Une famille recomposée : Samir le père ( oncologue d'origine française, musulman non pratiquant), Maria la mère, son fils de dix ans,Vincent, , atteint du syndrôme de Down, et Yasmin (l'ado rebelle) de Samir. Ils habitent tous dans la maison de Maria, en banlieue de Stockolm.
Autour d'eux, des bois, une falaise et des maisons cossues.
Et des gosses de riches.
Une ado bien difficile à gérer que cette Yasmin... Une nuit, elle disparait, laissant un mot expliquant son suicide.
Un duo de flics , Gunnar et Ann-Brit, qui malgré tous leurs efforts, n'arriveront pas à retrouver Yasmin.
Et si c'était le père ?
Vingt ans après, presque les mêmes flics : Gunnar et Manfred (que l'on retrouve après
L'Ombre de la baleine) . Et peut-être un début de quelque chose, une piste, la vérité au bout...
Tout était réuni pour que j'aime ce roman ,mais je trouve l'écriture de
Camilla Grebe , plate, pour la deuxième fois..
Plate dans le style, mais surtout au niveau psychologique. Malgré une narration à plusieurs voix, celle de Maria, Vincent , Gunnar et Yasmin,et deux temporalités : elle ne fait pas monter la tension, le suspens.
Mensonges, semi-vérités, se croisent, chaque version venant compléter l'autre dans le puzzle qu'essaie de reconstituer le lecteur, cet aspect est bien fichu, personne n'est exempt de tout reproche.
Compliqués ces gens...
J'ai bien aimé, mais ça aurait pu être,( ça aurait dû être avec un tel sujet) impossible à lâcher, bouleversant de regrets, de ratages à tous les étages, d'égoisme, de petits arrangements avec sa conscience.
Mais je n'ai pas ressenti grand-chose : pas de larmes aux yeux, pas d'émerveillement devant le caractère simple et joyeux de Vincent, aucune indignation face au racisme primaire, à la meute de journalistes,
Une fois encore,
Camilla Grebe met à l'honneur un des policiers de son commisariat imaginaire, cette-fois-ci, c'est Gunnar, et son "problème ".
Une fois encore, je trouve que ça tombe à plat, que ce n'est pas exploité à fond...
Camilla ne sera pas la future Queen, du roman nordique avec moi... C'est dommage, je n'arrive pas à retrouver ce qui m'avait tant plu dans " le Journal de ma disparition"...