Le pire, dans le fait d’être totalement seul, c’est de se remémorer toutes les fois où on aurait tellement voulu qu’on nous laisse tranquille. Et puis, ça arrive, on vous laisse tranquille et on se révèle être une très mauvaise compagnie.
On se berce de l’illusion d’être le peintre quand on n’est que la toile.
-Je ne sais pas quoi dire, a-t-il commencé. Je ne suis pas très doué pour faire la conversation.
-Dis ce que tu penses, ai-je proposé. C'est quelque chose que je ne fais absolument jamais.
Tu es le quelque chose de quelqu’un mais aussi ton toi.
"Celui qui n'a pas peur de la mort ne meurt qu'une fois".
- Si seulement je pouvais comprendre, a-t-elle dit.
- Ne t’en fais pas. Personne ne comprend personne, pas tout à fait. On est tous coincés à l’intérieur de nous-mêmes.
J’avais mal tout le temps avec une intensité pour laquelle il n’y a pas de mots. C’était ennuyeux. C’était prévisible. Comme déambuler dans un labyrinthe en sachant qu’il n’y a pas d’issue. Trouver une image pour dire ce que cela évoque est relativement facile, en revanche, mettre un nom dessus est impossible.
À la fin, quand marcher est devenu difficile, on s’est assis sur un banc qui donnait sur la rivière, les eaux baissaient, et elle m’a dit que la beauté était essentiellement une question d’attention.
« La rivière est belle parce que tu la regardes. »
- Tout le monde est au courant que je suis devenue dingue ou je ne sais quoi.
- Oh, mon cœur, a dit maman, tu n'es pas devenue dingue, tu l'as toujours été.
-Salut, ai-je dit.
J'ai hésité à l'embrasser il a semblé ressentir le même embarras. Finalement, on ne s'est pas touchés, ce qui, en toute honnêteté, est ma façon de dire bonjour préférée.