Cet ouvrage est plus fait pour la consultation que pour la lecture, même avec les abondantes notes et introductions composées par l'auteur. Le contact direct avec ces textes très antiques est en effet une surprise pour le moderne : tout est présenté sur le mode de la liste, de noms, d'événements, d'années, sans le moindre souci "littéraire" de la transition et de l'art. On voit combien nous sommes tributaires des Grecs et des Latins, qui avaient certes leurs propres sèches annales, mais aussi, des écrivains qui élaboraient leurs ouvrages en prose d'art nommés "histoire", fondés sur une rhétorique qui survit jusqu'à nous dans les récits du temps passé. Ici, c'est le document brut, l'archive pour elle-même et non pour la déclamation ou la lecture lettrée. C'était une excursion utile en des temps antérieurs à Hérodote.
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(Quand les présages étaient mauvais pour le roi, on le remplaçait symboliquement par un substitut).
Erra-imitti, le roi, installa Enlil-bani, un jardinier, comme substitut sur le trône. Il le couronna de sa tiare royale. Erra-imitti mourut dans son palais en buvant une soupe trop chaude. Enlil-bani le jardinier, toujours sur le trône, y resta et devint roi.
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