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Citations sur Nightside, tome 2 : L'envers vaut l'endroit (49)

Le Collectionneur nous entraîna dans l’une des allées qui, pour un œil non averti, ressemblait à toutes les autres. Nous le suivîmes en faisant des grimaces dans son dos, mais sans nous laisser distancer. Des centaines de passages se croisaient pour former un labyrinthe où il était facile de se perdre. Mes yeux couraient sur les caisses que nous dépassions. Certaines portaient des légendes et des numéros de référence. Sur une des légendes on pouvait lire « Expédition en Antarctique 1936, ne pas ouvrir jusqu’au retour des Grands Anciens ». En dépit de la chaleur générale de l’entrepôt, la caisse était couverte de givre. Il y avait une autre boîte beaucoup plus grande avec la mention « Roswell 1947 ». Elle avait des trous d’aération, et quelque chose grogna à l’intérieur, quelque chose de pas content du tout. Un peu à l’écart, une des caisses flottait à quelques centimètres du sol. Je ne savais pas ce qu’il avait dedans, mais ça puait. Suzie attira mon attention sur une petite boîte qui sursautait violemment ; elle semblait suer le point d’exploser.
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La Tare Académie avait le sens du spectacle. Ainsi, vous pouviez éprouver la peur de voir vos couilles rapetisser avant de disparaître, la peur d’entendre subitement tout le monde parler avec l’accent belge, la peur de voir des gens vous montrer leurs photos de vacances et la peur de ne pas retrouver vos clefs de voiture.
Tout cela aurait pu tourner à la blague si je n’avais pas vu l’un des clients se peler lentement la peau du bras en essayant de chasser les insectes qui la recouvrait. Un autre s’arracher les yeux, puis les piétiner plutôt que de continuer à subir les visions qu’ils lui communiquaient. Certains se convulsaient, victimes de crises cardiaques. Les Académiciens contemplaient leur œuvre et riaient. Ils n’en finissaient plus de rire.
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La chaîne des Salsas du démon se spécialisait dans les chilis incendiaires avec toutes les variantes possibles. Une bouchée, et vos plombages fondaient et vos cheveux prenaient feu. Les chilis de l’enfer. Ils ont trois toilettes et pas de file d’attente. Les rouleaux de papier sont stockés dans des réfrigérateurs. Je vous parle de chilis atomiques et je n’imagine même pas les retombées. Ici, c’est pour les vrais fans de chili. Le tableau de la porte annonçait le menu du jour, du chili au wasabi. Le wasabi est une moutarde japonaise des plus féroces qui devrait être interdite par la convention de Genève. Ce truc est pire que le napalm.
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L’odeur me frappa en premier. L’effluve de chevaux au travail, l’odeur des chiennes en chaleur, la puanteur des tripes arrachées. J’ouvris complètement l’étui. Lové sur son lit de velours noir reposait le pistolet le plus laid que j’ai jamais vu. C’était un assemblage de chair et d’os, incrusté de tendons noirâtres et de cartilages veineux, le tout ajusté avec des lambeaux de chair pâle. Un engin de mort façonné avec des tissus vivants. Une peau couverte de tâches de rousseur recouvrait les morceaux d’os qui faisait office de crosse. La peau rougit et j’eus l’impression qu’elle transpirait. La gâchette était une longue canine et le canon, un tube de viande luisant d’humidité.
- C’est bien ce que je crois ? souffla Suzie.
J’avalai péniblement ma salive.
- Ça correspond à la description, murmurai-je.
- Le Verbe armé.
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Je suis le fils du Porteur de lumière et je en tolérerai pas qu’on me parle ainsi ! J’aurais pu être l’Antéchrist, mais j’ai refusé le poste. J’avais décidé de me libérer de l’enfer comme du paradis. J’ai engendré Camelot et « la chanson qui ne finit jamais ». J’ai créé l’âge d’or de l’humanité et l’âge de la Raison. Après la Saint-Graal est arrivé en Angleterre et tout le monde ne pensait plus qu’à ça ! Ils se sont tous embarqués dans cette quête stupide en abandonnant leurs responsabilités envers le peuple. Bien entendu, tout s’est cassé la gueule ! La raison ne peut rien contre les rêves ! Arthur me manque toujours, c’était le meilleur. Arthur, mon chevalier de la table ronde.
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Les vampires, dans leurs costumes impeccables, cadraient parfaitement avec le décor. Ils buvaient discrètement du sang à la paille dans des thermos qu’ils se passaient entre eux. A côté d’eux, les momies semblaient d’autant plus sales, avec leurs bandages jaunis soulevant des nuages de poussière à chaque applaudissement. Les loups-garous s’étaient regroupés pour hurler avec la musique, et leur mâle alpha était superbe dans son blouson en peau humaine. Dans le dos, on pouvait lire qu’il était le « Chef de meute ». Les goules restaient dans leur coin et rongeaient des doigts transportés dans du papier aluminium. Les zombies étaient bien droits, et ils applaudissaient doucement en faisant bien attention de ne rien perdre par la même occasion. Ils se tenaient le plus loin possible des goules. Chez les fantômes, on passait des contours parfaits à des formes brumeuses si vaporeuses que leurs mains se traversaient quand elles tentaient d’applaudir. D’autres devaient déployer des trésors de concentration pour éviter de se fondre dans leurs chaises.
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Il y avait un autre panneau qui parlait de sushis gratuits du moment qu’on fournissait le poisson. L’esprit d’entreprise est une chose merveilleuse.
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- Parle-moi de la carte, Jack, dis-je sans infirme mes présomptions. Quel est ton lien avec le Collectionneur ?
- Rien de sérieux. Il a envoyé l’Académie me menacer. Il avait entendu dire que j’avais failli trouver le Graal impie il y a quelques années de ça, en France. Je faisais des fouilles à Rennes-Château, je cherchais le Faucon maltais…
- Je te croyais plus futé, Jack. Ne jamais chercher le Faucon maltais, c’est la première règle du détective privé.
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On a failli tout perdre le mois dernier. En effet, des démons sumériens ont possédé les disques durs et on été obligés d’appeler un techno-druide pour les exorciser. J’avais jamais entendu un langage pareil auparavant, et, même après son départ, le bureau a pué le gui brûlé pendant plusieurs semaines.
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- Dis donc, Taylor, tu sais comment on appelle une centaine de nazis morts ?
- …
- Un bon début.
- Très moyen, Suzie, même pour toi. La prochaine étape, ce sont les histoires de Toto.
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