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Le statut de la sexualité est en question : la nymphomanie comme un manque d'affection, les tabous victoriens. Pour le picaresque, on peut comparer à Moll Flanders, mais ici la « picara » est plus moderne, parcourt le monde et exerce plusieurs métiers. Avec son cerveau d'enfant, Bella voit un peu le monde comme un Candide, pas sans affinités avec Voltaire. Beaucoup de courants d'idées politiques sont abordés : malthusianisme, libéralisme et à la fin même le socialisme. Aucun doute sur la « nationalité » du roman, qui est « viscéralement » ancré dans l'Écosse. Enfin, à noter une importante intertextualité avec des références multiples (mythe de Faust, Frankenstein, Jane Eyre) et l'usage de la parodie, notamment épistolaire. Un moment de lecture mémorable ! |
Comédie du Livre 2012 - Le dimanche 03 juin 2012 au Centre Rabelais
Animé par Vincent Dussol
La littérature écossaise ne ressemble à aucune autre : humour très noir, goût du fantastique et mise en question de l’ordre social – souvent décrit comme celui de la domination, de la prédation et de l’injustice -, confiance dans les pouvoirs du langage et de l’écriture comme moyens d’émancipation, capacité à dynamiter et subvertir la langue anglaise : autour de l’École de Glasgow et de ses fondateurs, James Kelman et Alasdair Gray, avec la participation de deux représentants de la nouvelle génération d’écrivains écossais, Louise Welsh et Alan Warner, et en présence de Keith Dixon, éditeur de la collection écossaise aux éditions Métailié. Une rencontre pour découvrir ou redécouvrir une des littératures les plus inventives et géniales de notre temps.