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EAN : 9782253260165
576 pages
Le Livre de Poche (01/02/2023)
  Existe en édition audio
4.13/5   726 notes
Résumé :
CONNAÎT-ON VRAIMENT LES GENS QU’ON AIME ?

Dans sa grande maison aux abords de Stockholm, Maria aime sa famille recomposée avec son nouveau mari Samir, son petit Vincent, si fragile et attachant, et sa splendide belle-fille Yasmin, qui couvre ce dernier d’amour.
Par une terrible nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé.
Bientôt, tout accuse Samir. Après tout, n’avait-il pas une relation con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (135) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 726 notes
Une famille recomposée : Samir le père ( oncologue d'origine française, musulman non pratiquant), Maria la mère, son fils de dix ans,Vincent, , atteint du syndrôme de Down, et Yasmin (l'ado rebelle) de Samir. Ils habitent tous dans la maison de Maria, en banlieue de Stockolm.
Autour d'eux, des bois, une falaise et des maisons cossues.
Et des gosses de riches.
Une ado bien difficile à gérer que cette Yasmin... Une nuit, elle disparait, laissant un mot expliquant son suicide.
Un duo de flics , Gunnar et Ann-Brit, qui malgré tous leurs efforts, n'arriveront pas à retrouver Yasmin.
Et si c'était le père ?


Vingt ans après, presque les mêmes flics : Gunnar et Manfred (que l'on retrouve après L'Ombre de la baleine) . Et peut-être un début de quelque chose, une piste, la vérité au bout...


Tout était réuni pour que j'aime ce roman ,mais je trouve l'écriture de Camilla Grebe , plate, pour la deuxième fois..
Plate dans le style, mais surtout au niveau psychologique. Malgré une narration à plusieurs voix, celle de Maria, Vincent , Gunnar et Yasmin,et deux temporalités : elle ne fait pas monter la tension, le suspens.
Mensonges, semi-vérités, se croisent, chaque version venant compléter l'autre dans le puzzle qu'essaie de reconstituer le lecteur, cet aspect est bien fichu, personne n'est exempt de tout reproche.
Compliqués ces gens...
J'ai bien aimé, mais ça aurait pu être,( ça aurait dû être avec un tel sujet) impossible à lâcher, bouleversant de regrets, de ratages à tous les étages, d'égoisme, de petits arrangements avec sa conscience.
Mais je n'ai pas ressenti grand-chose : pas de larmes aux yeux, pas d'émerveillement devant le caractère simple et joyeux de Vincent, aucune indignation face au racisme primaire, à la meute de journalistes,
Une fois encore, Camilla Grebe met à l'honneur un des policiers de son commisariat imaginaire, cette-fois-ci, c'est Gunnar, et son "problème ".
Une fois encore, je trouve que ça tombe à plat, que ce n'est pas exploité à fond...
Camilla ne sera pas la future Queen, du roman nordique avec moi... C'est dommage, je n'arrive pas à retrouver ce qui m'avait tant plu dans " le Journal de ma disparition"...








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J'etais heureuse de retrouver quelques enquêteurs des livres précédents, bien appréciés. le dernier, " L'archipel des larmes" est le tome que j'ai préféré.

Au début, j'ai pensé:" Ah, encore l'alternance de points de vue...déjà beaucoup vu...". Mais franchement, ici, on glisse aisément d'un personnage à l'autre, et le fait de plonger à plusieurs reprises vingt ans plus tard, au moment où le cold case est rouvert, apporte du piquant à l'histoire et aiguise l'intérêt du lecteur.

Qui ment? Pourquoi? C'est le coeur du propos. Voici le point de départ : Yasmin , jeune fille qui semble assez délurée mais fragile, disparait. Son corps n'est pas retrouvé mais c'est son père, Samir, médecin d'origine marocaine, qui est accusé de l'avoir tuée, il aurait commis un crime d'honneur...

Quatre voix s'adressent à nous: celle de Maria, la femme de Samir et belle-mère de Yasmin, celle de Vincent, enfant trisomique de Maria. Il y aura aussi les interventions de Yasmin, et de Gunnar, policier bien sympathique, déjà rencontré.

Progressivement, le lecteur découvre que chacun des membres de la famille ( à part Vincent, dont l'auteure rend très bien le ressenti sans filtres ) vit de mensonges, souvent par peur ou pour protéger quelqu'un, et l'on va de surprises en surprises.

Si j'ai vite compris que le vrai coupable n'était pas celui qui avait été désigné un peu vite, j'ai cependant été fort étonnée des non-dits dévoilés. Que de faux-semblants! La fin est bluffante.

C'est psychologiquement intense et prenant, et socialement intéressant ( notamment concernant le racisme suédois envers les arabes) . Un bon cru, cette fois encore. Camilla Grebe est à suivre, c'est sûr !
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Les apparences sont parfois trompeuses et il devient difficile de se fier à son jugement...
Alors qu'elle passe une agréable soirée avec des amies, Maria reçoit un inquiétant coup de téléphone de Samir, son mari. Yasmin, sa belle-fille n'est pas rentrée à la maison. Très vite une enquête pour disparition inquiétante va être ouverte après que les affaires de la jeune fille soient découvertes sur les bords d'une falaise. Est-ce un suicide? A-t-elle été poussée dans le vide? Petit à petit les enquêteurs vont découvrir de nouvelles preuves qui vont incriminer Samir, un père pourtant si dévoué... Maria va alors faire face à l'un des pires sentiment que l'on puisse ressentir à l'encontre de son compagnon: le doute. Samir a-t-il un lien avec la disparition de Yasmin? Pourrait t-il faire du mal à sa fille avec laquelle la communication était parfois difficile? Même si elle a l'habitude de les côtoyer au quotidien, finalement, est-ce que Maria connait t'elle vraiment ses proches? Quelle sera l'issue de cette situation qui va impacter sa vie et celle de Vincent, son fils atteint du syndrome de down?

Depuis mon inscription à Netgalley en janvier dernier, je découvre avec plaisir certains maîtres du polar suédois dont j'avais entendu parler sans jamais prendre le temps de les lire. Une fois de plus mon choix d'ouvrage (livre audio ici) a été une réussite. Camilla Grebe nous offre ici un roman policier addictif et original par sa forme car chacun des personnages livre tour à tour les événements qui ont entouré ce drame... L'écoute de "l'horizon d'une nuit" est très agréable et les voix de Marie Bouvier et de Philippe Spiteri nous emportent complètement dans l'histoire.
D'un point de vue écriture, le style et la plume du dernier roman de Camilla Grebe m'ont complètement conquise et c'est pour cela que je compte me plonger dans la lecture de ses précédents polars à l'ambiance si particulière...

#Netgalleyfrance
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J'entends dire beaucoup de bien de ces auteures suédoises, dont les thrillers semblent se vendre comme des petits pains. Trouverai-je dans leurs oeuvres les qualités narratives qui, selon moi, manquent dans de nombreux polars français ? Il fallait que j'en aie le coeur net. Au hasard de mon inspiration, j'ai choisi le dernier roman en date de Camilla Grebe : L'Horizon d'une nuit.

Un titre qui prend son sens dans les premières pages. Au cours d'une nuit en l'an 2000, dans une zone résidentielle au bord de la mer, non loin de Stockholm, Yasmin, une jolie jeune fille pour le moins frivole, disparaît. Tout bascule dans la famille recomposée de Maria, une enseignante quadragénaire, mère longtemps célibataire d'un petit garçon « différent » âgé de dix ans, mariée sur le tard au père de Yasmin, Samir, un médecin chercheur français d'origine marocaine.

Yasmin s'est-elle enfuie, s'est-elle suicidée, a-t-elle été assassinée ? Et dans cette dernière hypothèse, par qui ? Dans une très longue — trop longue — première partie dont Maria est la narratrice, il est établi que père et fille entretenaient une relation conflictuelle, que certains indices sont accablants et que les personnes au poil et à la peau sombres suscitent de la méfiance dans le pays. Les soupçons se portent donc sur Samir. Maria voudrait ne pas y croire, mais les apparences semblent avoir raison de ses convictions.

Bien sûr, tout sera beaucoup, beaucoup plus compliqué que cela, un peu tarabiscoté, même, car comment, sinon, faire durer les incertitudes pendant quatre cent cinquante pages ?

J'ai failli abandonner la lecture après une centaine de pages, tant la longue narration de Maria est alourdie d'ennuyeuses professions de foi empreintes de bien-pensance naïve et mêlée de lamentations compassionnelles interminables. Heureusement, d'autres personnages finissent par prendre la narration à leur compte, apportant un éclairage nouveau sur les faits et sur leurs circonstances. La lecture retrouve alors de l'intérêt. La vérité se fait jour vingt ans plus tard, après reprise de l'enquête par Gunnar, un policier intervenu au moment de la disparition de Yasmin et qui avait été entre-temps lui-même confronté à de graves problèmes personnels.

Une fois qu'on l'a comprise, l'architecture du livre, fondée sur des narrations croisées alternant l'époque des événements et celle de la reprise de l'enquête, est assez astucieuse. Il est dommage que pour montrer la subjectivité de chacune de ces narrations, l'auteure en ait exagéré les traits de dramatisation et de sentimentalisme.

Il est aussi dommage que la structure du roman, bien qu'intelligemment conçue, soit déséquilibrée par la trop longue première partie. Un déséquilibre accentué par le titre, L'Horizon d'une nuit, dont j'ai dit qu'il trouvait son sens dans les premières pages. le problème est qu'il ne le trouve que là !

A cet égard, le titre suédois d'origine, Alla ljuger, en français : Ils mentent tous, est plus cohérent avec le principe des narrations subjectives. Ils mentent tous ? Dans la frénésie actuelle d'inclusivité, impossible d'afficher un tel titre ! Il faudrait quelque chose comme Toutes et tous mentent ! Vous imaginez cela  ? Impossible !… Impossible est devenu français !

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Dans la plupart des romans polyphoniques la narration est souvent alternée, sous forme de chapitres plutôt courts où les différents personnages racontent leur version de l'histoire par bribes, rapportant des éléments qui finissent par se compléter et dérouler le fil de la narration.

Dans L'horizon d'une nuit, Camilla Grebe donne un souffle nouveau souffle à ce procédé narratif.
Chaque protagoniste raconte sa version quasiment complète de l'histoire, d'un seul trait, en plusieurs chapitres. Ils reviennent ensuite à la fin pour "remplir les blancs" et apporter les dernières réponses aux questions.

Cette particularité crée une véritable émulation dans la lecture car la vérité revêt plusieurs visages et est sans cesse ébranlée successivement au fil du récit, maintenant le suspense et les interrogations. 
Les doutes fusent, les pièces du puzzle viennent s'emboîter et des certitudes s'envolent.

Comme dans tous ces romans, empreints de thèmes sociétaux d'actualité, l'auteure suédoise profite pour évoquer et dénoncer le racisme, les préjugés liés à la religion et à la culture qui empoisonnent le jugement et détruisent des vies.
La peur de l'autre, de l'étranger plus particulièrement, pousse les gens à émettre des jugements hâtifs et biaisés.

Le grand twist littéraire de Camilla Grebe c'est d'annoncer la météorologie des sentiments et de s'en servir pour y calquer l'intrigue.

Elle signe encore une oeuvre noire et acide qui raconte la fin des illusions.

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critiques presse (1)
LePoint
16 février 2022
On explore la nuit de cette disparition à travers les voix des protagonistes, dont Vincent, le petit frère trisomique, comme autant de sons de cloche, jusqu'à trouver celle, fêlée, qui nous livre la clé de l'énigme.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Nous mentons pour nous protéger et protéger ceux que nous aimons. Nous mentons par paresse, parce que c'est plus facile que de raconter la vérité - comme l'a dit quelqu'un, un mensonge peut faire le tour de la Terre le temps que la vérité mette ses chaussures.
Nous mentons pour nous grandir, pour paraître plus intéressants, parce que la vérité est souvent plus prosaïque. Nous mentons par bêtise, par peur, et pour mille autres raisons. Le plus souvent, ça n'a aucune importance : qu'est-ce qu'une goutte de fausseté dans un océan de franchise?
Le mensonge est comme un adorable petit lapereau - il semble inoffensif. Mais nous n'avons pas le temps de dire ouf qu'il s'est échappé des mains, s'est reproduit, et la forêt est pleine de mammifères à longues oreilles. Le premier mensonge conduit à un deuxième, le suivant à un autre. A la fin, nous sommes envahis.
Nous ne pensions pas, ne voulions pas, ne croyions pas, que notre mensonge allait mener à la catastrophe.
Pourtant, c'est parfois ce qui se passe.
page 275.
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Je suis tombée raide dingue de ce Français exubérant qui n’était pas seulement musicien, mais aussi père d’une fille de seize ans (Yasmin), médecin et chercheur en cancérologie à l’institut Karolinska de Stockholm. […] Peut-être l’amour est-il ainsi - nous n’aimons jamais seulement une personne, mais aussi ce qu’elle éveille en nous: les souvenirs d’autres amours, une sensation vague mais rassurante de quelque chose de familier, même si nous nous croisons pour la première fois. Peut-être ne voit-on plus les gens pour ce qu’ils sont vraiment, puisque l’amour est aveugle et rend aveugle. C’est un impératif. Sinon, pourquoi imposerions-nous à notre vie un virage à cent quatre-vingt degrés pour tout recommencer avec quelqu’un d’autre? Pourquoi voudrions-nous nous installer ensemble, bousculer nos vieilles routines et accepter des compromis sur tout ce qui importe? L’amour a besoin du changement et le changement fait souffrir. Ce soir-là, nous avons consolidé notre nouvel amour dans mon vieux canapé. Puis sur le sol de la salle de bains. Et dans mon lit, le lendemain matin, au moment où l’aube chasse l’obscurité.
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Peut être qu'il avait raison, peut-être que maman et lui se démenaient aussi avec leurs divergences d'opinions. Peut-être qu'ils se sont érodés au contact l'un de l'autre, comme deux pierres sur la plage, jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune résistance.
Si c'est comme ça, je ne veux jamais tomber amoureuse, jamais me marier.
Qui veut devenir un vulgaire caillou tout lisse ?
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N’est-il pas étrange qu’un évènement, une seconde, puisse, avec une précision chirurgicale, couper une vie en deux, la mutiler, séparer à jamais le présent du passé ?
Le samedi 16 décembre 2000, ma vie changea pour toujours. Ce jour-là, ma famille fut projetée dans un maelström d’évènements incontrôlables, insoutenables.
Voilà comment tout a commencé.
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Nous mentons pour nous protéger et protéger ceux que nous aimons. Nous mentons par paresse, parce que c’est plus facile que de raconter la vérité — comme l’a dit quelqu’un, un mensonge peut faire le tour de la Terre le temps que la vérité mette ses chaussures.
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