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EAN : 9782075097444
352 pages
Gallimard Jeunesse (10/10/2017)
3.86/5   1057 notes
Résumé :
Aza Holmes, 16 ans, a tout pour être aimée et avoir un bel avenir, mais elle a grandi avec une pathologie psychique. Qui est-elle, où est-elle, lorsque la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles s'empare d'elle ? Vous aimerez Aza, qui raconte sa propre histoire, vous aimerez sa meilleure amie Daisy la tornade, et vous aimerez Davis, fils d'un milliardaire mystérieusement disparu.
Un trio improbable qui va mener l'enquête, et trouver en chemin d'au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (178) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 1057 notes
John Green est incontestablement un auteur américain qui a le don d'écrire pour les ado américains. Il a le ton, les mots, les sujets.
Après Les étoiles contraires, que j'avais adoré, et après Où es-tu Alaska ? que j'avais apprécié, Les tortues à l'infini m'a moins touché. le lien entre les adolescents, la maladie psychologique d'Aya, la recherche de ce père milliardaire, m'ont paru peu approfondis. Je n'ai pas éprouvé d'empathie, ni pour les uns, ni pour les autres.
Peut être est-ce du à mon âge !
Bref, ce roman ne m'a pas parlé !!
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J'ai beaucoup d'amour pour les livres de John Green.
Ce n'est pas un auteur parfait (il n'y a jamais eu d'auteurs parfaits), il peut même frôler l'agacement par moment, tant les reproches qu'on peut porter à son égard sont continuellement les mêmes: John Green a cette particularité de livrer des ouvrages très "ressemblants". Que l'on ne méprenne pas ce que je viens de dire: les thèmes sont tous différents, et Green explore via le regard adolescent, toujours un peu naïf en n'étant pas encore nostalgique, des routes extrêmement variées et intéressantes. Mais nous allons le voir par la suite: les "ficelles" de son écriture sont toujours les mêmes. Ce qui me donne envie de dire qu'on peut vite considérer John Green comme un génie, et cela dure le temps qu'apparaisse la lassitude.

"Tortues à l'infini" est donc un livre maturé, extrêmement attendu par les fans, et peut-être encore plus par l'auteur lui-même. Car vous l'avez sûrement compris, c'est dans cet ouvrage que l'on traite d'un sujet cher à l'auteur: l'anxiété, les troubles obsessionnels-compulsifs et plus globalement les pathologies psychiatriques (versant névrose, rien de psychotique non plus).
Alors j'ai été tout de suite extrêmement impatient. Etant en médecine et souhaitant m'orienter en fin d'année vers la sublime et absconse spécialité qu'est la psychiatrie, j'étais effectivement très curieux de lire la vision de ces troubles par John Green, auteur malin s'il en est.
Et je dois avouer que le résultat fut mitigé. D'une manière générale, je conserve l'idée que "Tortues à l'infini" est un bon livre, et ne nourris d'ailleurs aucun doute quant à sa réception critique et publique. Là où le bat blesse, je trouve, est lorsque l'on met ce livre aux côtés des autres déjà lus. Et j'ai trouvé (c'est un avis là, bien sûr, très personnel) que de un, ce livre n'est pas le plus réussi de cet auteur et de deux, la lassitude, si fine soit-elle, pointait peut-être le bout de son nez (mais le bout du bout du bout de son nez, d'accord?).

Aza est une narratrice agréable, notamment par son originalité, à ses dépends. Être dans ces pages, c'est accepter de rentrer dans un monde ritualisé où le moindre contact peut mener à une diarrhée, la moindre diarrhée à un traitement antibiotique, et le moindre antibiotique à la célèbre et peu fréquente infection par Clostridium difficile. Et pour éviter cela, il faut vous purger: arracher le pansement sur votre doigt, gratter la croûte, appuyer dessus pour faire sortir du sang. Si c'est du sang, ça va, mais évidemment, si le sang est un peu dilué ou n'a pas sa couleur habituelle, alors vous allez vous mettre du gel antibactérien. Et ainsi de suite...
La plausibilité médicale, évidemment, ne tient pas. Mais ce n'est en rien important, puisque nous sommes dans la tête d'Aza, et dans son monde, les règles sont celles-ci. Quel malheur, à bien y réfléchir, qu'Aza ne soit pas celle qui établit ces règles.
Alors oui, c'est passionnant au départ. La souffrance est palpable, formidablement bien retranscrite. Aza nous trimballe dans une spirale d'absurde qui ne cesse de se resserrer en son centre et d'étreindre la réalité d'Aza. Il y a de quoi paniquer.
Davis est également attachant. Ployant souvent sur le risque de devenir caricatural, John Green parvient à lui offrir quelques scènes très joliment pensées qui achèveront d'emporter l'adhérence du lecteur. Et évidemment, l'histoire qui se dessine entre Aza et lui fonctionne et nous fait fondre. Et porte le livre, par ailleurs.
Daisy est nettement moins réussie. Personnage bruyant et aux traits caractériels ultra-épais, elle m'a plus fait penser à ces adolescents décrits par les deux auteurs féminines de "Flocons d'Amour" qu'à des personnages de John Green. La comparaison est dure (vous pouvez vous référer à ma critique de Flocons d'Amour si vous voulez souffrir avec moi) et volontairement extravagante, puisque Daisy n'est pas non plus au stade de non-crédibilité. Deuxième personnage, pour le coup assez franchement loupé: la mère d'Aza, pour laquelle j'ai trouvé les dialogues de John Green assez maladroits. Si son inquiétude est évidemment convaincante, c'est plus dans ces moments où elle ne se ronge pas les sangs qu'elle parait improbable. Mais bon, passons.

Si le livre est assurément un page-turner de grande qualité (je l'ai lu en à peine deux jours!), je lui trouve malheureusement quelques aspérités malheureuses. Et je ne me voile pas la face: ces fameuses "aspérités" sont celles que je pouvais déjà deviner dans les précédents livres de notre cher John. Je m'explique: j'ai l'impression que John Green a réuni exactement les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de ses livres précédents, mais avec moins de retenue qu'auparavant. Ainsi tout est là: le personnage principal qui va se redécouvrir à travers une relation amoureuse (très réussie par ailleurs), le/la meilleur(e) ami(e) explosif avec des centres d'intérêts ou activités farfelus (ici, Daisy qui écrit des fanfictions de Star Wars à succès), des métaphores filées à travers tout le livre (ici: l'image de la spirale, la temporalité floue et magnifique du firmament), des citations en grand nombre (très diverses, dans cet ouvrage et très bien choisies!), etc... Je pourrai évidemment développer en comparant avec ces anciens livres, si vous le souhaiter, mais je pense que vous percevez ce dont je parle si vous êtes adepte de l'auteur. le problème, ici, c'est que le tout n'est pas forcément harmonieux. Ainsi, les citations à foison font flirter nos deux tourtereaux à la limite de la grandiloquence, la meilleure amie explosive est presque caricaturale, le thème principal surexploité, et ainsi de suite...

Alors attention! Je note ceci car je veux livrer ici une critique honnête du livre. Mais cela n'en reste pas moins un superbe roman, extrêmement agréable à lire et dépeignant (une fois de plus!) l'adolescence et ses tourments à la quasi-perfection! On passe un très bon moment, et je vous l'assure: je suis dès à présent impatient que John Green écrive son prochain bouquin.
Et sans m'étendre, je voulais noter en passant la grande intelligence de la fin du livre. Si l'intrigue à proprement parler n'a pas un dénouement fou, le final de notre Aza, et ses paroles à la fin du livre sont magnifiques, rappelant que John Green, je le répète, est effroyablement malin.

Alors, je vous conseille ce livre. Je lui ai préféré "Qui es-tu Alaska?", "Nos Etoiles Contraires" et même "La Face Cachée de Margo". Mais aucun doute sur le fait que "Tortues à l'infini" est un très bon roman, et qu'il sera retenu comme tel. J'espère simplement que pour son prochain ouvrage, John Green sortira des sentiers qu'il s'est lui-même tracés, et me surprendra un peu plus.
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Je connais John Green depuis un bon bout de temps à présent, et il ne me restait que "Tortues à l'infini" et "Qui es-tu Alaska" avant d'avoir terminé de lire toutes ses oeuvres.
Quand je suis tombée sur ce livre à la bibliothèque, je n'ai pas hésité. J'étais curieuse de le découvrir, même si d'un autre côté j'appréhendais beaucoup cette lecture. Effectivement, jusqu'à là, je n'ai accroché vraiment qu'à "Nos Étoiles Contraires" (qui est un de mes livres préférés), tandis que "La Face Caché de Margo", "Le Théorème de Katherine" et "Will & Will" ne m'ont pas réellement marqué. Malgré tout, j'étais quand même intriguée de lire les autres oeuvres de John Green. J'ai toujours trouvé assez dingue d'à quel point je pouvais autant aimer "Nos Étoiles Contraires" et si peu m'attacher aux personnages des autres romans de l'auteur...

Bref, j'ai donc commencé ce livre. J'ai bien aimé le début, comme ci comme ça, sans adorer plus que ça. Puis au fil de la lecture, j'ai fini par vraiment aimer !

Mais un petit problème se pose, à vrai dire. le voilà : juste après avoir terminé ce livre, j'ai écrit quelques notes 'à chaud'. Pour pouvoir m'en souvenir quand j'écrirai ma critique. Sauf que je l'écris seulement aujourd'hui, c'est-à-dire trois-quatre jours après l'avoir terminé, et en relisant mes Notes, je m'aperçois que ce n'est plus ce dont je pense maintenant. *soupire*

J'avais écrit : "Je pense que les personnages ne me marqueront pas spécialement. Ni l'histoire en elle-même. Mais je me souviendrai des sentiments indescriptibles qui m'auront parcouru.
Je pense que je me souviendrai de cette lecture. Des émotions ressenties, en tout cas."

La vérité est que... non. Hélas.
J'avais mis 3,5/5, mais j'ai fini par modifier et mettre 3/5. La vérité est que je n'ai pas l'impression que cette lecture m'ait marqué, en fait. Cela fait seulement quelques jours que je l'ai terminé et j'ai déjà oublié la fin...

C'est dommage. J'aurais voulu davantage aimer cette lecture. Vraiment. Je ne l'ai pas détesté, ce n'était pas une mauvaise découverte, mais ça ne m'aura pas marqué beaucoup, au final...
Et tant que j'y suis, je précise que je ne suis pas si fan du style d'écriture de John Green, en fait. C'est agréable à lire, pourtant, mais il y a 'quelque chose' qui ne me satisfait pas. "Nos Étoiles Contraires" est la seule oeuvre de cet auteur où j'ai ressenti quelque chose de vrai, de profond, jusqu'à la relire et à la conseiller à n'importe qui. J'aurais aimé apprécier ses autres romans davantage sous-côtés, mais hélas ça ne l'a pas fait pour moi... ^^'

PS : malgré tout, j'ai quand même beaucoup aimé certains moments. J'ai relevé pas mal de citations que j'ai trouvé très belles et très véridiques... donc bon, je reste très mitigée sur ce roman, au final !!
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Quelque chose me dérange dans ma lecture. J'ai terminé ce livre et j'ai encore trop de questions. le titre tout d'abord… Je ne comprends pas toujours le lien avec le quotidien complexe d'Aza. Malgré les explications de Daisy, je reste dubitative.
John Green parle d'un roman plus personnel mais je ne suis pas rentrée dans son monde. Pourquoi n'a t'il pas concentré son roman sur la relation Aza/Daisy? La partie Davis, j'ai eu cette mauvaise sensation qu'elle ne s'intégrait pas à la trame principale. Pourtant son quotidien est aussi intéressant mais je suis passée à côté. Je déteste louper des éléments qui devraient être importants. J'attendais impatiemment une connexion, un électrochoc, pas obligatoirement un happy end digne d'un conte de Bisounours. J'ai eu malheureusement un flop total et d'avoir lu deux histoires parallèles. Pourquoi être parti dans cette enquête? Pourquoi faire tout un sketch avec le lézard? Pourquoi ne pas avoir donné plus d'ampleur à Davis? Pourquoi ne pas être resté sur les relations compliquées pour Aza? Surtout quand on lit l'épilogue qui provoque chez moi une déception totale.
J'adore la manière dont John Green aborde les problèmes des adolescents. Il écrit très bien et avec beaucoup de douceur et de subtilité. Il leur offre une place noble et leur donne leur libre arbitre. Mais ici, son histoire dans son ensemble me titille. Sa plume est toujours douce et engageante, accessible et bourrée de tendresse. A chaque fois il nous propose des héros touchants avec des traits de caractères très forts. Des ados qui ont perdu une part de leur innocence bien trop tôt. Malgré cette déception, je continuerai à lire du John Green. On ne peut pas réussir à tous les coups. J'aurais aimé faire une table ronde pour me concerter avec lui sur mes points en suspends. Je voulais comprendre tous les messages qu'il voulait véhiculer. Dommage pour moi. Un roman jeunesse qui aurait pu être intéressant mais j'ai loupé le bon arrêt de bus.
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Je suis très troublée et dubitative à la fin de cette lecture faite dans le cadre d'un Comité de Lecture. Pendant une bonne moitié du récit je me suis posée plusieurs fois la question : mais où je me suis embarquée ? C'est lent, fade et sans grand intérêt. 

Mais, heureusement les livres sont un tout et plus j'avançais et plus je pense que sous un aspect assez superficiel avec une intrigue plate et qui n'est traitée que comme un alibi, l'auteur nous plonge dans l'intime, le ressenti, d'Aza, l'héroïne de cette histoire, 16 ans, atteinte de troubles psychiques, de tocs, de son mal-être mais qui sont ceux de l'auteur lui-même. Il y a du vécu dans tout cela....

Aza : il couvre tout l'alphabet, parce que nous voulions que tu saches que t peux être qui tu veux (p49)
C'est une introspection : la spirale infernale qui augmente, qui s'élargit mais qui peut également se réduire et se concentrer sur elle. Maladie psychique, folie, Aza est très lucide sur sa condition, sur sa vie, son devenir et ce qu'elle fait vivre aux autres mais s'aperçoit que les autres n'ont qu'une idée très superficielle de son enfer, mais elle n'en sort pas ou peu.

Adolescente intelligente, hyper informée du fonctionnement du corps humain, souffrant de l'absence de son père décédé, elle analyse, dissèque, se triture les méninges, continuellement, pour tout et grâce à internet trouve les compléments d'informations indispensables pour à alimenter ses obsessions et augmenter son anxiété.

L'amitié sans faille de Daisy, l'amour de Davis sont les piliers de son existence. Ils lui permettent de garder la tête hors de l'eau, de rester dans la réalité et le monde, mais ils devront faire avec ses contradictions, ses rituels, ses sauts d'humeur et ses peurs.

Ils sont des ados de leur temps, d'internet, des réseaux, ils vivent avec leur époque mais sont aussi poètes, sensibles, romantiques, lucides et pudiques quant à leurs sentiments. 

Je garde un sentiment de mal-être de cette jeune fille, de son ressenti, de la conscience qu'elle a de ses troubles, du mécanisme de ses réflexions, comment elle s'accommode de tout cela. Sa vie est une énigme pour ses proches, mais c'est un enfer pour elle. Tout est analysé, disséqué, anticipé. Pas de douceur ni de laisser aller sauf pendant les moments d'observation du ciel, des étoiles, des planètes (un thème récurrent chez cet auteur semble-t-il), ces moments où elle maîtrise tout et rien à la fois.

C'est une quête d'amour : perdu avec son père, léger avec sa mère qui s'inquiète, profond avec ses amis qui ne la comprennent pas toujours.

Et personne ne dit au revoir à moins d'avoir envie de vous revoir
Beaucoup de poèmes, entrecoupés de récits sur des blogs, d'histoire dans l'univers Star Wars.... 

L'intrigue de la disparition du père de Davis n'est qu'un prétexte à l'histoire en fin de compte et c'est plus, il me semble, l'analyse d'une jeune fille sur les obsessions, les tornades d'introspection.

Ce que j'aime profondément dans la science, que même quand on apprend, on n'obtient pas forcément de réponses. Seulement de meilleures questions (p213)
L'auteur a transposé dans le personnage d'Aza une réalité qu'il a connue, vécue et il est intéressant de découvrir "de l'intérieur" le vécu d'une telle pathologie mais la narration n'est pas très vivante et je crains qu'elle ne passionne pas un public adoslescent. Mais sait-on réellement ce que les ados pensent ? Je ne donne que mon ressenti "d'adulte".

La vie n'est qu'une succession de choix entre différentes questions.(p224)
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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critiques presse (3)
Ricochet
01 octobre 2018
L'auteur a expliqué s'être inspiré de ses propres troubles compulsifs pour écrire ce roman aussi fou que rayonnant. Un succès mérité.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeJournaldeQuebec
27 novembre 2017
Tortues à l’infini, c’est un roman qu’on ne dépose que très rarement et qu’on voudra ensuite conseiller à tous nos proches.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
20 octobre 2017
En créant une jeune héroïne à son image, John Green touche une nouvelle fois sa cible.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (209) Voir plus Ajouter une citation
Alors voilà : il y a un scientifique qui donne une conférence sur l'histoire de la Terre devant un public énorme et il explique que notre planète s'est formée des milliards d'années auparavant à partir d'un nuage de poussière cosmique, puis qu'elle a été très chaude pendant un certain temps avant de finir par refroidir; c'est là que les océans sont apparus. Une forme de vie composée d'une seule cellule a alors émergé de ces océans et, des milliards d'années plus tard, elles sont devenues plus nombreuses et plus complexes jusqu'à ce que, il y a deux cent cinquante mille ans environ, l'homme évolue et se mette à utiliser des outils sophistiqués pour construire des vaisseaux spatiaux et tout le reste. Donc il fait cette présentation de l'histoire de la Terre et de la vie, et, à la fin, il demande si les gens ont des questions. Une vieille dame assise dans le fond lève la main et dit : «C'est bien gentil tout ça, monsieur le scientifique, mais la vérité, c'est que la Terre est une surface plane posée sur le dos d'une tortue géante.» Le scientifique, qui a envie de se payer la tête de la vieille dame, lui demande alors : «Dans ce cas, sur quoi repose la tortue géante ?» Et la femme lui répond : «Eh bien, elle se tient sur la carapace d'une autre tortue géante.» Cette fois, le scientifique est agacé et lui rétorque : «Dans ce cas, sur quoi repose cette tortue-là ?» Et la vieille dame lui lance : «Mais monsieur, vous ne comprenez pas. Ce sont des tortues à l'infini.»
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J'ai repensé à sa question, quand il m'a demandé si j'étais déjà tombée amoureuse. Quelle drôle d'expression : tomber amoureuse, comme si "amoureuse" était une mer dans laquelle on se noyait ou une ville qui vous absorbait. On ne "tombe" dans aucun autre sentiment - on ne tombe pas ami ou colérique ou d'espoir. La seule chose possible est : tomber amoureux.
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Le pire, dans le fait d'être totalement seul, c'est de se remémorer toutes les fois où on aurait tellement voulu qu'on nous laisse tranquille. Et puis, ça arrive, on vous laisse tranquille et on se révèle être une très mauvaise compagnie.
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- (...) Nous sommes des êtres qui nous appuyons tellement sur le langage que, dans une certaine mesure, nous ne connaissons pas ce que nous ne pouvons pas nommer. Et nous en concluons que ce n’est pas réel. Nous nous réfugions dans des termes fourre-tout, comme « fou » ou « douleur chronique », des mots qui ostracisent et minimisent en même temps. « Douleur chronique » ne suffit pas à décrire la souffrance épuisante, constante, incessante, à laquelle on ne peut échapper. Et le terme « fou » nous parvient dénué de la terreur et de l’angoisse avec lesquelles vous vivez. De plus, ces deux termes n’évoquent ni l’un ni l’autre le courage que doivent développer les personnes qui sont dans un tel état de souffrance. C’est la raison pour laquelle j’aimerais vous encourager à désigner votre condition mentale par un autre mot que « folle ».
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J'aurais ajouté que Davis et moi ne nous étions jamais beaucoup parlé et qu'on ne s'était pas beaucoup regardés non plus ; mais ce n'était pas grave, car nous regardions le même ciel ensemble - ce qui est sans doute plus intime que de croiser le regard de l'autre. Tout le monde peut vous regarder. Il est plutôt rare de trouver quelqu'un qui voie le monde tel que vous les voyez.
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Flocons d'amour | Bande-annonce VOSTFR | Netflix France (2019) Le film est basé sur le roman du même nom de 2018, écrit par Maureen Johnson, John Green et Lauren Myracle.
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