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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Phénomène littéraire outre-Atlantique, ce mystérieux Quattrocento m'intriguait depuis quelque temps. Merci à Babelio et aux éditions Flammarion d'avoir satisfait ma curiosité.

En l'absence de mention sur la couverture, dans quelle catégorie classer ce livre ? le titre et l'auteur américain évoquent le Da Vinci Code, l'illustration le cercle De La Croix, et le sujet littéraire le nom de la rose. J'en frétille d'avance !
En y regardant de plus près, la quatrième de couverture et le premier chapitre annoncent une biographie : celle de Poggio Bracciolini, un Florentin humaniste et bibliophile. Jusque là, ça va, j'adore les biographies.
Or bien vite, la biographie cède le pas à un essai historico-philosophique brassant les époques et d'innombrables citations. Renseignements pris, l'ouvrage original intitulé "The Swerve (la déviation) : How the world became modern" a reçu le prix Pulitzer dans la catégorie "non-fiction". Je peux dire adieu au roman historique palpitant tant attendu...

En 1417, Le Pogge a perdu sa charge de secrétaire auprès du pape déchu Jean XXIII et parcours l'Europe à la recherche de manuscrits antiques. Ses pérégrinations l'amènent dans un monastère allemand, où il déniche une copie du poème de Lucrèce écrit au premier siècle avant Jésus Christ : de rerum natura (De la nature des choses). En affirmant, dans la lignée d'Epicure, que la matière est faite d'atomes, de vide et rien d'autre, Lucrèce oppose la mort physique à l'immortalité de l'âme et substitue la quête du plaisir à la crainte de Dieu. Une vision du monde si différente des dogmes médiévaux qu'elle va bouleverser l'ordre établi et ouvrir la voie à la Renaissance.

Les quarante pages de notes à la fin de Quattrocento prouvent le sérieux des recherches de Stephen Greenblatt, professeur de littérature anglaise et spécialiste de Shakespeare. Néanmoins, je trouve que la manière dont il fait étalage de son savoir, sous forme de fréquentes digressions dans la biographie du Pogge, avec des sauts dans le temps allant de l'Antiquité au XXe siècle, manque de structure et de fluidité – la traduction n'aidant guère en cela. Il décrit par exemple le travail des moines copistes du Moyen Âge, ce qu'est un scriptorium, un papyrus, un parchemin ou un palimpseste, la découverte d'Herculanum sous la lave du Vésuve, la philosophie d'Epicure, les dangereuses théories de Giordano Bruno et de Galilée... Si de telles connaissances paraissent sensationnelles au lectorat américain, elles ne sont que des rappels pour un Européen doté d'un honnête bagage culturel. le chapitre que j'ai préféré est l'analyse du de natura (page 201 et suivantes), bien que la forme du commentaire demeure scolaire. Quant à la vie du Pogge, bien platement évoquée, elle m'a laissée de marbre.

Bref, j'ai lu Quattrocento avec un intérêt poli mais sans plaisir. Quel dommage pour un ouvrage qui place l'épicurisme au coeur de son propos...
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Comment dire ? Je l'attendais tellement, les discours élogieux le présentant comme un roman, une enquête historique, tenant en halène le lecteur suspendu à cette quête, presque mystique... que j'ai failli le laisser choir...
C'est bien dommage tout cet artifice autours de ce livre. Car au bout du compte, passé la déception, c'est un bon livre fait de rappels historiques, d'analyses (très) documentées qui mérite la lecture, mais qui ne correspond en rien à la promesse d'un Da Vinci Code.
Je n'ai pas non plus ressenti qu'il nous faisait "revivre l'Antiquité pour la porter jusqu'à nous". Tout cela reste très scolaire dans la présentation et l'approche.
A lire pour ce qu'il est : un essai sur l'écrit, le livre et sa conservation à travers le temps (plus qu'une biographie : Le Pogge est souvent perdu sous les digressions bien nombreuses) et non pour ce qu'il promet !
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Je n'avais pas compris qu'il s'agissait d"un genre de biographie en lisant la 4e de couverture ...
Même si la période concernée est celle que j'aime, la lecture m'a été difficile et peu agréable : beaucoup de citations, de références à des ouvrages dont je n'avais jamais entendu parlés ... bref, pas une lecture de tout repos !
Pas de note, elle serait biaisée par ma déception pour ce type d'ouvrage.
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Cette histoire du livre doublée d'une réflexion sur le passage du moyen-âge à la renaissance auraient pu me séduire, mais son côté professoral a fini par m'abrutir, un bon roman historique m'aurait suffi et c'est une véritable somme dont ils'agit.
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