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Critique de Melopee


Depuis déjà bien longtemps j'avais noté ce livre, sans trop en retenir la source mais en me disant qu'avec un tel titre, l'ouvrage devait être foisonnant de second degré. Car Dan Greenburg s'emploie, tout au long du livre à tenter de nous montrer les mécanismes pour se faire du mal, pour se faire détester des autres et, pourquoi pas, pour ne plus avoir de vie sociale du tout.
Il nous met dans le secret de "la crainte à trois dimensions" : comment se paniquer pour finir totalement angoissé, et tout ça bien sûr requiert différentes étapes de travail. Il nous parle du pouvoir de la pensée négative et aussi nous donne des exercices pour se créer de l'angoisse.
Dan Greenburg invite à plonger dans tous nos petits malheurs du passé pour les faire revivre en les décuplant. Selon lui, il n'y a rien de tel que de cogiter sur tous les tourments car ils pimentent cette vie de masochiste. Enfin, le summum est de trouver appui sur les autres pour se déprécier et Dan Greenburg met ses derniers efforts à nous donner des exemples de conversations à tenir pour éloigner toutes les personnes sympathiques tentant de s'approcher. L'ouvrage le dit bien : pour réussir sa tâche de maltraitance personnelle, rien ne vaut les reproches, les rejets qui sont autant de signes de notre faculté à finir notre vie tout seul.

Prenez ce livre au second voire troisième degré car ici il ne s'agit pas de se prendre au sérieux. On rit de toute la méthode qui pourrait consister à se rendre antipathique. Chaque chapitre est illustré de petits schémas, tous aussi drôles les uns que les autres (exemples de cartes pour se dévaloriser à envoyer, hypothèses à retenir en cas de trajet en avion). Bref, il y a tout à fait matière à développer des craintes, des angoisses, à se dire que "non, tout de même, c'est quand même trop gros" et c'est justement ce qui est plaisant. Un peu d'humour noir et une bonne dose de recul enlèvent tout sérieux à la personne la plus masochiste soit elle.
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