La ville

L'histoire extrêmement sombre d'une veuve de guerre qui élève seule son fils dans un environnement, glacial, gris et hostile, à l'écart de toute civilisation. Seule le passage inopiné de voyageurs indique à l'enfant l'existence possible d'une ville dans un ailleurs presque improbable.

La mère finit par mourir, laissant seul le gamin désoeuvré. Il décide de fuir la désolation de l'hiver et du lieu avec son squelette enveloppé dans une couverture pour l'enterrer quelque part. Mais les os refusent de se laisser enterrer n'importe où…

Métaphore d'une mère aussi abusive qu'étouffante ? Sans doute…
Un album qui risque en tout cas de faire faire des cauchemars à de jeunes lecteurs impressionnables !

Un enfant nait et la mère déborde d'amour. Sa mission sera de protéger son garçon. Envers et contre tout. Normal, pensez-vous. Oui, mais...
La mère s'éloigne alors des hommes et de leur folie. Entouré d'amour et de soins, le garçon grandit bien. Oui, mais...

Pour grandir, il faut se séparer. Car le trop d'affection peut étouffer.

C'est un conte initiatique qu'Armin Greder a fait surgir de sa plume et de ses crayons. Un vrai conte initiatique, tour à tour onirique et réaliste. Tour à tour, tendre et violent. Son dessin expressionniste surprend d'abord, séduit ensuite.

Oui, les albums jeunesse peuvent-être aussi destinés aux grands. Une fois entré dans La ville on n'en ressort pas tout à fait pareil.