Je suis étonnée. Je ne pensais pas que ce livre me plairait autant en lisant le premier chapitre et pourtant...
Wat Dryhope (dry hope = espoir sec ^^) vit en Ecosse au 23ème siècle et c'est un peu l'histoire de sa vie. Surréalisme? Science-fiction? Je me tâte encore... Quoi qu'il en soit, entre les membres qui repoussent, les vitaplantes, les immortels (les néo-sapiens) et le reste il y a de quoi se faire une idée assez précise du fonctionnement de cette société un peu loufoque.
Le livre est divisé en 4 parties :
- le prologue de la mère de Wat (Kittock l'éleveuse de poules);
- le corps du livre en 5 chapitres;
- Les notes donnant des informations complémentaires sur l'histoire (on y explique notamment quelques mots bizarres comme embarbouiller, saboulé, esbloquant, bloquette, ...);
- et la postface qui est en fait l'épilogue.
Aux pages 55 à 57 Wat a un long monologue qui mérite d'être signalé où il explique pourquoi il a refusé l'immortalité :
"La principale différence entre les néo-sapiens et les proto-sapiens (qui sont les noms que se donnent et nous donnent respectivement les immortels) est que plus les néo-sapiens vivent longtemps, plus ils connaissent leur avenir, contrairement à nous qui, plus nous vivons longtemps, plus nous connaissons notre passé. Groombridge prétendait que les mortels s'accrochent plus fermement au passé au fur et à mesure qu'ils vieillissent, si bien que leurs vies ont une douceur tragique qui fait défaut à celle des néo-sapiens, une douceur douloureuse venant des souvenirs de l'enfance perdue, de l'amour perdu, des amis perdus, des opportunités perdues, de la beauté perdue, etc., de la vie perdue en d'autres termes."
Whouhaou !
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Les lecteurs amènent les livres à la vie en remplissant les histoires de voix, de visages, de paysages et d'idées dont l'auteur n'a jamais rêvé, de choses venant de leur esprit à eux. Chaque lecteur le fait d'une façon différente.
Pourquoi se souvenir de ces siècles cruels où les honnêtes gens étaient brimés, tourmentés et saboulés par des ramas d'escrocs cupides qui se faisaient appeler gouvernements et marchés boursiers? Je n'encombrerai pas la tête avec ça.
- Pourquoi est-ce que je suis un sale pervers? murmura-t-il avant de remarquer que quelqu'un l'observait depuis la galerie.
- Mirren, Charlie n'a presque plus de tête.
- Il lui en repoussera une nouvelle si on arrive à rétablir son coeur. Le nouveau cerveau aura son caractère à défaut de ses souvenirs.
- Mais ce sont les souvenirs qui font notre caractère, Mirren.
- Tu aimerais mourir comment, Wat, si ce n'est pas dans une bataille que les gens auront envie de revoir pendant des siècles? demanda Joe.
- D'une crise cardiaque en désherbant un carré de choux.
Pauvres Créatures - Bande-annonce officielle (VF)