton du récit. Aucun superhéros à l'horizon, et ça reste vrai pendant tous les épisodes. La violence est sèche et sans pitié (2 mains tranchées quand même). Carmen King n'est pas là pour faire la potiche ou pour respecter le quota de personnages féminins dans le récit. Elle accomplit son boulot avec efficacité, infiltrant un milieu de durs à cuire où elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. C'est un agent double ayant conscience des risques, mais aussi disciplinée et sachant faire preuve d'initiative.

Le lecteur rencontre ensuite Jared Kabe, zombie de son état. Les auteurs ne développent pas comment il est devenu un zombie, et ils lui attribuent des capacités rapidement. Oui, il mange de la chair humaine, et en plus il est capable de reconstituer la sienne après avoir été blessé. Il s'agit également d'un soldat protégeant l'ordre établi et la population contre des terroristes américains. Les auteurs se montrent à nouveau retors et taquins quand il s'agit pour Kabe de se nourrir. le gouvernement n'hésite pas à lui fournir un repas sous la forme de David Holder, un condamné à perpétuité pour des assassinats atroces.

Le lecteur s'acclimate progressivement à ces 2 agents de terrain, professionnels, efficaces, et motivés par le bien de la population. Ils affrontent des individus tout aussi professionnels, mais convaincus que la grandeur de leur pays ne reviendra qu'au prix d'une révolution ayant un prix élevé en vies humaines, et leur permettant d'imposer leur vision.

Justin Gray et Jimmy Palmiotti racontent donc une mission clandestine pour sauver la démocratie. le lecteur retrouve les codes du genre : du groupuscule bien organisé disposant d'une arme bactériologique (d'un genre un peu spécial), à la base souterraine gigantesque (mais les auteurs font un effort pour expliquer son fonctionnement), en passant par les risques encourus par l'agent infiltré (Carmen King), d'autant plus grands qu'elle essaye de découvrir ce dont il retourne vraiment, avec un léger soupçon de paranoïa. Il retrouve également des conventions liées à l'horreur : exécution sommaire, zombies mangeant ce qui se trouve sur leur passage, personne poussée vivante dans une chaudière, etc. Les auteurs se maintiennent avec grâce au point d'équilibre, entre premier degré horrifique, et soupçon d'intention parodique.

Le lecteur éprouve donc le plaisir de se plonger dans un récit à la croisée de l'espionnage et de l'opération anti-terroristes, avec une touche de zombie qui n'a rien de plus idiote que les histoires de zombies traditionnelles. Comme souvent, c'est le respect des auteurs pour les récits de genre qui permet au récit de tenir la route. Une autre caractéristique qui récompense la lecture réside dans l'implication des auteurs du début jusqu'à la fin, qu'il s'agisse des scénaristes, ou de l'artiste. Un premier coup d'oeil aux dessins laisse une impression mitigée. Scott Hampton détoure les formes avec une ligne d'épaisseur uniforme, très fine, avec un aspect parfois plus grisé que noir, ce qui ajoute encore à la fragilité des individus et des décors, qui en deviennent presqu'évanescents. Parfois cela confère une apparence presque photographique ; à d'autres moments cela peut aller jusqu'à ressembler à un croquis peu substantiel.

Néanmoins dès les premières pages, les réticences potentielles du lecteur se dissipent. le dinner perdu sur la route dispose d'une architecture spécifique, et les Harley Davidson garées devant ajoutent à l'ambiance, tout en posant clairement de quel type d'établissement il s'agit. La couleur chargée du ciel montre qu'on n'est pas dans un conte de fée. Hampton s'est fait plaisir en rajoutant 2 alligators en premier plan, en cohérence avec la série de genre. Dès sa première apparition, l'agent Carmen King dispose d'une présence incroyable sur la page. Elle ne souffre pas d'hypertrophie mammaire, mais elle un visage dur (tout en sachant sourire de temps en temps), avec un langage corporel froid qui en impose. Tout au long du récit elle force le respect. Même quand elle se retrouve dans le plus simple appareil devant Forrest (le responsable de l'organisation séditieuse), elle continue de garder sa contenance, à l'opposé d'une femme objet.

Scott Hampton a su trouver le ton juste pour représenter le zombie héros de l'histoire. En phase avec les scénaristes, il le représente comme un individu à la peau blafarde, avec un visage assez limité dans ses expressions, mais sans chair apparente, ou en décomposition. Jared Kabe arbore souvent un visage grave, mais il peut également lui arriver de sourire à l'occasion.

Chaque personnage dispose d'une apparence spécifique, sans exagération notable, avec des tenues vestimentaires réalistes, et parfois remarquable (la très belle robe blanche toute simple de Tiffany Roberts). Hampton réussit de superbes portraits de femmes, la très belle et habitée Lib (une exécutrice de l'organisation rebelle). Il s'investit fortement et tout du long de la série pour représenter les environnements divers et variés. le niveau de détails compense largement l'aspect ténu des lignes de contour. Ainsi les personnages évoluent dans des endroits concrets et réalistes, des grilles de la grande demeure, à la petite ville de campagne, en passant par le camion lance-roquette, les hélicoptères de l'armée, le jet privé, ou encore la magnifique piscine privée.

Petite cerise sur le gâteau : les auteurs ont eu la possibilité d'apporter une fin à leur série. Ils ont pu conclure l'histoire principale en 8 numéros. Ils ont apporté un épilogue dans le numéro "Futures end", sous la forme d'une épidémie de zombies en bonne et due forme. le lecteur peut ainsi découvrir le destin potentiel des personnages quelques années dans le futur (toujours sans l'ombre d'un superhéros).

A priori, le lecteur s'apprête à s'immerger dans une série B (voire Z), avec des créateurs réputés pour leur capacité à réaliser ce genre de récit. Il découvre un scénario efficace, mariant avec naturel l'espionnage contre terroriste, avec des éléments d'horreur dont la présence d'un zombie dans l'un des rôles principaux. Il se retrouve emporté par un solide suspense, et des personnages adultes, dans une intrigue bien construite.
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